La wilaya de Naâma s'apprête à organiser un colloque national sur Cheikh Bouamama et son insurrection d'un quart de siècle, qui se déroulera les 11 et 12 décembre prochain sous le haut patronage du président de la République. Ce colloque coïncidera avec les festivités nationales marquant le 61e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, qui se dérouleront également dans la wilaya de Naâma sous le haut patronage du ministre des Moudjahidine et des ayants droit. D'éminentes personnalités historiques, religieuses, hommes de culture et autres invités prendront part à ces rencontres. De ce fait, un programme très riche a été élaboré en la circonstance, dont des expositions du patrimoine, des conférences, des symposiums, des projections de films révolutionnaires, mais aussi des manifestations sportives et culturelles. Dans le même sillage, il sera organisé du 6 au 11 décembre 2021, le Championnat national de boxe pour la qualification aux Jeux méditerranéens, du foot, du cross, des sports mécaniques, de la course hippique, etc. II y aura également, la présence de représentants d'une quarantaine de wilayas qui exposeront de l'artisanat et des produits de leur terroir. De même que des visites touristiques auprès des sites que recèle la région. Il est prévu notamment, une virée à la zaouia de Cheikh Bouamama à Aïn-Sefra, à El-Kalaâ (ex-Moghrar) où se trouve le musée historique du Cheikh, mais aussi à Tiout, la perle des oasis. Cheikh Bouamama (1833-1908) est issu d'une famille descendant de la tribu des Amour fixée dans cette région au 14e siècle. Son père Si-Larbi , d'origine modeste, enseignait à la zaouia de Sidi-Cheikh-Bel-Horma. En 1870, Bouamama s'établit à Moghrar-Tahtani (actuellement Kalaâ), où il fonda sa zaouia et y enseigna le coran. Le mot d'ordre du cheikh était : «L'unité des fidèles contre l'ennemi étranger». Une grande partie de la presse en France et celle des colons d'Algérie appellaient à frapper «vite et fort» pour réduire l'insurrection, cependant les batailles éclataient de partout. Les combats offensifs ou défensifs livrés par les troupes du cheikh aux forces coloniales étaient jalonnés de succès et de défaites. La lutte fut longue durant un quart de siècle (25 ans) de résistance. B. Henine