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Tebboune rejette l'invitation de Macron
Algérie-France
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 11 - 2021

La colère d'Alger ne s'est pas apaisée. Le président de la République a rejeté l'invitation de son homologue français qui l'a convié, mardi, à prendre part à la conférence sur la Libye qui se tiendra à Paris, ce jeudi 11 novembre.
Abla Chérif - Alger (le Soir) - La réponse de l'Algérie a été rendue publique hier, en fin de journée. Interrogé lors d'une conférence de presse, le ministère des Affaires étrangères algérien a fait savoir que «les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du Président », mais le pays sera cependant représenté à cette rencontre. « Nos frères libyens ont insisté pour une participation active de l'Algérie, nous allons donc participer. » Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication des déclarations en provenance de Paris.
L'Elysée tente, à l'évidence, de réparer les dégâts causés par les déclarations de Macron, mais l'Etat français maintient, au même moment, des décisions d'où sont parties les premières brouilles entre les deux pays. La plus importante sortie publique enregistrée est venue directement de l'Elysée, dont le conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient a fait part, mardi, du « souhait du Président Emmanuel Macron de voir le Président Abdelmadjid Tebboune participer à la conférence sur la Libye, l'Algérie est un acteur majeur dans la région ». Ce dernier s'exprimait ainsi lors d'un briefing consacré à la conférence prévue ce 11 novembre à Paris. Il a ajouté que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés, et a le plus grand respect pour la Nation algérienne, pour son histoire et la souveraineté de l'Etat ».
Les regrets exprimés sont les premiers du genre enregistrés depuis la brouille inédite dans les relations bilatérales. Le 6 octobre dernier, soit moins d'une semaine après avoir prononcé ses propos qui ont mis le feu aux poudres, Macron avait, tout au contraire, maintenu ses déclarations lors d'une interview accordée à RTL.
Irrité par ce discours remettant en cause l'existence d'une Nation algérienne avant la colonisation, ses critiques envers le système « politico-militaire » et des questions mémorielles sensibles, Alger avait décidé de rappeler son ambassadeur à Paris et de fermer son espace aérien à l'aviation militaire française. Dans une interview accordée à Der Spiegel et parue ce samedi, le Président algérien a laissé clairement entrevoir l'ampleur de la colère qui anime Alger, dénonçant à nouveau les propos de Macron et affirmant qu'il ne fera pas le premier pas.
Il a également fait savoir qu'il « ne prenait plus le chef de l'Etat français au téléphone ». Avant d'ajouter : « Macron a blessé la dignité des Algériens, nous n'étions pas un peuple de sous-hommes, nous n'étions pas des tribus nomades avant que les Français viennent. »
Le premier pas est venu de Paris ce mardi, mais il ne semble pas pour autant avoir eu l'effet escompté. Selon des informations rapportées par le journal français l'Opinion, « le chef de l'Etat français a tenté de joindre lundi soir son homologue algérien, notamment pour le convaincre de venir à Paris pour la conférence sur la Libye, ce vendredi... mais il n'a pas trouvé son interlocuteur au bout du fil ».
La même source révèle qu'un « courrier en ce sens avait été précédemment envoyé à Alger par les canaux diplomatiques ». L'opinion rapporte aussi les propos d'une source de l'Elysée : « Depuis quatre ans, le chef de l'Etat mène un travail mémoriel sur la colonisation et la guerre d'Algérie. Il a rencontré des jeunes Algériens pour travailler sur les orientations du rapport de Benjamin Stora sur le sujet. Il s'est exprimé à cette occasion sur sa politique mémorielle et a fait part d'un certain nombre de questionnements. Il regrette les propos qui ont été rapportés dans la presse. Il a un grand respect pour la Nation algérienne et son histoire. Il est attaché au développement de la relation bilatérale au bénéfice des peuples des deux pays. »
Il y a quelques jours, Jean-Yves le Drian s'était, lui aussi, exprimé sur l'état des relations algéro-françaises, estimant que « le plus grand respect est dû à la Nation algérienne, son peuple et son Etat ». Le 27 octobre dernier, le chef de la diplomatie française et son homologue algérien avaient eu un échange de courtoisie à Kigali mais les tensions entre les deux pays n'avaient pas été abordées.
Les premières déclarations étaient naturellement attendues du chef de l'Etat français et son conseiller s'est exprimé en son nom ce mardi. Mais dans l'ensemble des déclarations en provenance de Paris, une en particulier fait tache. Le ministre français de l'Intérieur a, en effet, annoncé hier l'entrée en vigueur de la décision de réduction de 50% du quota de visas à octroyer aux Algériens.
Gérald Darmanin a fourni des chiffres
« Il y a eu 23 341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l'année, et 10 828 refusés, donc 31% de refus, depuis la décision de septembre-octobre. Il y a eu 12 609 visas acceptés et 11 867 refusés pour l'Algérie, soit moitié-moitié», a-t-il déclaré lors de son passage sur Europe 1.
Cette décision, qui concerne aussi la Tunisie et le Maroc, avait très fortement été critiquée par l'Algérie, d'autant qu'elle avait été accompagnée d'un commentaire virulent du porte-parole du gouvernement français. « Ces Etats refusent de délivrer des laissez-passer consulaires pour le rapatriement de leurs ressortissants en attente d'expulsion (...) Nous avons déjà menacé, mais là, nous allons secouer pour obtenir des réponses », déclarait-il le 28 septembre dernier. Les autorités algériennes avaient réagi en convoquant l'ambassadeur de France en Algérie.
Abdelmadjid Tebboune a, de son côté, contesté les chiffres avancés par le gouvernement français sur le nombre d'Algériens en attente d'expulsion. Selon lui, les demandes d'expulsion sont au nombre de 94, mais hier, Gérald Darmanin a contredit à nouveau ces chiffres, affirmant que 7 730 Algériens se trouvent en situation irrégulière. La polémique est donc toujours présente, ravivée au moment où l'Elysée offre des propos appelant à l'apaisement. Paris semble, en fait, souffler le chaud et le froid.
A. C.


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