Le poète et parolier Kaddour Frah, auteur notamment du texte de la chanson mythique Ech'Chemaâ (la bougie), interprétée par le regretté Kamel Messaoudi, est décédé vendredi, à Alger, à l'âge de 59 ans, d'une crise cardiaque, a appris l'APS auprès de ses proches. Sollicité par des artistes de renom, à l'instar de Fella Ababsa, Radia Manel, Kamel El Kobbi (fils de Abderrahmane El Kobbi) et Naïma Dziriya, pour qui il avait notamment écrit Loukan dja yetkellem qalbi (largement reprise), Kaddour Frah, poète à la plume qui se tenait toujours au seuil de l'être, était, selon tous ceux qui l'ont connu, «modeste et discret». Avec le regretté Kamel Messaoudi (1961-1998), son ami d'enfance, il avait signé plusieurs titres dont Saber el kiya, Ech'Chemâa et coécrit bien d'autres, à l'exemple de ana wenti ya guitara et ossobri ya lebniya. Artiste de la verve du grand maître de la chanson chaâbie Mohamed El Badji (1933-2003) qu'il aimait côtoyer, Kaddour Frah puisait son inspiration de «la rue et en écoutant les gens», avait-il déclaré lors d'une interview. Le défunt comptait à son actif plusieurs textes de chansons à succès, comme Lahbiba mimti, ya ness et cinq titres sur les six composant l'album Yadra du chanteur El Hadi Tafzi dans le genre chaâbi, ainsi que d'autres dans le style hawzi qu'il avait écrites pour Amir Aïssou. Kaddour Frah a été inhumé samedi après-midi au cimetière de Beni-Messous, à Alger.