Annoncée la semaine dernière, la nomination de Mohamed Abrouk à la présidence du conseil d'administration de la SSPA du CR Belouizdad, en remplacement de Charafeddine Amara, désigné président de la FAF le 15 avril dernier, est effective depuis hier. Ancien gardien de but du grand Chabab, international à 19 reprises (1967-1973), Mohamed Abrouk a évolué au CR Belouizdad (1965-1977) avant de terminer sa carrière à l'US Santé (1977-1980). Il avait alors 37 ans. Sur un plan personnel, en 1968, il a été élu meilleur gardien de l'année et une année plus tard, il sera désigné «meilleur athlète de l'année». Aujourd'hui, à 78 ans, Abrouk, cheveux grisonnants, va devoir assumer une nouvelle responsabilité au sein de son club de toujours. Lui qui a été entraîneur des gardiens, chez les seniors comme en jeunes. Avec l'objectif de fournir de nouveaux titres au club de Laâqiba qu'il avait lui-même mené à la gloire avec les anciens du Chabab en remportant coupes (3) et championnats (3) et trophées maghrébins (3). Celui qu'on surnommait affectueusement la «Panthère noire», puis l'«Araignée» en comparaison avec le géant de l'équipe de l'ex-URSS, Lev Yachine, qui a été souvent marginalisé par les anciens responsables du club aura l'opportunité de s'impliquer dans son «projet» qui s'inspire de l'école du Chabab. Dans un entretien accordé au Soir d'Algérie en mars 2017, et interrogé sur ce qui fait la différence entre le CRB d'antan et celui qui a failli prendre le chemin du purgatoire, Mohamed Abrouk dira : «Je pense que c'est un problème de gestion et de compétences. On a pu bénéficier de l'apport d'anciens professionnels comme Ahmed Arab et Ahmed Zitoun qui ont été de véritables entraîneurs et organisateurs. Ensuite, il y a aussi le talent des joueurs. On ne peut pas produire un Lalmas tous les dix ans. D'ailleurs, avec lui comme entraîneur-joueur, on avait remporté trois titres». Puis, questionné sur les raisons qui font qu'il n'intègre pas les sphères décisionnelles du club à l'exemple de Selmi ou Kalem, Abrouk expliquera qu'il n'y a pas de raisons particulières. «On ne m'a jamais sollicité pour un poste de dirigeant. Certes, j'ai entraîné les jeunes à un certain moment de ma vie, et puis c'est tout. Et puis, je considère que compte tenu de mon vécu, je suis plutôt un technicien qu'un gestionnaire», avait-il confié. Désormais gestionnaire, et à un poste dans lequel le président sortant a mis la barre très haut, Mohamed Abrouk tient l'occasion de prouver qu'il peut emmener le CR Belouizdad encore plus loin. C'est tout le mal qu'on lui souhaite. M. B.