Cette 33e édition de la Coupe d'Afrique des Nations nous renseigne que le vrai champion se crée sur le terrain et non sur le papier comme ce qui s'est passé avec l'équipe nationale qui a été donnée archi-favorite par tout le monde, eu égard à son invincibilité durant trois ans mais pour qui, l'espace de quelques jours, tout s'est effondré avec deux défaites face à la Guinée Equatoriale et la Côte d'Ivoire. Autrement dit, les Verts ont bu le calice jusqu'à la lie et ont été éliminés comme des novices. Une participation, ça se prépare La participation de l'équipe nationale à cette Coupe d'Afrique des Nations n'a pas été préparée comme il se doit contrairement à l'édition 2019 où les poulains de Belmadi ont effectué presqu'un mois de préparation en Egypte avant le tournoi. Cette fois-ci, les coéquipiers de Belaïli étaient revenus auréolés d'un sacre dignement arraché au Qatar lors de la Coupe arabe avec tout ce qui a suivi comme réception présidentielle et fêtes. Ceci a gâché en quelque sorte la préparation des Verts lors du tournoi du Cameroun, en plus des décisions des clubs européens qui n'ont libéré les joueurs internationaux que le 3 février, soit 5 jours du début de la compétition. Sans oublier le choix du lieu du stage au Qatar au lieu d'un pays riverain du Cameroun pour s'acclimater des conditions climatiques du pays d'accueil. Le Sénégal 15e lauréat Après deux finales perdues, l'équipe du Sénégal a enfin arraché sa première Coupe d'Afrique des Nations. Un sacre qui place la sélection des Lions de la Teranga parmi les grands d'Afrique qui ont remporté le trophée à savoir l'Egypte, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria, l'Algérie, l'Ethiopie, le Soudan, la RD Congo, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Maroc, la Tunisie, l'Afrique du Sud et la Zambie. La déception camerounaise Cette 33e édition de la CAN que Eto'o s'entêtait à organiser quitte à se créer des ennemis, a été un vrai fiasco pour le pays organisateur, à sa tête Eto'o Samuel qui pensait que le trophée était acquis aux Lions Indomptables. Mal lui en prit quand il fut éliminé par l'Egypte en demi-finale. Même pour la 3e place, les Camerounais ont été balayés par une sélection burkinabè qui n'a pas cru jusqu'au bout pour se faire rejoindre au score et perdre bêtement la petite finale. Burkina Faso, la révélation Quand le Burkina Faso a tenu en échec l'équipe nationale en éliminatoires de la Coupe du monde (1-1) à Marrakech et (2-2) à Blida, beaucoup de pays ont rigolé sous cape de cette contreperformance des joueurs de Belmadi pensant que la sélection algérienne est en baisse de régime, alors qu'en réalité, c'est l'équipe de Burkina Faso qui était en forme et avait réussi un grand coup face au champion d'Afrique de 2019. C'était un signe annonciateur de la montée en puissance des Etalons du Burkina. Lors de cette CAN, les Burkinabés ont admirablement tenu la dragée haute aussi bien au Cameroun, à la Tunisie, le Mali et à bien d'autres équipes encore. Eto'o récidive Après son discours la veille du match de la demi-finale face à l'Egypte qu'il a qualifié de guerre, ce qui a mis une terrible pression sur ses joueurs au point où ils perdent le match aux tirs au but, voilà que l'ex-joueur du FC Barcelone récidive après que le Cameroun eut arraché une 3e place mais cette fois en visant notre équipe nationale. Eto'o s'est adressé aux joueurs camerounais en les stimulant à gagner contre l'Algérie. S. B.
