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«Je suis quelqu'un d'appliqué, rigoureux et légaliste sans plus !»
Handisports : Critiqué par l'athlète Mohamed Berrahal, Mohamed Hachefa (Président de la FAH) :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 10 - 2020

Critiqué à tort ou à raison par certains athlètes qu'il prétend être tout simplement manipulés à l'approche des élections, Mohamed Hachefa, le président de la Fédération de handisports (F.A.H) a tenu à ne pas se taire à son tour, dire la vérité et crever l'abcès. Malgré certaines questions brûlantes, il répond avec des arguments qui portent, sur fond de sincérité. Jamais évasif et sans faux-fuyants et surtout sans langue de bois. Il dit être légaliste, tout juste en conformité avec la loi, remettant de l'ordre dans les finances et l'organisation de la Fédération. Jugez-en.
Le Soir d'Algérie : Avant d'entamer notre entretien, voulez-vous vous présenter à nos lecteurs.
Mohamed Hachefa : Je suis un cadre du sport, véhiculant pas moins d'une trentaine d'années d'expérience, réparties dans différents paliers du secteur. J'ai été d'abord pratiquant, avant de devenir au fil du temps, entraîneur, formateur et dirigeant dans différentes structures du sport, à l'image du CEM sportif Dely Ibrahim, le premier du genre en Algérie sous la direction de M. Belfettar, de la Ligue algéroise du sport handicapé sous la responsabilité de M. Mustapha Boufellah, véritable militant et fondateur du sport de l'handisport avec le regretté Omar Aïdoud. J'ai été à plusieurs reprises sollicité pour me présenter aux élections de président de la Fédération, mais j'ai refusé à l'époque pour moult raisons personnelles. C'est en 2017 que j'ai été élu à la tête de la FAH. Je n'omettrai pas de préciser que mon élection a été limpide comme de l'eau de roche puisque c'est avec 43 voix sur 43 que je suis devenu le nouveau président. Un suffrage à l'unanimité.
Votre mandat tire à sa fin, quel bilan pouvez-vous dresser ?
Je le dis tout de go. On a commencé notre travail avec d'énormes difficultés financières inhérentes au bilan négatif laissé par l'ancien bureau. Les considérables dettes dont nous avons héritées et qui n'ont pas été déclarées nous ont davantage compliqué l'existence. Il nous a fallu surmonter d'autres difficultés celles-là organisationnelles et structurelles. Changer, voire bousculer certaines mauvaises habitudes et mentalités au sein de la Fédération et même en dehors n'étant également pas une affaire de tout repos. Aussi, ma présence permanente au niveau de la Fédération a été mal admise par certains, habitués à agir à leur guise, sans la présence physique de l'ancien président. Ma méthode de faire n'a donc pas plu à ceux qui se sont sentis logiquement bousculés. Malgré ce malheureux état de fait qui du reste était très contraignant, nous avons pu redresser la situation. Petit à petit, nous avons Dieu merci pu asseoir une politique porteuse, avec faut-il le préciser, l'aide et l'assistance du ministre et du Secrétariat d'Etat, toujours receptifs et favorables à nos doléances, jamais sorties de leur contexte.
Il se dit ça et là, malheureusement, que vous êtes en «biz-biz» avec certains acteurs de l'handisport. Qu'en dites-vous ?
Effectivement, il existe des personnes sans aucun scrupule, qui font tout pour me dénigrer gratuitement et balancent à tout va, des propos et jugements fallacieux pour tromper les responsables du secteur et l'opinion publique. Ils le font car je n'ai pas accepté de cautionner certaines de leurs mauvaises intentions et velléités. Ces gens-là connus de tous, exploitent à des fins inavouées certains athlètes de haut niveau, comme il l'ont toujours fait. Ils agissent sans foi ni loi. Malgré ces agissements qui défient la simple morale, et les turpitudes, nous avons relevé le défi, et mené à bien le programme tracé, en témoigne le bilan moral et financier de l'année 2019 approuvé par 31 voix contre seulement 4. Un acte légaliste qui n'a pas hélas été du goût de ces personnes malveillantes connues pour leurs pratiques malsaines, menées sur fond d'intérêt personnel sans plus. Le président de la FAH qui a tenu à ne pas se réduire au silence assène encore ses arguments : «Pourquoi lors de l'AG, aucune de ces personnes-là n'a défendu les athlètes. C'est seulement en leurs noms personnels qu'ils ont intervenu. A ces personnes, je dis simplement que je suis cadre du sport, commis de l'Etat et que je ne suis pas naïf ni tricheur, seulement légaliste et respectueux des lois de mon pays.
L'échéance des paralympiques de Tokyo, approchent à grands pas. La délégation algérienne est-elle prête pour faire bonne figure ? Quel est le nombre d'athlètes qualifiés jusque-là ?
Je peux dire sans prétention aucune, que nous n'avons raté aucun stage, aucune compétition. Le bilan technique particulièrement positif et encourageant est là pour confirmer mes dires. Jusqu'à mars 2020, 49 athlètes ont brillamment décroché leurs qualifications pour Tokyo. 15 autres ne sont pas loin de le faire, notamment en athlétisme et judo. Ils sont nombreux à être de potentiels médaillés.
