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Important stress des élèves et des parents
Examens de 5e
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 05 - 2021

Dans quelques jours, les élèves du dernier palier du cycle primaire passeront leur examen. Il s'agit de la 5e. Des épreuves qui ont la particularité, pour cette année scolaire, d'avoir suscité polémiques et doutes quant à son maintien ou pas.
Crise sanitaire oblige, les élèves et les parents ont dû s'adapter au fur et à mesure à la situation avec tous les désagréments, appréhensions et craintes que cela engendre. Résultat des courses : un stress très présent.
Nawel, femme au foyer,
«le Covid nous a beaucoup perturbés»
Maman de trois enfants dont l'aîné est au collège depuis un an, Nawel prend le temps d'expliquer la situation des milliers de familles algériennes dont les enfants sont encore scolarisés. «Que ce soit l'examen de 5e ou pas, tous les élèves ont été très perturbés. Il faut remettre les choses dans leur contexte. L'année dernière, ils ont dû arrêter leur scolarité et la poursuivre à la maison, avec les moyens du bord, dès le mois de mars, pour une reprise au mois d'octobre. Cela fait plus de sept mois que la relation avec les études a été quasiment interrompue. Et il va sans dire que l'impact est plus important pour les élèves en bas âge. En plus de cela, parents, élèves et enseignants avons dû nous adapter à un programme scolaire aménagé pour éviter la propagation du virus. Des arbitrages ont dû se faire et les élèves, en règle générale, ne pouvaient pas être vraiment impliqués. Nous sommes tous logés à la même enseigne. Et comme l'année dernière, mon fils est passé au collège sans examen de fin de cycle primaire ; je pensais que ce serait la même chose pour ma fille cadette. Franchement, je ne lui ai pas mis beaucoup la pression. Pour moi, il était plus important qu'elle puisse se réadapter au rythme scolaire, se concentrer et continuer à avoir les bases, qu'à me focaliser sur l'examen. Comme beaucoup d'autres parents, j'étais persuadée qu'il n'y aurait pas d'examen de 5e. Mais dès que cela s'est confirmé, j'ai dû changer tout le programme de ma fille. J'ai dû chercher où l'inscrire pour des cours particuliers et intensifier les révisions avec elle. Au-delà des notes qu'elle peut décrocher, je suis consciente que cela déterminera dans quelle classe elle sera inscrite au collège. Et en plus, comme tout le monde le sait, nous évoluons dans une société où les comparaisons avec les autres élèves sont légion. Je ne voudrais pas qu'elle soit mal à l'aise avec ses cousins, ses cousines et ses amis. De ce fait, nous vivons dans un stress très important depuis quelques semaines et qui ne pourra prendre fin que le 2 juin, date prévue des épreuves.»
Souhil, papa d'une écolière de 5e : «Les rumeurs ont beaucoup perturbé la scolarité des élèves»
«Tous les parents dont les enfants passent les examens de fin de cycle stressent. Mais pour ceux de la 5e, cela est un peu particulier. Dès le début de l'année, nous étions persuadés qu'il n'y aurait pas d'examen de fin de cycle. De ce fait, nous n'avons pas préparé psychologiquement nos enfants à cette tension. Personnellement, après plus de six mois d'arrêt de cours, le plus important pour moi était que ma fille s'habitue au rythme scolaire, aux révisions et à l'assiduité. Cela s'est fait de façon progressive.
En plus, avec uniquement deux trimestres, nous n'avons à aucun moment songé que nous devrions parler de l'examen de 5e. Comme beaucoup de parents, pour nous, cela était une évidence. De ce fait, la préparation psychologique n'a pas du tout été abordée, que ce soit par les parents ou par les enseignants. Mes neveux et nièces, qui ont passé cet examen auparavant, avaient eu droit à des séances psychologiques au sein de l'établissement. Des psychologues scolaires ont sillonné les classes d'examen en prodiguant des conseils, pour les aider à surmonter le stress et les détendre aussi. Les élèves de 5e de cette année n'ont pas eu droit à ce traitement. Pire, ils sont mis devant le fait accompli, alors que psychologiquement, ils étaient préparés à ne pas avoir à passer d'examen, notamment après son annulation l'année dernière. Je trouve que les autorités n'ont pas pris en considération cet aspect et qu'elles auraient dû attendre l'année prochaine pour décider. Pour ma part, j'essaye de rasséréner au maximum ma fille. Je lui ai expliqué que peu importait sa note, le plus important étant qu'elle puisse être prête à entamer la vie au collège avec un bon niveau. C'est primordial. De toute façon, les notes n'ont jamais été le véritable reflet du niveau des élèves.»
Amira, cadre dans une entreprise, maman d'une élève de 5e : «Les fake news ont eu raison de nous»
À l'ère des réseaux sociaux, les fake news sont légion. Et pour le cas de l'examen de 5e de cette année ça y allait ! La rumeur est passée pour vérité pour beaucoup de parents. À ce sujet Amira témoigne : «Je suis très pointilleuse pour le cursus scolaire de mes élèves. Je les suis de très près. Et pour moi, c'est important qu'ils aient de bonnes notes. Concrètement, en Algérie, c'est tout ce qu'il y a. Alors quand les enseignants nous disaient, au début de l'année scolaire, qu'en considérant le retard enregistré, il n'y aurait pas d'examen de fin de cycle, j'ai baissé la pression sur ma fille. Je ne pouvais remettre en cause cette information car, en plus, elle était très relayée par les réseaux sociaux dans les différents forums et groupes de discussion des parents d'élèves et éducatives en général. Et même avec l'annonce officielle, au point que je rencontre encore des parents qui disent que l'examen peut être annulé à la dernière minute. Et lorsque la date a été officiellement communiquée, c'est comme si un tremblement de terre s'était produit. Et d'un seul coup, tous les parents d'élèves et les enseignants ont commencé à exercer une pression sur les élèves. Moi-même j'en fais partie. J'en suis consciente et c'est plus fort que moi. Ma fille a commencé à avoir des crises de larmes et une panique. Une fois, alors que j'étais en réunion au bureau, elle m'a appelée en pleurs en me disant «j'ai peur de ne pas bien travailler.» C'est à ce moment-là que j'ai eu le déclic que je devrais baisser un peu cette pression. Mais sans me rendre compte, cela revient et je l'oblige, par exemple à enchaîner les sujets. Ses yeux épuisés me rappellent que c'est une enfant de dix ans mais, quelque temps après, l'angoisse des notes me réveille».
Sarah Raymouche


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