Talaie el Hourriyet reproche au gouvernement ses «tâtonnements» dans la gestion de la crise sanitaire induite par la pandémie de coronavirus, de même qu'il regrette les effets d'annonce du même exécutif dans le traitement de la crise économique bien «antérieure» à la crise sanitaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué sanctionnant sa réunion mensuelle, le bureau politique du parti a tenu à exprimer, en tout premier lieu, sa «préoccupation» quant aux conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie du virus Covid-19 sur le pays et sur les citoyens. Avec, notamment, le nombre croissant de citoyens contaminés et des décès, les difficultés auxquelles font face quotidiennement les structures sanitaires du pays, débordées par le poids et la complexité des tâches urgentes quotidiennes ainsi que l'épuisement physique et psychologique du corps soignant et de soutien médical. Un tableau de bord «aggravé», tiendra-t-il à relever, par les «tâtonnements des autorités dans la gestion de la crise», appelant à une «vigilance extrême et à un civisme sans faille de la part des citoyens et une plus grande rigueur et davantage de moyens à mobiliser de la part des autorités». Toujours concernant cette crise sanitaire et ses conséquences sociales qui s'aggravent de jour en jour, entraînant dans l'incertitude un nombre croissant de travailleurs et de nouveaux demandeurs d'emploi, à l'heure où l'entreprise algérienne et le secteur informel ploient sous le poids des mesures sanitaires, Talaie el Hourriyet réclame de «nouvelles et substantielles mesures d'accompagnement efficaces, pour la préservation de l'outil de travail et du gagne-pain du citoyen». Ceci non sans rappeler que la «crise économique est antérieure à la crise sanitaire et que son traitement passe inéluctablement par des réformes économiques structurelles audacieuses». Et de regretter, dans la foulée, les «effets d'annonce» dont s'est contenté le gouvernement, ce qui fait «perdre au pays une année sans visibilité sur la mise en place d'un éventuel plan de relance économique et un plan judicieux tourné vers l'avenir qui puisse sauver l'économie nationale». Au volet politique, le bureau politique de Talaie el Hourriyet réitère sa doléance d'une «lecture sérieuse des résultats du référendum sur l'amendement de la Constitution du 1er novembre et à en tirer les leçons pertinentes et objectives». Il n'a pas également omis de mettre dans le «même sac» la déclaration du Président français sur la situation en Algérie et la résolution, jeudi dernier, par le Parlement européen sur la situation en Algérie, dénonçant et rejetant les deux démarches qui sentent, selon lui, «paternalisme» et «ingérence dans les affaires intérieures du pays». M. K.
