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CHASSE AU PETIT GIBIER EN ALG�RIE
La passion m�connue
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 12 - 2010

Ils sont avocats, m�decins, politiciens, agriculteurs, hommes d�affaires ou simples fonctionnaires. Ils sont jeunes et moins jeunes. Tout les s�pare mais une passion les f�d�re. Il s�agit de la chasse au gibier. Pr�s de 20 000 chasseurs sont membres de la F�d�ration nationale des chasseurs. Comment pratiquent-ils leur passion ? Quel statut a leur sport ? Et combien co�te sa pratique ? La chasse � l�info a �t� lanc�e�
Un sport r�glement�
Contact avec la nature, mont�e d�adr�naline, l�exhalation de pourchasser� les mots ne manquent pas pour ceux qui pratiquent la chasse au petit gibier et au sanglier ! Pour eux, rien de plus exaltant que de passer une journ�e avec une �quipe de chasseurs, dans une ambiance fort sympathique, loin du stress quotidien. Mahmoud, m�decin, r�sume en une phrase cette sensation : �C�est plus qu�un sport ou un loisir, la chasse au petit gibier et au sanglier, c�est tout un univers. Quand je chasse avec les amis, je me sens heureux et vivant.� Une sensation que tous les chasseurs rencontr�s partagent. De diff�rentes couches sociales et d��ges diff�rents, ils ont cette m�me passion pour un sport m�connu. La loi n� 04-07 du 27 joumada ethania 1425 correspondant au 14 ao�t 2004 relative � la chasse encadre tout ce qui a trait � ce sport. �Cette loi nous permet de nous adonner � notre passion en toute l�galit� et nous donne un statut. C�est un pas important�, souligne le pr�sident de la toute jeune F�d�ration de chasse de Bougara, regroupant neufs associations r�gionales. �Nous comptons d�j� 180 membres d�tenteurs de permis de chasse. La chasse n�est, ainsi, pas gel�e comme le pensent certains. Nous la pratiquons dans un cadre r�glement�, a ajout� le pr�sident de ladite f�d�ration, M. Lekhal. Les dates d'ouverture et de fermeture de la chasse varient en fonction des esp�ces, les p�riodes de chasse sont fix�es chaque ann�e par l'administration, sur avis du Conseil sup�rieur de la chasse et du patrimoine cyn�g�tique. En r�gle g�n�rale, elle est ouverte le mois de septembre et ferm�e en f�vrier ; elle n'est permise que les jours f�ri�s et les vendredis. Et dans certains cas particuliers, la battue administrative peut �tre autoris�e pour r�guler les esp�ces pullulantes, comme le sanglier. �Les autorit�s concern�es font appel � nous r�guli�rement pour faire des battues de sangliers�, souligne fi�rement Mahmoud, la cinquantaine. Et de relever : �Nous avons un r�le important dans la soci�t� que beaucoup m�connaissent.� �La pratique de la chasse, outre le fait qu'elle constitue une source de subsistance, joue un r�le essentiel dans les domaines socio-�conomique et environnemental et participe activement aussi bien � la gestion durable et rationnelle du patrimoine faunistique, qu'� la pr�servation de ses habitats�, note, pour sa part, un fonctionnaire de la Direction g�n�rale des for�ts. Il signalera que les principales esp�ces de gibiers en Alg�rie sont scind�es en deux : oiseaux (caille des bl�s, perdrix gambra, faisan commun et canard colvert) et mammif�res (sanglier, li�vre brun et lapin de garenne.)
