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D�CODAGES
INDUSTRIE �GYPTIENNE Une �volution qui rappelle l�Alg�rie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 09 - 2010


Par Abdelmadjid Bouzidi
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En 1952, lorsque les officiers libres sous la conduite de G. Nasser prennent le pouvoir, l�Egypte est, � l�exception de l�Afrique du Sud, le pays dont l�industrie est la plus avanc�e du continent africain et du monde arabe.
Une industrie lourde (m�canique) de biens interm�diaires (sid�rurgie, chimie et p�trochimie) et une industrie manufacturi�re ax�e principalement sur l�industrie textile et l�industrie agro-alimentaire se met progressivement en place. Une industrie �tatique qui se d�veloppe � partir du d�but des ann�es 1960, le pr�sident Nasser �tant persuad� que seule l�industrialisation du pays pouvait assurer le d�veloppement de l��conomie et la construction de l�autonomie de l�Egypte. Les principales industries mises en place concernent les branches sid�rurgiques (la grande sid�rurgie publique de Helwan), les raffineries de p�trole, les mat�riaux de construction (cimenteries), les industries chimiques et parachimiques (engrais, polymers, p�trochimie), les industries pharmaceutiques, les industries textiles et confection bien s�r, dans la pure tradition �gyptienne (ce secteur emploie la plus grande partie de la mains-d��uvre industrielle �gyptienne), les industries agroalimentaires, les industries m�talliques et produits �lectrom�nagers (machines � laver, r�frig�rateurs, cuisini�res, chauffages, chauffe-eau...) Comme on peut le voir, une base industrielle large et diversifi�e qui n�est pas sans rappeler l�industrialisation alg�rienne de la d�cennie 70. Il faut aussi souligner que l�Egypte a mis en place une industrie m�canique de production de v�hicules particuliers et industriels sous licence (Daimler Chrysler, Peugeot, Jeep Cherokee). L�essentiel de cette industrie �gyptienne est le fait de l�Etat et est organis�e en grandes entreprises publiques. Quelques grandes entreprises priv�es existent (textile et confection, ciment et mat�riaux de construction, agroalimentaire...) mais l�Etat exerce, par de multiples voies administratives, fiscales, douani�res, bancaires, son contr�le sur l��volution de ce secteur industriel priv�. En 1974, le pr�sident El Sadate lance l�Infitah et le processus de d�sengagement progressif de l�Etat de l��conomie ainsi que l�ouverture de celle-ci. Ce programme ne produira pas de changement significatif dans la structuration de l�industrie �gyptienne ni du point de vue des branches industrielles existantes, ni du point de vue de la structure de propri�t� m�me si le secteur priv� est mieux tol�r� et quelquefois encourag�. C�est surtout avec le pr�sident Moubarak et son programme de privatisation et de restructuration du secteur public �conomique du d�but de la d�cennie 90 que l�industrie �gyptienne se privatise � grands pas, se restructure et s�oriente vers l�exportation. C�est dans le cadre des accords de r��chelonnement de la dette ext�rieure que le FMI exige plus de lib�ration et d�ouverture �conomique (programme d�ajustement structurel). Le troisi�me plan quinquennal 1992-1997 inscrit, parmi ses objectifs, le d�veloppement du secteur priv� et des m�canismes de march�. La privatisation des entreprises publiques est acc�l�r�e et la lib�ralisation des lois d�investissement mise en �uvre. Le secteur manufacturier est orient� sur les exportations dans le sillage d�un appel aux IDE et la mise en place de zones franches. Les entreprises publiques pour celles qui sont rest�es propri�t� d�Etat, sont restructur�es et r�organis�es dans le cadre de la mise en place de 27 holdings autonomes par rapport aux administrations de tutelle (quelle similitude avec l�Alg�rie !!) Un nouveau code des investissements, plus lib�ral, est promulgu� en 1997. Le taux de protection nominal de l�industrie manufacturi�re diminue consid�rablement et passe de 42 % � 14 %. La part du secteur priv� dans la valeur ajout�e des industries manufacturi�res passe � 49 % et l�emploi � 39 %. Le montant des IDE passe de 253 millions USD en 1991 � 1,3 milliard USD en 1998. Le taux de croissance du secteur priv� d�passe celui du secteur public. L�emploi cro�t de 7 % par an dans le secteur priv� contre 2 % dans le secteur public. Si on devait r�sumer bri�vement les grandes �tapes d��volution de l�industrie manufacturi�re �gyptienne, on pourrait distinguer quatre grandes phases :
1/ Entre 1956 et 1960, l�industrie commence � devenir une priorit� d�Etat. De gros investissements publics sont r�alis�s dans le secteur. La part de l�industrie dans le PIB augmente de mani�re significative.
