La mercuriale commence à se calmer. Dans les marchés, les prix des fruits et légumes semblent entamer une courbe descendante. Le «retour à la normale» des prix est très attendu par les ménages, dont le pouvoir d'achat a été largement affecté depuis plusieurs mois. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Fini le rush sur les marchés des fruits et légumes. Ces hauts lieux du commerce ont retrouvé leur rythme d'avant le mois de Ramadhan. Leurs allées sont beaucoup moins encombrées et les prix affichés ont légèrement baissé. Jeudi, au marché T'nache de Belouizdad, à Alger, les vendeurs chômaient presque. Seuls quelques habitués circulaient dans ses allées étroites. À la recherche de bonnes affaires, ils n'hésitaient pas à faire plusieurs fois le tour du marché. Sur les étals de fruits et légumes bien achalandés, très peu de prix sont affichés. Ce stratagème auquel recourent souvent les marchands pour inciter les clients à demander les prix ne semble agacer plus personne. À force de fréquenter ce marché, la plupart des habitués devinent presque les prix des marchandises exposées. Contrairement aux jours précédents, le navet est aujourd'hui le légume le moins cher. Il est affiché à 50 dinars le kilogramme. La carotte est cédée à 70 dinars et l'indispensable tomate à 80 dinars, au même prix que la courgette et l'aubergine. Le concombre est proposé à 100 dinars et la laitue, le poivron et le piment affichent 120 dinars le kilo. L'artichaut est à 150 dinars, suivi par les petits pois à 180 dinars et les haricots verts à 200 dinars. Sur les étals du marché T'nache, seul le prix de la pomme de terre est affiché. Elle est proposée à 70 dinars le kilo. Une baisse qui intervient après que le tubercule ait flambé durant tout le mois de Ramadhan, atteignant 140 dinars à la veille de l'Aïd el-Fitr. À l'approche de l'été, une grande variété de fruits est proposée. Les températures, qui commencent à augmenter, favorisent justement leur consommation. Très riches en eau, la pastèque et le melon restent les favoris des Algériens. Leurs prix, plus ou moins accessibles, encouragent leur consommation. Alors que la pastèque est affichée à 60 dinars le kilogramme, le melon est à 100 dinars. Fraîchement arrivés sur les étals, l'abricot, la pêche, la nectarine et la nèfle sont à 200 dinars le kilo. La banane est cédée à 220 dinars, la prune à 300 dinars, et la figue à 350 dinars. La cerise, qui s'érige en reine des fruits, ne descend pas à moins 700 dinars le kilo. Quant au poulet éviscéré, son prix commence à se «normaliser». Il est passé de 400 dinars le kilo, il y a quelques jours, à 350 dinars. Une légère baisse qui fait tout de même le bonheur des ménages face au prix inaccessible des viandes rouges et du poisson. Ry. N.