Un secteur touristique
Tout en �vitant tout amalgame avec la chasse � l�outarde, les chasseurs rencontr�s estiment que ce sport est un vrai vivier touristique. Rencontr� lors d�un Salon r�gional sur la chasse au petit gibier, ce forestier notera qu�avant la d�cennie noire, nombres de touristes venaient pratiquer la chasse au petit gibier. La loi de 2004 encadre �galement cet aspect. L'exercice de la chasse touristique est autoris�e par l'interm�diaire d'une agence touristique aux �trangers r�sidents ou non, devant �tre titulaires d'un permis de chasse et d'une licence de chasser en cours de validit� et �tre couvert d'une police d'assurance. Selon l�article 17 de ladite loi, �les agences de tourisme sont tenues de veiller au respect de la l�gislation et de la r�glementation en mati�re de chasse par leurs clients �trangers. Elles ne peuvent, � cet �gard, d�cliner la responsabilit� qui leur est conf�r�e par les dispositions de la pr�sente loi et de ses textes d�application, du fait des agissements de leurs clients.� Et selon l�article 18, �les produits de chasse touristique faisant l�objet de transformation, et/ou de conditionnement et/ou d�exportation ne peuvent d�passer le nombre autoris� par la loi et selon des modalit�s pr�cis�es par voie r�glementaire.� Les agences de tourisme en Alg�rie proposent, � titre d�exemple, des chasses touristiques organis�es par groupe de 4 � 12 personnes, aussi bien pour le perdreau que pour les battues de sangliers. Une autorisation d'importation temporaire de l'arme de chasse ainsi que de la licence de chasse aupr�s des administrations concern�es, sous r�serve que toutes les conditions soient remplies (passeport en cours de validit�, visa selon le pays d'origine du chasseur) est obtenue par l�agence pour le touriste. Ainsi, seul le fusil de chasse classique � canons lisses de type superpos� ou juxtapos� de calibres 12, 16 ou 20 mm est autoris�. Les armes � canon ray� et automatiques de plus de trois coups ne sont pas admises en Alg�rie. Une seule arme par chasseur est tol�r�e en importation temporaire � l'occasion des s�jours organis�s. Cette arme doit �tre obligatoirement r�export�e � l'issue du s�jour. La quantit� de cartouches autoris�e pour la dur�e du s�jour est fix�e � soixante par fusil. Le port des armes et munitions doit se faire conform�ment � la r�glementation en vigueur qui recommande notamment l'utilisation d'un �tui rigide appropri�. Cependant, pratiquer cette passion a un co�t et qui n�est pas des moindres.
Un sport au co�t exorbitant
L'exercice de la chasse est accord�e � tout citoyen alg�rien ayant un permis de chasse et une licence de chasse en cours de validit�, membre d'une association de chasseurs et couvert d'une police d'assurance. Cependant, ces aspects ne concernent que les points administratifs. Pour un bon chasseur, l�attirail ad�quat s�impose. Et cela a un prix. Il faut compter la tenue estim�e au bas prix � 20 000 DA, le fusil dont la fourchette varie entre 200 000 � 600 000 DA et les cartouches c�d�es entre 40 et 200 DA. Et pour faire une �bonne partie�, le sloughi s�impose. Ce chien de chasse est vendu, non dress�, entre 15 000 et 20 000 DA. �Il faut savoir que les outils de chasse, tels que les fusils et les cartouches, sont indisponibles sur le march�. La plupart des chasseurs se procurent, notamment, les cartouches chez les trabendistes. Ce qui est tr�s dangereux�, confie un jeune chasseur, pour qui �a vaut la peine de prendre des risques pour ce sport. Un sport qui est transmis de g�n�ration en g�n�ration, tel un t�moin. Comme c�est le cas pour le Dr I. Abdellah, neurochirurgien, qui pratique la chasse depuis l��ge de 8 ans. �C�est une passion qui se transmet de p�re en fils. Mon grand-p�re a eu son permis de chasse en 1918 en Kabylie, � Ath-Yenni. Et depuis, cela est devenu une passion familiale. Mon p�re, � son tour, m�a prodigu� beaucoup de conseils pour bien chasser, fabriquer les cartouches et les accessoires n�cessaires �, confie, fi�rement ce ma�tre-assistant. Et d�expliquer la passion de la chasse : �La chasse nous permet de nous relaxer, d��tre en contact avec la nature, cela nous donne un certain confort physique et quand on fait une bonne partie de chasse, cela procure une satisfaction personnelle. Nous n�avons pas rat� le gibier, le sloughi nous a bien appuis. Que demander de plus ?� Ultime appel de ce passionn� de la chasse, rejoint par tant d�autres, est la restitution des armes confisqu�es par les autorit�s en 1993. �Il s�agit de deux fusils de chasse qui appartenaient � mon d�funt p�re et nous ne les avons pas encore r�cup�r�s. Je me demande jusqu�� quand leur confiscation se poursuivra ?� regrette-t-il.


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