Clôturant, hier à Oran, les travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger Ramtane Lamamra a souligné «l'engagement inconditionnel du Président Abdelmadjid Tebboune de défendre les causes africaines justes, dans notre continent, dans les arènes africaine et internationale ». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Pour le ministre algérien, l'Afrique peut faire l'histoire en s'unissant et en parlant d'une seule voix. Pour ce faire, dit-il, l'Afrique doit être un acteur qu'on écoute. Cette perspective d'unifier les rangs fera que la voix de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unies soit entendue. Le problème étant que les pays africains se plaignent que leur voix ne soit pas déterminante, ne soit pas écoutée dans la prise des décisions, surtout sur les questions de paix et de sécurité en liaison directe avec le dévenir de l'Afrique. D'où l'importance de parler d'une voix unifiée. M. Ramtane Lamamra réitère l'engagement de « l'Algérie qui ne ménagera aucun effort pour qu'elle soit au niveau des attentes des Africains et des Arabes qui ont agréé la candidature de l'Algérie à assumer un siège aux Nations-Unies pour 2024-2025». Prenant la parole, le vice-Premier ministre des Affaires étrangères de l'Ethiopie et président du CPS pour décembre 2021, M. Demeke Mekonnen, dira que «l'Ethiopie va souligner la nécessité d'avoir une meilleure coopération et une synergie à travers le Conseil de sécurité des Nations-Unies, en dépit des incertitudes de la situation actuelle.» L'intervenant explique que la question de l'état de la paix et de la sécurité en Afrique est une question qui a été largement débattue et de manière approfondie durant ce séminaire. «Nous avons noté le progrès fait dans notre détermination collective à régler et prévenir ces problèmes. L'Afrique est toujours touchée par ces conflits, quelquefois compliqués par des facteurs externes à notre continent». Des conflits qui, dit-il, ne peuvent être levés qu'en redoublant d'efforts et en travaillant ensemble. «La solidarité panafricaine c'est le lien qui va libérer notre continent du colonialisme.» À l'issue de la cérémonie de clôture, Retyab Kamel, chargée des études au niveau du ministère des Affaires étrangères algérien, a présenté à la presse les grandes lignes des recommandations qui ont découlé de ce séminaire. Une rencontre importante qui a mis en avant la nécessité d'unifier les rangs africains. Parler d'une même voix et travailler ensemble sur le danger du terrorisme dont les frontières sont allées au-delà de larges régions qui ne connaissaient pas auparavant ce danger. Réduire les chances du terrorisme de s'introduire dans la Toile en particulier les réseaux sociaux. Faire participer des jeunes, des femmes et des dirigeants religieux dans les politiques mises en place pour lutter contre le terrorisme. Mais aussi, dénoncer les pays qui soutiennent et financent les groupes terroristes et œuvrer à assécher les ressources pour les groupes terroristes. Parmi les recommandations de ce séminaire, les participants ont souligné l'importance de définir les concepts, afin que tout un chacun au niveau des pays africains utilise les bons concepts à l'effet de définir les bonnes politiques à même de traiter les phénomènes qui sont désignés comme un danger pour les pays africains. Il est également question de la nécessité pour les pays africains de respecter les institutions qu'ils ont eux-mêmes mises en place, et de respecter les décisions qui en émanent. A. B.