Une cartographie des risques de corruption est en cours d'élaboration. C'est l'organe national de prévention et de lutte contre la corruption qui en a la charge. Il s'agit de déterminer les secteurs les plus exposés. Ceux des finances, plus précisément les domaines et les douanes qui ont déjà été passés au crible en attendant ceux du commerce ou de la santé. Pas de bilan néanmoins sur l'ampleur de la corruption. Le directeur de l'ONPLC le réserve au président de la République auquel il doit remettre un rapport. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Pour connaître l'ampleur du phénomène de la corruption dans les différents secteurs d'activités, l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) s'est lancé dans l'élaboration d'une cartographie des risques. Plusieurs secteurs dont celui des finances et des impôts sont examinés à la loupe pour y détecter des comportements jugés à risque ou carrément délictueux. D'autres secteurs feront l'objet d'une évaluation, à l'instar de celui de la santé ou du commerce. Interrogé au sujet de l'ampleur du phénomène, Tarek Kour, le président de l'ONPLC dit préférer ne rien dire avant d'avoir remis son rapport au président de la République. Intervenant au cours d'une rencontre organisée pour célébrer la cinquième journée africaine de lutte contre la corruption, il évoquera plusieurs autres projets à l'instar de celui de l'élaboration d'un code de conduite pour les agents publics qui va, dit-il, leur permettre de « s'acquitter de leurs missions avec éthique, dignité, probité et impartialité ». L'ONPLC a également tracé un programme de formation et de sensibilisation en direction de 6 000 agents publics et de 134 membres du mouvement associatif et représentants de 125 associations sur les thèmes de la bonne gouvernance et le rejet de la corruption au sein de la société. L'ONPLC travaille également sur le projet de numérisation des déclarations du patrimoine des agents publics assujettis à travers la mise en place d'une plateforme numérique qui sera mise en place dès que les textes seront élaborés. Egalement présent à cette journée, le directeur de la division Afrique au niveau du ministère des Affaires étrangères a estimé que la corruption constituait un frein au développement en Afrique, rappelant que l'Algérie avait ratifié la grande majorité des traités pour lutter contre ce fléau et adapté sa législation pour être en adéquation avec ces mêmes traités. Sonelgaz a été prise pour exemple et son premier responsable a pu présenter les axes autour desquels s'articule la démarche de l'entreprise pour lutter contre la corruption. Son P-dg a affirmé au cours d'une allocution que l'entreprise avait « opté pour une approche pluridimensionnelle permettant avant tout de prévenir tout effritement des responsabilités dans nos actions vis-à-vis de nos concitoyens d'une part et de nos partenaires, nationaux ou étrangers, d'autre part » évoquant la mise en place d'un code d'éthique, qui dit-il « n'est pas une simple prescription formelle. Il ne se substitue pas non plus aux textes, conventions et règlements en vigueur dans le Groupe Sonelgaz. C'est un instrument supplémentaire pour asseoir nos valeurs communes de probité et d'incorruptibilité et consolider davantage nos processus et nos pratiques de bonne gouvernance à tous les niveaux de nos organisations ». Il explique que « ces démarches visent à assurer une prévention effective des pratiques contraires à l'éthique des affaires et pénalement répréhensibles en vue de prévenir et de détecter les faits de corruption, de trafic d'influence, de concussion, de prise illégale d'intérêt, de détournement de fonds publics et de favoritisme». N. I.