Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, et le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, ont présidé, hier, au siège du ministère, une réunion de partenariat, visant à établir des passerelles entre l'université et l'entreprise économique. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Dans son intervention, le ministre a affirmé que le développement que connaît le monde dans les différents domaines exige du secteur de l'enseignement supérieur d'œuvrer à la mise en place de passerelles de coopération et de partenariat avec son environnement économique et social. Pour concrétiser cette démarche, l'orateur a annoncé la prochaine révision du cadre législatif et organisationnel qui régit le secteur, à commencer par la loi d'orientation sur l'enseignement supérieur qui date de 1999 et les statuts particuliers de l'université. Selon lui, la rencontre avec la Confédération algérienne du patronat citoyen vise à promouvoir la relation entre l'université et l'entreprise et sensibiliser sur l'importance de ce partenariat. Et d'appeler les chefs des entreprises économiques du privé à s'investir dans la recherche scientifique afin d'améliorer la qualité de service de leurs produits et d'en faire des produits compétitifs, leur exprimant le soutien de son département. « À travers ce partenariat, nous voulons préparer l'étudiant algérien à accéder en toute facilité au monde du travail et œuvrer à améliorer la qualité du service proposé par les entreprises algériennes, privées ou publiques, pour soutenir l'économie nationale et la croissance du pays », a-t-il souligné. Pour le ministre, l'université doit véhiculer les mutations économiques et s'ouvrir sur l'environnement économique et social. De son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, a soutenu que l'entreprise doit adapter en permanence son offre de produits et services et développer en continu ses compétences. « Dans la plupart des pays, les partenariats entre l'université et l'entreprise sont l'un des leviers majeurs qui participe à la transformation fondamentale de la qualité de nos offres et à l'augmentation du niveau de l'intégration locale », a-t-il expliqué, appelant à changer le modèle d'interaction et d'organisation. Il a évoqué une chaîne de valeurs qui implique tous les acteurs, du patronat dans son implication et l'intégration de l'université dans toutes ses démarches de transformation et de réflexion aux institutions universitaires dans leur capacité à la fois d'adapter leurs enseignements pour préparer les étudiants à une employabilité concrète mais également à anticiper les évolutions dans les programmes en passant par les chercheurs dans leur capacité à se rapprocher des entreprises et plus généralement des associations sectorielles et patronales pour faire connaître leur discipline, leurs travaux et de valoriser leur résultat. Pour le président de la CAPC, la capacité d'apprentissage de cette génération née avec la technologie doit se nourrir de trois piliers élémentaires, à savoir la méthode pédagogique qui les accompagne par l'exercice et la répétition, la compréhension de l'entreprise pour pouvoir se projeter et la création du contenu de ce qu'ils produisent. Soulignant que l'initiative exige un environnement de confiance mutuelle entre les acteurs, l'orateur a indiqué que les hommes doivent être indépendants dans leur capacité à acquérir le savoir, pour se concentrer sur l'essentiel, se donner les moyens de développer leurs aptitudes, leurs capacités d'adaptation et le développement de la performance. K. A.