2/ Entre 1961 et 1973, l�industrie est en tr�s grande partie nationalis�e. Le secteur industriel est la priorit� des priorit�s dans la strat�gie �conomique de Nasser. C�est l�entr�e dans le �socialisme arabe�.
3/ Entre 1974 et 1990, il y a un changement dans les orientations �conomiques : c�est la p�riode de l�Infitah avec une lib�ralisation �conomique et un plus grand r�le du secteur priv� dans l�industrie.
4/ A partir de 1991, le gouvernement d�cide d�acc�l�rer les r�formes avec l�appui du FMI et de la Banque mondiale. Le secteur priv� est fortement soutenu et l�orientation exportatrice de l�industrie nettement affirm�e.
Quelle est la situation actuelle de l�industrie manufacturi�re �gyptienne
Il faut d�abord rappeler que l�industrie �gyptienne a �t� construite en ciblant le march� int�rieur, c�est-�-dire la satisfaction des besoins de l'�conomie et des m�nages �gyptiens. Une strat�gie de substitution aux importations, les exportations n��tant pas consid�r�es � l��poque comme une priorit� : tourisme, canal de Suez, revenus des travailleurs �gyptiens � l��tranger et p�trole assurant l�essentiel des ressources dont avait besoin le pays. L�arr�t brutal du nass�risme et sa politique redistributive, l�alourdissement de la dette ext�rieure, l�ouverture �conomique qui a fait la part belle aux importations ont entra�n� une paup�risation de la population �gyptienne, un creusement des in�galit�s et donc un r�tr�cissement du march� int�rieur. L�industrie manufacturi�re entre en crise par manque de d�bouch�s internes, absence de ressources financi�res, et d�ficit de comp�titivit� externe qui bride les exportations. La part des industries manufacturi�res qui repr�sentait 20 � 22 % du PIB � la fin des ann�es 80 n�est plus que de 15,7 % en 2006/2007/2008.
Structure du PIB 2006/2007/2008
Agriculture 14,1
Industries dont manufactures... 22,815,7
Services 63,1
Le taux de croissance des industries manufacturi�res a baiss�
1987-97 1997-2008
5,3 4,9
A la veille de la signature de l�accord d�association Egypte-Union europ�enne, la productivit� par travailleur dans l�industrie manufacturi�re �gyptienne �tait bien m�diocre (fin ann�e 2000).
Productivit� par t�te dans l�industrie
Espagne Portugal Turquie Maroc Egypte
Total sect.manuf 92 43 74 34 21
IAA 92 37 62 50 21
Textile 90 50 86 46 18
Chimie 92 59 94 40 23
Electr.Electron 83 39 79 39 27
(Indice 100-France)
Pour faire face � toutes ces difficult�s, stopper la d�gradation de la situation des industries manufacturi�res et relancer les exportations de biens industriels, le gouvernement �gyptien met en �uvre des r�formes qui visent � :
1/ am�liorer le climat des affaires ;
2/ construire l�attractivit� du site Egypte ;
3/ relancer l�investissement industriel priv� national et �tranger.
Le programme de relance de l�industrie �gyptienne repose sur la multiplication de zones franches et de �zones industrielles qualifi�es� les QIZ qui offrent beaucoup d�avantages, l�all�gement des proc�dures administratives pour les entreprises, des avantages fiscaux, des actions de mise � niveau. En 2004 est adopt�e la charte de la PME qui accorde des avantages divers � la petite et moyenne entreprise priv�e et notamment la PMI. Toute cette politique de promotion industrielle tarde � donner des r�sultats et le poids du secteur manufacturier dans l��conomie est encore faible et n�arrive pas � jouer le r�le moteur dans la croissance et la cr�ation d�emplois. Les exportations des industries manufacturi�res ne se diversifient pas, un quart des exportations hors hydrocarbures sont le fait de la branche �textile et confection� et restent faibles : 18 % des exportations totales de biens et services et 3 % du PIB. Elles sont de plus en plus le fait du secteur priv� dont les exportations affichent un taux de croissance annuel de +5 % au moment o� les exportations du secteur public baissent chaque ann�e de -2 %. Le secteur industriel priv� affiche par ailleurs un dynamisme remarquable sur les march�s ext�rieurs o� les produits agroalimentaires, chimie et parachimie, produits m�talliques, mat�riaux de construction arrivent � se placer.


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