Les Etats-Unis se sont opposés à la tenue pour hier vendredi d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la nouvelle flambée de violences entre Israéliens et Palestiniens, ont indiqué des diplomates. «Il n'y aura pas de réunion du Conseil de sécurité demain», a déclaré la veille, un diplomate chinois, dont le pays préside actuellemnt cette instance. «Les Etats-Unis ne sont pas d'accord avec une réunion demain en visioconférence», a expliqué un diplomate. Selon une autre source diplomatique, Washington souhaiterait qu'une telle réunion ait lieu demain dimanche, ce qui lui ôterait une bonne partie de son caractère d'urgence. Les Etats-Unis soutiennent la position de leur allié israélien qui refuse une implication de l'ONU. Dans leurs prises de position successives depuis le début de la crise, les Etats-Unis ont réaffirmé le « droit d'Israël à se défendre contre les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas », qui contrôle la bande de Ghaza. La France condamne «fermement» les tirs palestiniens Emmanuel Macron, qui s'est entretenu jeudi avec le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a «fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d'autres groupes terroristes» qui mettent «en grave danger la population de Tel-Aviv» et nuisent «à la sécurité de l'Etat d'Israël». Moscou : pour une désescalade M. Poutine a appelé à la désescalade, lors d'une conversation mercredi dernier avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan qui, nettement plus offensif, a réclamé de donner «une leçon» à Israël. La Russie entretient de bonnes relations à la fois avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les dirigeants palestiniens et M. Erdogan. En quatre jours, les violences ont fait plus de 100 morts et des dizaines de blessés dans la bande de Ghaza, bombardée par les forces israéliennes, et sept morts en Israël, où le Hamas a multiplié les tirs de roquettes. R. I.