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DON D'ORGANES EN ALG�RIE
Beaucoup de tabous, peu de moyens
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 12 - 2010

Ils ont d�cid� de faire don d�un organe pour sauver la vie de leur s�ur, fr�re, m�re ou fille. Ils ont vu la souffrance d�un de leurs proches et ont d�cid� d'agir. Eux, ce sont des h�ros d'un nouveau genre. Ils ont fait don de soi. Comment s'est impos� ce choix ? Comment vivent-ils aujourd'hui des ann�es apr�s la transplantation ? Et quelle est la situation du don d'organes en Alg�rie ?
Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Le don d�organes � partir d�un donneur vivant ou d�un cadavre demeure un sujet tabou dans notre soci�t�. Une op�ration que la conscience collective a encore du mal � admettre. Le manque d�informations autour de ce sujet, notamment de type religieux, la rend confuse. Les donneurs ou receveurs ont, eux aussi, du mal � se livrer sur le sujet, devenu sensible par manque de communication. Pourtant, il existe en Alg�rie des personnes qui ont fait fi de ces pr�jug�s et accept� de faire don de soi. C'est le cas de M. Riad, qui a offert son rein � sa s�ur Amel. Tout comme l�indique son pr�nom, cette jeune fille pleine d�espoir et d�entrain vit encore aujourd�hui gr�ce au sacrifice de son fr�re a�n�. Il a fait ce choix apr�s que sa s�ur a�n�e soit d�c�d�e faute de donneur. Elle a �t� dyalis�e pendant plusieurs ann�es avant de rendre l��me. Pour que toute la famille ne revive pas la m�me issue dramatique, il a d�cid� de sauver sa deuxi�me s�ur. L�op�ration, qui s�est d�roul�e � l�h�pital Beni Messous, il y a de cela une dizaine d�ann�es, a �t� un succ�s total. �Je ne cesserais jamais de remercier mon fr�re pour le don qu�il m�a fait. Il m�a donn� une seconde chance. Je travaille et je vaque � mes occupations le plus normalement du monde. C�est vrai que j�ai un traitement. Mais je suis vivante�, soutient Amel, avec son sourire radieux. �Aujourd�hui, je suis mari�e et je vis pleinement. Mais, en plus, je vois ma s�ur �panouie. C�est vrai que c�est une fiert� de se dire qu�on y a contribu� �, confie, pour sa part, Riad. Un t�moignage poignant qui renseigne sur le degr� d�importance de ce don de soi.
Un vide juridique
subsiste Un mari ne peut faire don d�un organe � sa femme et vice-versa. La loi ne le pr�voit tout simplement pas. La loi du 85-05 du 16 f�vrier 1985 autorise de recourir au donneur vivant apparent� (DVA) choisi au sein de la famille du patient. Le donneur doit �tre un ascendant direct (p�re ou m�re) ou un collat�ral direct (fr�re, s�ur) ou un descendant direct (fils, fille). Les sp�cialistes de la mati�re demandent � ce que le champ familial des donneurs soit davantage �largi. �Lorsque le donneur est un cousin, neveu, mari ou femme, la loi devrait le permettre. Mais qu�il s�agisse d�un voisin, cela pourrait �tre sujet � controverse car un �ventuel marchandage pourrait exister�, a relev� le professeur Chaouche Hocine, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de transplantation d'organes. Le consentement du donneur doit �tre libre et �clair�. Ce vide juridique pousse certains patients � choisir de subir cette op�ration sous d�autres cieux, notamment en Tunisie et en France. C�est l� un des freins au d�veloppement de la transplantation d�organes dans notre pays en plus du manque de moyens.
Manque de moyens
Depuis 1986, 400 transplantations d�organes ont �t� r�alis�es en Alg�rie. Elles concernent notamment la corn�e, le foie et le rein. Le manque de mat�riel ad�quat rend ces op�rations difficiles, comme l�a soulign� le professeur Debzi Nabil, h�patologue au CHU Mustapha-Pacha, lors du 2e congr�s de la Soci�t� nationale de transplantation d�organes : �Les laboratoires ne sont pas toujours dot�s du mat�riel n�cessaire aux transplantations d'organes.� Tout en relevant que la transplantation h�patique repr�sentait une avanc�e consid�rable dans la prise en charge des maladies h�patiques, ce sp�cialiste estime qu'il est plus qu'urgent d'avoir des outils de diagnostic de qualit�, � l'image des techniques de biologie mol�culaire. Les avanc�es chirurgicales font que les outils classiques ne sont plus performants. Le professeur Chaouche Hocine, a, pour sa part, fait savoir qu'entre 120 et 130 greffes de reins se font actuellement chaque ann�e en Alg�rie. �Nous pouvons r�aliser dix fois ce chiffre pour peu que tous les moyens n�cessaires au bon d�roulement d'une transplantation soient r�unis�, a pr�cis� le Pr Chaouche, chef du service de chirurgie thoracique, cardiovasculaire et transplantation r�nale au CHU Mustapha-Pacha. A titre illustratif, au service de chirurgie du CHU de Blida, de janvier 2003 � juillet 2010, 61 pr�l�vements de reins ont �t� effectu�s chez des donneurs vivants apparent�s, dont 39 femmes. Le plus jeune donneur est �g� de 23 ans et le plus vieux de 65 ans. En plus du manque de moyens, la quasi inexistence de transplantation � partir de mort c�phalique rend cette op�ration encore plus rare. Malgr� la tenue � Alger, en 1985, d�un symposium r�unissant autour de la m�me table l�gistes, religieux et chirurgiens qui, � l�issue de leurs travaux, ont autoris� le pr�l�vement d�organes � partir du coma d�pass�, les pr�l�vements sur cadavre restent difficiles � promouvoir. Les Alg�riens r�futent l�id�e de pr�lever un organe donn� sur le corps d�un de leurs proches.
Plaidoyer pour la cr�ation d�un service des urgences
Des transplantations de poumons, pancr�as et de c�urs sont en projet. La premi�re transplantation de poumons en Alg�rie aura lieu bient�t au CHU Mustapha-Pacha. Le professeur Hocine Chaouche estime qu�elle pourra �tre possible dans les six prochains mois au CHU Mustapha si les moyens mat�riels sont mis � la disposition de son �quipe. Il a aussi plaid� pour l�ouverture rapide d�un nouveau pavillon des urgences qui permettra d�effectuer des pr�l�vements d�organes sur les cadavres. �Ce nouveau service exigera de gros moyens, un plateau technique sp�cifique et une coordination entre plusieurs sp�cialit�s, � savoir un laboratoire d�analyses m�dicales, un service de pneumologie, d�exploration cardiovasculaire, de biologie et de r��ducation respiratoire �, a pr�cis� ce sp�cialiste. Il s�agit donc de r�gler le probl�me des personnes �vacu�es vers les urgences en �tat de mort c�r�brale pour, ensuite, surmonter le probl�me de la greffe. Donner apr�s la mort pour sauver une vie.


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