Le SG du HCA (haut commissariat à l'amazighité) Si-Hachemi Assad a effectué une visite de travail du 6 au 8 décembre courant dans la nouvelle wilaya de Beni-Abbès. M. Assad était accompagné d'une forte délégation de son institution et a présidé une rencontre avec les autorités locales sur le patrimoine immatériel de cette région du sud-ouest dont le patrimoine poétique et musical «korandjé», à l'occasion de la sortie du premier album musical de six chansons de ce style, conçu et interprété par l'artiste et auteur de ces chansons Mostefa Mekhloufi, originaire de la région de Tabelbala. Pour rappel, ce premier album de chansons «korandjé» a été soutenu par une commission nationale algérienne pour la science et l'éducation, ainsi que par l'organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), a-t-on appris. La visite donc de M. Assad entre dans ce cadre et a également pour objectif de prendre connaissance des efforts de l'Etat en matière de promotion de la langue amazighe à travers le territoire national et permettra aussi de faire un bilan pour l'année 2021 sur l'évaluation des activités de son institution. Le S/G du HCA devrait clôturer sa visite ce jeudi 9 décembre par l'installation du comité local chargé de la préparation de la Journée internationale de la langue mère, prévue à Igli (77 km au nord de Beni-Abbès), le 21 février 2022. Revenons aux chansons «korandjé», qui ont pour seule vocation de mettre cette variante linguistique et ce parler unique en Algérie à la disposition des «relais institutionnels de recherche et d'éducation», selon les responsables du HCA. Le «korandjé», qui est un mélange de songhaï (langue nilosaharienne parlée dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest), d'arabe et de tamazight, est uniquement parlé dans la région de Tabelbala, notamment dans les zones de Kwara (Zaouïa), Ifrnyu (Cheraïa) et Yami (Mahkhlouf), a-t-on appris. B. Henine