Inutile de revenir sur le pourquoi ils préfèrent s'exiler en Occident et sur le comment ils font pour bénéficier des avantages qu'offre le pays d'accueil à ses réfugiés ou résidents. A ceux auxquels la France accorde l'asile politique, qui bénéficient d'une carte de séjour ou jouissent de la double nationalité. Elle en prend soin jusqu'au jour où ils deviennent encombrants, s'imposent violemment dans son espace ou sont suspectés d'évoluer vers l'irrémédiable. Si Paris met à exécution sa décision d'expulser vers leur pays d'origine ceux dont elle n'assume plus la radicalisation et dont, en conséquence, elle ne tolère plus la présence sur son sol, Alger, mise devant le fait accompli, sera-t-elle contrainte de récupérer ses enfants maudits ? Des Algériens dont la France ne veut plus parce qu'ils menacent la sécurité et le bien-être de Français soumis, par eux, à un stress trop élevé. Une engeance dont on n'admet la capacité de nuisance que lorsqu'un attentat est perpétré contre l'un des siens. Elle en aura gardé des terroristes sous le bras au motif qu'ils étaient persécutés chez eux ! Et voilà qu'elle s'en débarrasse lorsqu'elle estime qu'ils sont devenus trop embarrassants. Comment Alger va-t-elle se comporter à l'égard de ces derniers et comment a-t-elle réagi à l'annonce ? Les fera-t-elle bénéficier des effets de la loi sur la réconciliation nationale dont nous a gratifiés Bouteflika ou se débarrassera-t-elle de la patate chaude dans l'une de ses prisons ? Terminé le beurre et l'argent du beurre pour les terroristes qui bénéficient de l'asile politique ? Est-il acceptable que l'on admette le retour dans leur pays d'origine d'islamistes devenus ingérables ? Voilà un pays qui avait accordé sa protection à des égorgeurs sous prétexte que leur vie était menacée par leur gouvernement, qui a toléré leur prosélytisme, mais dont la présence sur son sol ne sert plus du tout son image de terre d'accueil. Récupérer une citoyenne française otage de Daesh au Mali et imposer, en échange, la libération de dizaines de terroristes qui vont vite se remettre aux tueries, ça s'appelle lutter contre l'expansion de la barbarie ? M. B.