Initiée par la société privée Vital Care, la première étude sur la fiabilité des bandelettes de mesure de la glycémie Vital Check a livré ses résultats cette semaine dans une conférence organisée spécialement pour la circonstance. Développé localement, ce système d'auto-surveillance glycémique est le premier du genre à être réalisé en Algérie. En vue d'estimer l'efficacité de ce protocole, l'étude établit une concordance globale de près 84% entre les valeurs de la glycémie capillaire mesurées avec ces bandelettes et celles d'un laboratoire d'analyses médicales. D'autre part, tel qu'indiqué par le professeur Rachid Malek, chef de service de médecine interne et de diabétologie au CHU de Sétif et investigateur dans cette étude, les résultats de pertinence clinique globale, estimés à 99,2%, obtenus lors de cette étude multicentrique enregistrée et autorisée par le ministère de l'Industrie pharmaceutique, démontrent que les bandelettes Vital Check «n'induisent pas en erreur les médecins et les patients lors de l'adaptation du traitement». Ceci, précise-t-il, dénote «la fiabilité» du système de surveillance de la glycémie testé et de ses bandelettes localement fabriquées, dont la Société algérienne de diabétologie et la Société algérienne de médecine interne sont les promotrices. Les critères d'évaluation des bandelettes étant conformes à la norme Iso 15197 publiée en 2013, les résultats de cette étude, souligne le professeur Malek, ont été obtenus suite à l'introduction des données de cette étude, ayant concerné 463 patients, dans le logiciel du site Diabetes & Technology. Ceci dit, selon le docteur Kamel Gasmi, médecin spécialiste en médecine interne, l'étude signale que de nombreux facteurs sans lien avec le système de mesure de la glycémie risquent de compromettre l'efficacité de ce dernier. Il citera, ainsi, les facteurs humains tels qu'un lavage des mains inapproprié, l'état physiologique du patient avec des taux d'hématocrite élevés ou une saturation d'oxygène, un échantillon de sang insuffisant ou, tout simplement, le non-respect des instructions d'utilisation. Dans le même sillage, selon le professeur Malek, les prises médicamenteuses, telles que l'acide ascorbique, le paracétamol et la dopamine peuvent altérer les mesures de glycémie, tout autant que les facteurs environnementaux, à l'instar de la température du lieu de stockage des bandelettes ou un taux d'humidité élevé. La manipulation inappropriée du système d'auto-surveillance glycémique a été identifiée comme le cas le plus fréquent altérant les mesures de glycémie, comme c'est le cas, aussi, du stockage et de l'utilisation inadaptés des bandelettes.