L'épreuve de force se poursuit entre le nouveau président de la CAF, Patrice Motsepe, et celui de la Fifa, Gianni Infantino. Pour cause, les charivaris qui ont présidé à la tenue de cette 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations que le Suisse, poussé par les puissants clubs européens et leurs syndicats, voulait voir ajournée sinon annulée. Il se murmure même que le chairman de la Fifa est en colère contre le Sud-Africain. Pour preuve, l'absence de Gianni Infantino à la réunion du Comex de la CAF qui s'est tenue vendredi à Douala. C'est une première lors d'une phase finale que le premier responsable du football mondial ne soit pas présent plusieurs jours à l'avance sur le lieu de la compétition. Dans le protocole arrêté par les organisateurs, Infantino et Motsepe doivent arriver au stade vers 15h, une heure avant le match, pour assister à la cérémonie d'ouverture. À leurs côtés, doivent s'installer le président des Comores et Paul Biya et son épouse, seuls officiels hors football qui prendront place dans les travées du complexe Paul-Biya de Limbe. Jusqu'à hier, le dirigeant de l'instance faîtière ne s'est pas officiellement annoncé au pays des Lions Indomptables. Et probablement, il ne sera pas au rendez-vous de l'ouverture de cette CAN qui irrite l'Europe et ses clubs, la Fifa et ses membres dirigeants. Quid de Hayatou ? Il était à la CAF ce que sont les pyramides à l'Egypte. Indéboulonnable personnage du football africain, Issa Hayatou était accusé de tous les maux. Dont ceux d'avoir offert trois phases finales de la CAN consécutives à des pays de sa région, l'Afrique de l'Ouest, notamment cette édition à son pays, le Cameroun. Evincé en 2017, Issa Hayatou n'est plus dans les parages. Même si la compétition est si proche de son royaume. Selon les médias camerounais, aucune indication n'est fournie sur sa présence à ce rendez-vous à titre d'invité de la CAF ou même du gouvernement de son pays. Après 38 ans de service, le prince de Garoua s'est éclipsé. M. B.
