Avec seulement 1,8 million de voix exprimées en sa faveur lors des élections locales du 27 novembre dernier, le parti FLN reste la première force politique au niveau local. Grâce aux alliances contractées avec les différents partis, il a pris le contrôle de 23 APW. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le secrétaire général du parti FLN, Abou El Fadhel Baâdji, a exprimé, hier au siège du parti à Alger, la satisfaction de sa formation quant aux résultats obtenus aux élections locales du 27 novembre, lors desquelles il est arrivé en tête du classement. « C'est la deuxième victoire en une année après celle des élections législatives », s'est-il félicité lors d'une conférence de presse animée à l'issue d'une réunion du bureau politique du parti. Deux ans après un puissant mouvement populaire qui l'avait pris pour cible, le scrutin du 27 novembre a permis au FLN de revenir en force, grâce, en partie, au fort taux d'abstention qui a avoisiné les 65%. Selon les données avancées hier par le secrétaire général du parti, le FLN a obtenu un peu plus de 1,8 million de voix des électeurs. Les résultats des élections donnent le FLN comme premier vainqueur avec 6 409 élus locaux (APC et APW réunies). Pour les APC, le parti a obtenu 5 978 sièges sur les 24 801 possibles, avec une majorité absolue au niveau de 124 communes et une majorité relative dans 552 communes. Pour les APW, l'ex-parti unique a remporté 431 sièges sur les 2 350 sièges que comptent l'ensemble des 58 APW du pays. Cependant, le FLN n'a remporté aucune APW par la majorité absolue. Mais grâce aux alliances et arrangements avec les autres partis et les listes indépendantes, le parti a pris la présidence de 23 APW, loin devant le deuxième parti qui a pris 12 assemblées, alors que le troisième en a pris 9 et le quatrième 6, selon Abou El Fadhel Baâdji. « Le FLN est resté la première force politique et a prouvé qu'il est issu du peuple qui croit en lui. (...) Nous sommes très satisfaits de ces résultats », a-t-il lancé. Le conférencier s'est félicité, en outre, du fait que son parti ait remporté les APC de Béjaïa et de Kherrata. Il s'est également félicité du fait que son parti donne, pour la première fois, une femme pour la présidence de l'APW d'Alger. Le conférencier ne s'est pas empêché de critiquer la loi électorale et le code de la commune qui provoquent des situations de blocage au niveau de certaines assemblées locales. Pour lui, il est inadmissible qu'un perdant s'allie avec un autre perdant contre un gagnant, choisi par les électeurs pour présider l'assemblée de leur localité. « C'est une atteinte à la volonté populaire et à la démocratie », a-t-il dit, dénonçant des alliances immorales entre les perdants contre les gagnants. Il estime que le président de l'assemblée doit être issu de la liste ayant obtenu le plus de voix. Et d'appeler à la révision de la loi électorale et du code communal pour corriger ces injustices. L'orateur a annoncé également que son parti va contracter de nouvelles alliances avec les partis et les élus indépendants en prévision des élections sénatoriales du 5 février 2022, « afin de les remporter ». Au plan organique, le conférencier a fait savoir que le prochain congrès du parti aura lieu après les sénatoriales. K. A.