Répétition générale avant la grande finale !

Coupe du Monde (qualifications africaines, 2e tour, groupe A) : ce vendredi (14h, heures algériennes) au CairO-Stadium, Djibouti-Algérie

Retour sur les lieux du sacre, un peu plus de 2 ans après la finale de la CAN-2019 contre l'ogre Sénégalais. Vendredi, l'adversaire djiboutien n'a aucune ressemblance avec l'actuel leader africain au classement Fifa mais le rendez-vous n'est pas à négliger pour Belmadi et ses champions. Les trois sinon rien !
847 jours séparent la finale Sénégal-Algérie (19 juillet 2019) en CAN d'Egypte et le match Djibouti-Algérie de ce 12 novembre 2021 comptant pour la cinquième levée des qualifications africaines (groupe A) au Mondial du Qatar. Une éternité, en fait, même si le souvenir est encore vivace. Les Verts retrouvent la terre du Nil pour jouer un match qui a tout l'air d'être une formalité et, surtout, préparer sa finale du mardi 16 novembre contre le Burkina Faso, à Blida. Si tout va comme Belmadi et ses hommes le souhaitent, l'EN aura son sésame pour le décisif tour des barrages, en mars de l'année prochaine.
Si personne n'en doute de la capacité de Mahrez et ses camarades à passer l'écueil des Etalons, il n'en demeure pas moins que le football réserve parfois des «miracles» des plus invraisemblables.
C'est le sélectionneur national Djamel Belmadi qui le dit. «L'objectif est de remporter cette rencontre. Certes, l'adversaire n'est pas le plus coriace du groupe, avec 0 point au compteur. Nous allons aborder ce rendez-vous avec sérieux pour le gagner. Ce sera une bonne préparation en vue du dernier match face au Burkina Faso», affirmait le coach national lors de son point de presse, dimanche à Alger. Et de relater les raisons qui font que cette confrontation intervient dans un contexte particulier : «Il y a des joueurs qui sont sous la menace d'une suspension, il y a d'autres qui ont peu joué récemment, et d'autres qui ont eu un volume de jeu élevé. Nous allons faire en sorte de gérer au mieux l'effectif qu'on a entre les mains». Ce qui ne veut pas dire que l'EN affrontera le Djibouti avec une équipe «B». Je dois gérer ça», assure-t-il avant de rappeler à tous qu'«il faut montrer du respect aux adversaires». Belmadi qui se projette en son for intérieur sur le rendez-vous capital de mardi prochain à Blida n'entend pas laisser ses joueurs évoluer en dilettante. Du respect aux Djiboutiens qui conditionnera la suite des évènements, la «finale» du groupe contre le Burkina Faso en particulier.
Pas d'équipe «B»
Belmadi débutera alors avec son équipe-type, ce vendredi ? Depuis son arrivée au Caire où l'équipe bénéficie de toutes les commodités pour se préparer, le travail est mené de manière rationnelle. Au lendemain d'une première séance plutôt réservée à la récupération, les équipiers de Bennacer ont eu à faire à du travail intense. Pendant deux heures, 24 des 25 joueurs retenus pour le présent rassemblement (Benlamri a été ménagé à cause d'un début d'angine) ont bossé les aspects tactiques. Des jeux de toros, répartis en deux groupes en 5 contre 5, ont été ainsi organisés pendant 45 minutes puis le groupe a été convié à des ateliers dédiés au placement et le replacement, l'orientation et la précision dans les relances et les attaques placées avec des répétitions de phases de jeu et des situations devant les buts. Tout le monde était concerné et il était difficile de savoir, du moins à l'issue de la séance de mardi, quel «11» allait débuter la rencontre de demain après-midi face aux «Requins de la mer Rouge». Une sélection new-look depuis que l'entraîneur, le Français Julien Mette, a été limogé et remplacé par un technicien local, Mohamed Meraneh Hassan, qui a procédé à une profonde revue des effectifs afin de terminer ces qualifications avec un meilleur visage. Face aux Verts, il s'agira pour le Djibouti d'éviter à nouveau le naufrage. Le 8-0 dont un coup de chapeau de Slimani est encore vivace dans l'esprit des Djiboutiens.
L'état de forme de Belaïli, blessé avec son club il y a quelques jours, ainsi que le risque de voir Benlamri et Bensebaïni prendre leur second carton synonyme de suspension face au Burkina Faso feront certainement réfléchir Belmadi avant d'annoncer son équipe de départ face aux Djiboutiens. D'autres probables changements sont envisagés, et ils concernent notamment les «armes offensives » de l'équipe algérienne à protéger contre d'éventuelles blessures ou même de sanctions de la part de l'arbitre de ce vendredi, en l'occurrence le Béninois Houngnandande Djindo Louis.
Une série à préserver
Après le succès face au Niger, le mois dernier à Niamey, l'EN a amélioré son record d'invincibilité. Depuis le 16 octobre 2018, les Verts n'ont perdu aucun de leurs 31 matchs joués, toutes confrontations entendues. Face au Djibouti, il s'agira de passer à une 32e rencontre, une 23e victoire (pour 9 nuls). Une série établie en trois années qui fait tourner les têtes en termes de chiffres, avec notamment un rapport offensif de +59 (77 buts marqués et 18 buts encaissés).
Belaïli, Benlamri et Bensebaïni incertains
Certainement, les éléments les plus exposés. Youcef Belaïli (blessé, grippé, mais aussi sous la menace d'un 2e avertissement) et Ramy Bensebaïni (sous la menace d'un second carton) seront-ils préservés par Belmadi pour l'ultime match de ce groupe A, mardi prochain à Blida, contre le Burkina Faso. Possible même si l'entraîneur des Verts ne l'énonce pas clairement, lui qui disait également que certains joueurs, dont le trio en question, manquaient de compétition.
Mahrez refait le «but»
Durant la séance de mardi soir, le capitaine des Verts s'est remémoré de son extraordinaire exploit contre le Nigeria, en demi-finale de la CAN-2019. Un second but décisif qui remettra les Verts en vie, eux qui pensaient après l'égalisation des Super Eagles que le ciel leur était tombé sur la tête. Un essai qui s'avéra un coup de maître et dont le monde du football international continue de disserter et de disséquer tellement le moment choisi, l'angle ciblé et l'effet provoqué par cette réalisation a changé le cours de l'histoire du football algérien.
M. B.