Malgré cette réussite, certains athlètes crient à l'injustice. Comment pouvez-vous l'expliquer ?
Vous faites bien de me poser cette question. Tout allait bien, voire très bien jusque-là. C'est seulement ces derniers temps et à l'approche des élections que certains agitateurs ont commencé à avoir une attitude méchante gratuitement et perfide à l'encontre de ma personne. Il y a des relents de manipulation et de récupération flagrants.
Ça a commencé par l'athlète Mohamed Berrahal qui ne cesse de crier qu'il est lésé et privé de ses droits. Qu'avez-vous à dire là-dessus ?
Ses propos m'ont blessé, parce qu'ils sont dénués du moindre fondement, de la moindre vérité. Ce qu'il raconte est un réel non-sens. Pour ne pas tromper les hauts responsables et l'opinion publique et surtout ne pas me les mettre à dos. Voilà la genèse de l'affaire et du mécontentement injustifié de l'athlète en question, que je respecte malgré tout, du fait de sa volonté de réussir et de son palmarès, même s'il m'a manqué de respect et m'a même sérieusement menacé. Je ne peux spéculer là-dessus, du moment que tout ce que je vous dis coule de source. Ayant bénéficié de tout ce qu'il a demandé, pour ses stages, ses compétitions et sa prise en charge. Il a, certes, raté les Jeux mondiaux de Dubaï en février 2019 pour une faute administrative qui a dépassé les prérogatives de la FAH. Son visa n'ayant pu être octroyé dans les délais impartis. Nos nombreuses démarches y compris celles auprès du ministère des Sports, prouvent notre sincérité et notre souci d'aider et d'assister Mohamed Berrahal. On aurait tant aimé qu'il prenne part aux Mondiaux de Dubaï, car il avait les capacités de bien représenter l'Algérie, ce qui nous aurait emplis de fierté. C'est une fois les primes allouées aux athlètes médaillés, que Mohamed Berrahal est revenu à la charge, exigeant de la Fédération de l'aligner au même titre que les athlètes médaillés de Dubaï et par conséquent, de lui payer au moins une «fictive» médaille d'or qu'il n'a pas gagnée et qui vaut 180 millions de centimes, lui, qui a déjà bénéficié de 268 millions de centimes durant mon mandat. Ne pouvant transgresser les lois en vigueur et la réglementation de la Fédération, nous avons tenu à le réconforter en lui promettant de le faire bénéficier d'une petite aide qui viendrait de certains sponsors. Il faut préciser que nous sommes régis par des textes qui tiennent également compte de l'opportunité de la dépense. C'est carrément anti-réglementaire que de le faire bénéficier de la somme qu'il exige. A aucun moment, nous l'avons privé de ses droits. On s'est tout juste mis en conformité avec la législation. Dans les dépenses de la Fédération il y a des limites à ne jamais dépasser. Encore une fois, je tiens à préciser que je n'ai rien de personnel contre Mohamed Berrahal, ni contre son entraîneur jamais remis en cause par la Fédération, qui tout comme son athlète, a bénéficié durant mon mandat de 83 jours de stage en Algérie et 5 stages et compétitions à l'étranger. En somme, mes positions ne sont pas radicales et très dures. Elles sont tout juste correctes et en adéquation avec les lois et les règlements qui régissent le sport algérien qui sont clairs et précis.
Vous disiez tout à l'heure que Mohamed Berrahal est manipulé. Le croyez-vous sincèrement ?
Je n'ai jamais fui mes responsabilités ou imposé un quelconque diktat. Je suis quelqu'un d'appliqué et rigoureux. Je défendrai énergiquement les lois de la République. Oui, je pense sincèrement que Mohamed Berrahal à qui je souhaite tout le bonheur du monde et une plus longue carrière au plus haut niveau est manipulé. Même les champions du monde doivent accepter les règles.
Berrahal a été jusqu'à exiger votre départ à la tête de la FAH. C'est dur à accepter, n'est-ce pas.
Avec un bilan moral et financier des plus réussi, je pense sincèrement que j'ai rendu jusque-là la confiance qu'on m'a accordée. Gérer c'est prévoir. Cela a toujours été mon leitmotiv. Ce n'est pas à un athlète de décider de mon sort. Il y a ma tutelle à laquelle je voue beaucoup de respect qui est habilité à le faire si elle l'entend. Même si je dois partir je ne m'autoriserais pas la moindre infraction, la moindre entorse aux réglements et à la loi algérienne. Je suis un légaliste au sens le plus large du terme. Ma conscience sera toujours inaltérable et surtout tranquille.
On vous laisse le soin de conclure...
Je ne trouve aucun inconvénient à céder ma place à celui qui veut la prendre. Il n'a qu'à se porter candidat en évitant de préparer une campagne illicite et honteuse. Je respecterais la souveraineté de l'AG. C'est ça l'Algérie nouvelle.
Entretien réalisé par Abdenour Belkheïr


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