Des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes, comme les travaux de réhabilitation des structures hospitalières de la wilaya, ou la réalisation de certaines maternités en milieu rural, en vue de désengorger les trois hôpitaux ; il n'en demeure pas moins qu'elles ne sont pas toutes opérationnelles. Pour cause, sur les neuf maternités réalisées durant les années 1980, dans ces zones reculées, seulement cinq, situées dans les communes de El Aouana, Settera, Djimla, Ziama Mansouriah et Sidi-Maârouf fonctionnent. Néanmoins, leurs missions sont limitées, elles prennent en charge les femmes qui ne présentent pas de complications et assurent les consultations des PMI .En revanche, les maternités rurales de Selma, Bourraoui Belhadef, Ouled Rabah sont fermées depuis plusieurs années pour différents motifs. Lors de notre récent passage dans la commune de Selma Benziada, nous avons appris que la maternité de cette commune est squattée par neuf familles qui ont fui leurs habitations durant les années 1990. L'ex-wali leur avait promis de la transformer en logements. Sur plus de 17 000 accouchements annuels, 465 seulement se sont déroulés dans ces structures. Il y a lieu de souligner que ces centres de proximité souffrent d'un déficit en sages-femmes et en matériel médical. En outre, des citoyens de la commune d'Erraguene nous ont affirmé que faute d'infrastructures au niveau local, ils sont contraints d'évacuer leurs femmes vers la wilaya de Sétif. Même calvaire pour d'autres femmes contraintes d'accoucher dans les établissements hospitaliers de la wilaya de Mila. Un vrai parcours du combattant pour les populations de ces régions vivant dans des conditions de plus en plus difficiles. B. M. C.
