Dans quelques jours, ce sera la grande rentrée universitaire. Crise sanitaire de Covid-19 oblige, son organisation a subi de nombreux réaménagements. Outre la répartition des étudiants en groupes, une partie des cours sera dispensée en présentiel et le reste à distance. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Comme il était attendu, la rentrée universitaire 2020-2021 s'annonce très difficile mais les préparatifs vont bon train. Le ministre du secteur, Abdelbaki Benziane, avoue lui-même que les préparatifs de cette rentrée étaient des «plus difficiles». «La pandémie de Covid-19 a chamboulé toute l'organisation et la préparation de la rentrée universitaire», a-t-il dit, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1. Et de préciser que les préparatifs ont commencé en juillet dernier et se sont déroulés en deux étapes. La première était pour boucler l'année universitaire 2019-2020 et la seconde consistait à préparer la rentrée universitaire 2020-2021. «Les préparatifs de la rentrée universitaire ont débuté avec les résultats du baccalauréat et la préinscription de tous les bacheliers dont le nombre avoisinait 280 000 nouveaux étudiants préinscrits à travers 109 établissements de l'enseignement supérieur algérien», ajoute-t-il. Selon le ministre de l'Enseignement supérieur, la première mesure mise en place a été le protocole sanitaire adopté en collaboration avec le ministère de la Santé et appliqué dans tous les établissements universitaires, et ce, depuis le 23 août dernier. Ce même protocole, souligne-t-il, sera maintenu pour la rentrée universitaire prévue le 15 décembre prochain. Mais comment les cours vont être dispensés ? Outre la répartition des étudiants en groupes, le département de Abdelbaki Benziane a opté pour des cours en présentiel qui comptent 12 semaines d'études par semestre, et le reste sera dispensé à travers les cours à distance. Le premier responsable du secteur rappelle, à cet effet, que suite à l'interruption des études le 12 mars dernier, le recours aux cours à distance a été la seule solution. «À ce moment, nous n'avions eu d'autres alternatives que de mettre en place des plateformes numériques dans les établissements universitaires, pour dispenser les cours, les conférences et les travaux pratiques», explique-t-il. Certes, poursuit-il, «ces plateformes numériques ont permis aux étudiants de poursuivre leurs cours, mais l'interactivité entre l'enseignant et l'étudiant faisait défaut». Une lacune de ce «nouveau» mode d'enseignement que la tutelle s'attelle à combler, notamment à travers la formation des enseignants dans ce créneau. Idem pour le développement du réseau internet. Un accord a été signé avec Algérie Télécom pour «élargir le réseau internet et augmenter le débit dans tous les établissements de l'enseignement supérieur». Abdelbaki Benziane affirme ainsi que son département encourage la numérisation. Une démarche, note-t-il, qui a été entamée dès le début des inscriptions des nouveaux bacheliers. «Même le paiement des frais d'inscription a été effectué à distance à travers la carte Edahabia d'Algérie Poste», dit-il. Selon lui, près de 70 000 étudiants se sont acquittés des frais d'inscription avec la carte Edahabia. S'agissant des œuvres universitaires, le ministre de l'Enseignement supérieur a précisé qu'après la répartition en groupes, seul le tiers des étudiants sera présent dans l'université. Selon lui, c'est ce même nombre qui sera présent dans les établissements des œuvres universitaires. Il a, toutefois, insisté sur le respect rigoureux du protocole sanitaire mis en place dans tous ces lieux. Côté transport, il estime que la reprise des lignes aériennes va faciliter le transport des étudiants du Sud, mais aussi le déplacement des étudiants d'une wilaya à une autre pour rejoindre les établissements universitaires. Il a également évoqué la possibilité d'ouvrir le transport ferroviaire aux étudiants. «Une commission mixte avec le ministère des Transports a été installée pour étudier la possibilité de transporter les étudiants par train», dit-il. Ry. N.
