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Danseur professionnel, les coulisses d�un m�tier pas comme les autres
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 12 - 2010

Petits, ils avaient d�autres r�ves. Pendant que leurs camarades se projetaient dans le futur en tant que m�decins, architectes, v�t�rinaires ou journalistes, eux se voyaient bien en danseurs. Des ann�es plus tard, le r�ve s�est r�alis�. Ces jeunes filles et gar�ons font partie du Ballet des arts populaires (ONCI).
Repr�sentant notre pays dans des manifestations et festivit�s en Alg�rie et � l��tranger, nous les avons rencontr�s au sein de leur �cole, en pleine r�p�tition. Ils nous parlent de leur passion, certes, mais aussi de leur malaise vis-�-vis d�une soci�t� qui voit encore d�un mauvais �il le fait de faire de la danse son gagne-pain. Farandole de danses
Si vous passez par la rue Daguerre (� proximit� du boulevard Mohammed V), peut-�tre entendrez-vous le son d�une gha�ta, d�un bendir ou d�une fl�te, sinon les trois � la fois. Un mariage ? Mais non ! Une circoncision ? Vous n�y �tes pas ! Une �cole de danse ? Exactement ! Une �cole cr��e en 1996 par l�Office national de la culture et de l�information dont le plancher vibre quotidiennement sous les petons des jeunes danseurs de l�ensemble des arts populaires. On croirait une fourmili�re. Pas le temps de r�vasser ni de papoter. Les douze gar�ons et les douze filles que compte ce ballet ont du pain sur la planche. Il faut mouiller les collants. Dans quelques jours, la troupe s�envole en Inde pour une tourn�e. C�est dire qu�il n�y a pas une minute � perdre. Le spectacle doit �tre rod�. Abderrahmane, le percussionniste, donne le la ; Mohamed, lui, embo�te le pas en soufflant tant�t dans sa gha�ta, tant�t dans sa cornemuse. Les jeunes danseurs s��lancent sur la piste avec souplesse, gr�ce et �l�gance. Danse chaoui, kabyle, allaoui, karkabou, zendali, na�li, touareg� les danses folkloriques s�encha�nent sous l��il attentif de Abdelkader Khimda, le responsable de ce ballet. �Allez les jeunes, du tonus !� encourage-t-il. 10 minutes de pause. Nous en profitons pour tailler une bavette avec les chor�graphes. Des jeunes qui ont embrass� ce m�tier par amour. �Toute petite d�j�, je me sentais attir�e par la danse, nous confie Dihiya (28 ans). Pour moi, c�est un privil�ge de faire partie de ce ballet qui m�a permis de voir d�autres pays et de m��panouir�.
Chatahine chaya�tine
Pourtant, tout est loin d��tre rose dans ce microcosme. �On se heurte constamment aux mentalit�s obtuses, l�che Nabil (31 ans). Dans notre soci�t�, c�est mal vu de travailler comme danseur. Pour nous, les hommes, c�est pire ! On nous taxe de �chatahine de cabaret� aux m�urs l�g�res. M�me nos familles ont eu des a priori au d�but�. Et d�ajouter : �Notre vie affective est parsem�e d�emb�ches, du moins en tant qu�homme. Chaque fois que je rencontrais une fille, elle prenait la poudre d�escampette en d�couvrant mon m�tier. On m�a m�me refus� la main d�une jeune fille dont j��tais amoureux, au motif que je n�avais pas un boulot normal. Depuis, j�ai retenu la le�on. Je me marie bient�t mais mes beaux-parents ignorent tout de mon travail. Ils pensent que je fais du th��tre.� Mohamed (autre danseur de la troupe) avoue lui aussi ne piper mot au sujet de son boulot. �Mis � part mes proches, nul ne sait ce que je fais dans la vie. A chaque fois, j�invente un bobard. Voir un gars danser en collant et ballerine, c�est risible et presque honteux. C�t� public, nous avons � maintes reprises �t� victimes d�insultes et d�humiliations. Lors d�un spectacle � Oum-El-Bouaghi, on nous a carr�ment balanc� des projectiles sur sc�ne, nous obligeant � annuler le spectacle. Je pense que les mentalit�s ont encore du chemin � faire�, regrette-t-il.
Les ambassadeurs de l�Alg�rie
Hormis ces petits couacs, les 24 danseurs et danseuses du Ballet des arts populaires de l�ONCI vivent pleinement leur passion. �En dansant tous les jours, j�entretiens ma ligne, mon moral et une jeunesse �ternelle�, s�exclame Mounira (29 ans) qui, en plus d�un travail stable, a rencontr� l�amour sur les planches du ballet. �Je suis arriv�e il y a 6 ans comme c�libataire et me voici la bague au doigt�, confie-t-elle en �clatant de rire. Apr�s le Liban, la Jordanie, la Syrie, l�Egypte, la France, l�Italie, l�Espagne� ce ballet pr�pare ses valises. Destination : l�Inde pour faire d�couvrir notre riche patrimoine culturel � travers des danses chatoyantes et hautes en couleur. Le public du pays de Ghandi appr�ciera certainement.


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