Le repos des Guerriers ne devrait durer que deux petites semaines au maximum. A peine le temps de souffler, se ressourcer parmi les siens ou quelque part, que nos internationaux seront rappelés par leurs clubs en vue d'entamer les préparatifs de la saison 2021-2022 qui ne sera pas, non plus, des plus aisées à affronter. Préparer les challenges nationaux, et régionaux pour certains, mais également des tournois internationaux sous le maillot de la sélection sera au centre de cette reprise que l'entraîneur des Verts, Djamel Belmadi, souhaite sereine. Avant d'autoriser ses joueurs à quitter le CTN/FAF de Sidi Moussa, il a insisté sur la nécessité de faire des choix cornéliens pour ses joueurs, ceux dont les contrats arrivent à terme. S'ils ne sont pas nombreux, ces éléments convoqués régulièrement en équipe dont le bail est à renouveler avec leurs actuels employeurs, sinon à opter pour de nouvelles formations, il n'en demeure pas moins que des cas restent en suspens et dont le contrat est encore valable mais qui veulent changer d'écurie ou bien que leurs clubs voudraient bien s'en séparer pour différentes raisons. Cette dernière catégorie concerne notamment les internationaux Azzedine Doukha (Al-Raed), Islam Slimani (Lyon), Farid Boulaya (Metz), Zinedine Ferhat (Reims), Belaili (Qatar SC) et Feghouli (Galatasaray) dont le bail avec leurs clubs respectifs expire en juin 2022. Une année 2022 «sensible» dans leur carrière dans la mesure où ils doivent réfléchir aussi bien à leur avenir professionnel en club mais surtout à miser sur la stabilité, à défaut d'un bon choix du challenge sportif en club, pour ne pas compromettre ou gâcher leur devenir international durant un exercice qui verra l'EN prendre part à la CAN du Cameroun et postuler à une participation au Mondial du Qatar. La problématique est davantage corsée pour des joueurs comme M'Bolhi (fin de contrat avec Al-Ittifaq), Zeffane (sous contrat avec Krylia Sovetov jusqu'en décembre), Mandi (sans club), Adem Ounas (fin de prêt avec Crotone) et Rachid Ghezzal (fin de prêt avec Besiktas). Les jours et semaines à venir seront déterminants pour ce groupe d'internationaux appelés à trouver une issue heureuse à leur avenir professionnel. C'est vrai que la qualité de ces éléments et leur vécu en sélection devraient ouvrir des portes mais dans une crise économique qui a mis à mal les finances de tous les clubs à travers le monde, rien ne dit que M'Bolhi, Zeffane ou encore Mandi trouveront chaussure à leur pied. Pour d'autres, comme Mahrez (Manchester City), Belkebla (Brest), Oukidja (Metz), Zerrouki (Twente), Touba (Waalwijk) dont le bail court jusqu'en 2023, ou encore Bounedjah (jusqu'en 2024 avec Al-Sadd), la question est différente. Ce sont des éléments dont la valeur marchande a évolué suite à leurs bonnes performances en club et en sélection. Et donc qui sont demandés par d'autres écuries qui promettent monts et merveilles. Mahrez est, dit-on, réclamé en Catalogne où le Barça se montre intéressé par le profil mais qui hésite à se projeter tant ses finances sont limitées. Un package qui engloberait plusieurs éléments indésirables chez Koeman pourrait faire bouger l'affaire même si, publiquement, le capitaine des Verts dit vouloir continuer son aventure chez les Cityzens. Un sentiment qui ne semble pas animer des joueurs comme Bounedjah, Touba ou encore Belaïli que des informations annoncent en négociations avec de nouveaux clubs en Angleterre, en France et en Espagne, respectivement. Cela reste, doit-on le préciser, du domaine de la spéculation d'un mercato estival qui nous réservera certainement beaucoup de surprises en la matière. Ce dont Belmadi redoute (les mauvaises surprises, ndlr), lui qui exprimait son inquiétude pour les internationaux qui arriveraient en septembre avec un déficit en préparation préjudiciable à la sélection. «On a parlé à plusieurs joueurs, à la clôture du stage, pour leur dire que cette transition, ce mercato, va être très, très important, puisque nous allons démarrer dès la fin août avec des matchs de qualification à la Coupe du monde. Généralement, il y a la préparation d'avant-saison et 1, 2 ou 3 matchs du Championnat pour certains Championnats. Mais au Qatar, par exemple, ils ne joueront pas avant la mi-septembre. Donc, commencer les qualifications de la Coupe du monde sans avoir de matchs de Championnat dans les jambes peut être un problème», expliquait-il. M. B.