De Tunis, Mohamed Kettou Avec 103 décès enregistrés au soir du 21 janvier, la Tunisie se dirige, inexorablement, vers un durcissement des mesures barrières imposées jusque-là pour endiguer la propagation du coronavirus. Pour certains médecins, la situation est «hors contrôle». Elle est très grave non pas tant au regard du nombre des contaminations, mais en raison du passage à la phase 4 de la pandémie. Ce passage pourrait faire écrouler le système sanitaire, estiment des spécialistes. Ce chiffre a été annoncé par le ministre de la Santé publique, Fawzi Mehdi, en personne qui a avoué la gravité de la situation endémique dans tout le pays et qui opte pour un confinement général durant les «week-ends». Le ministre en a parlé au cours d'une cérémonie de remise de dons américains d'une valeur de 37 mille dollars comme aide à faire face à la pandémie. 103 décès en 24 heures et 2 500 cas comme moyenne journalière sont des chiffres record enregistrés en Tunisie, depuis l'apparition, il y a presque un an, du premier cas de contamination. C'est le résultat, dit-on, du relâchement constaté au cours de la récente période. Voilà qui explique le confinement ciblé imposé pour cette période allant jusqu'au 24 janvier et dont l'évaluation n'interviendra que dans deux semaines. Cependant, le recours à des mesures draconiennes impactera l'économie et fera souffrir une bonne partie des citoyens employés dans les secteurs de la restauration et des cafés. Que faire ? C'est un dilemme auquel est exposé l'Etat qui espère, comme il a été annoncé, entamer la vaccination au cours du mois prochain. M. K.