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Célébrer l'amour, le seul variant positif toléré
La Saint-Valentin en temps de covid
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 02 - 2021


Par Sarah Raymouche
Exit le débat exaspéré et idéologisé à l'extrême autour de sa célébration, la fête de l'amour de cette année sera certainement différente. Et pour cause, presque une année de confinement à cause de la Covid-19 a fait des ravages sur l'amour et de plusieurs manières.
À la même période une année auparavant, les rues répandaient le parfum de roses et les fleuristes sentaient bon la belle affaire, des ondes positives irradiantes, cadeaux et chocolats, fleurs et ours blanc avec des cœurs d'amour, restos et balades, des couples beaux et souriants... Bref, une insouciante banalité du quotidien d'un jour pourtant pas comme les autres : la fête de l'amour ! Chacun y allait de son idée. L'important était de marquer cette journée malgré une invasion moraliste oppressante, particulièrement via les réseaux sociaux.
En ce mois de février 2021, rien n'indique cette frénésie habituelle. Confinement, couvre-feu, crise, des magasins presque vides quand ils ne sont pas carrément fermés, des marchands de fleurs remarquables par leur absence. La limitation de la restauration aux plats à emporter fait que tout couple désirant un repas romantique devra le déguster à la maison ; au mieux, si les moyens le permettent bien sûr, dans un hôtel. Et pourtant, la distanciation physique a paradoxalement suscité une envie de rapprochement et de retrouvailles. Des couples qui n'en peuvent plus d'une année cloîtrée entre quatre murs, parfois avec des enfants, ressentent la nécessité de décompresser, de se retrouver nez à nez sans masque et sans se soupçonner. A l'inverse, d'autres n'ont plus le temps de faire halte, souffler et rafraîchir leur couple. Crédits, perte de pouvoir d'achat, parfois d'emploi... l'année a été usante pour le couple. Au-delà de la célébration, c'est l'impact de la pandémie sur les relations amoureuses qui est à saisir. Qu'en est-il vraiment ? Ecoutons nos témoins.
Amira, cadre en marketing :
«le Covid-19 a rendu presque impossible de commencer des relations réelles»
Amira, la trentaine, est plutôt de celles que l'on classe dans la catégorie qui ont réussi à s'autonomiser et à se faire une petite situation confortable. Cadre en marketing dans une société privée, elle prend soin d'elle, agréable mais... célibataire ! «Il y a chez moi, définitivement, un sentiment de perte. J'ai l'impression qu'une année m'est enlevée et que je ne reverrai jamais. J'ai trente ans et en tant que femme, c'est tout ce à quoi je pense à ce stade : comment construire une relation affective et lui donner corps. Si je rencontre quelqu'un maintenant, combien de temps avant que nous puissions nous projeter dans l'avenir ? Se marier ? Avoir un enfant ? Est-ce que je pourrai toujours avoir un enfant ? J'entends parler de couple marié mis en difficulté par la Covid, je pense que l'impact le plus évident est sur ceux qui recherchent l'amour : les célibataires qui sont incapables de se mêler à cause du confinement. Les opportunités de rencontres via les réseaux sociaux ne manquent pas. Mais l'amour pour moi n'est pas qu'un simple glissement. Faire passer une relation d'un écran de smartphone à la vie réelle est difficile dans le meilleur des cas, et le Covid-19 l'a rendue quasiment impossible. Je suis convaincue que, comme moi, nous sommes nombreux à avoir raté de vraies interactions sociales au cours de la dernière année, mais pour ceux qui essaient de rencontrer quelqu'un qu'ils espèrent être celui-là, c'est une année perdue.»
Yacine et Fériel : «la pandémie nous a davantage rapprochés»
Si la pandémie a séparé certaines personnes, elle en a rapproché d'autres. Yacine et Fériel sont de ceux-là. Mariés depuis quatre années et dans l'impossibilité d'avoir des enfants jusqu'à présent, ce couple dit avoir redonné un nouveau souffle à leur amour.
«Alors que le monde extérieur devenait plus petit et que les conjoints devenaient les seuls contacts humains adultes, cela m'a rapproché de mon épouse plus que je ne l'aurais imaginé», soutient Yacine, passé en télétravail dès le début de la crise sanitaire.
Fériel est du même avis : «Notre relation a été tempérée et renforcée par les défis de l'année dernière. Les pressions sociales, notamment de nos parents, liées au fait que nous n'avions pas encore d'enfants pendant si longtemps ont, du fait de l'éloignement et de la pandémie, été reléguées à une préoccupation secondaire, dans certains cas, l'épidémie a colmaté des failles existantes dans les relations. En un mot, notre couple a retrouvé du sens.» Cette année, Yacine et Fériel ont fait une réservation pour le dîner dans un des beaux hôtels de l'Oranie. Les seules infrastructures à disposer de salles ouvertes. Couvre-feu oblige, le petit-déj du lendemain y est inclus.
Salim et Hadia, fonctionnaires :
«romance à domicile»
Depuis que le corona a fait son effet, Salim et Hadia ont redécouvert le sens de l'expression «joindre l'utile à l'agréable». «Jusqu'à présent, dit Hadia, nous avons célébré nos deux anniversaires, les deux fêtes de l'Aïd, le Nouvel An et Yennayer en tête à tête. Dans l'ensemble, ça s'est plutôt bien passé. Et malgré des moments difficiles les premiers mois, avoue Salim, nous avons trouvé un nouvel équilibre surtout lorsque nous étions tout le temps ensemble, matin et soir.» Sur un ton plaisant, il enchaîne : «Pour ce qui est de la fête des amoureux, nous allons la fêter comme il se doit parce que nous avons fait la preuve que nous l'étions vraiment ! Pas de dîner au restaurant cette année à cause de la fermeture, mais on s'adapte. Grâce aux applications, on peut se faire livrer et puis comme la vie reprend et l'horaire du couvre-feu a été repoussé, on a le temps pour un bon repas en amoureux avec le petit cadeau qui va avec, bien sûr. Mais ça, c'est une surprise !» n'oublie pas de souligner Salim.
Et vous, qu'avez-vous prévu ?
S. R.


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