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ORAN
Une centaine d�arrestations depuis le d�but des �meutes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 01 - 2011

Apr�s trois jours � jouer au chat et � la souris avec les forces de l�ordre, les jeunes �meutiers des diff�rents quartiers de la ville d�Oran semblaient s��tre terr�s ce samedi matin chez eux et un calme sournois r�gnait sur tous les lieux que nous avons visit�s.
En passant par Ras-El- A�n, Taureau, Planteurs, Cheklaoua, Pitti, El-Hamri, Victor Hugo � hormis des fourgons de police, n��taient pr�sents que les �boueurs s�affairant � ramasser les ordures de la veille dans ces quartiers. En effet, la veille, nul n�a os� s�y aventurer tant la tension �tait grande et ce, jusqu�� plus de deux heures du matin. L�on saura de source s�re que depuis le d�but de ces manifestations ce sont plus d�une centaine d�arrestations, qui ont �t� effectu�es. Dans ces quartiers, les rues �taient d�sertes et les jeunes s�y faisaient discrets. Aux Planteurs, nous nous rapprochons d�un groupe de jeunes qui nous ont vite demand� de les laisser tranquilles. �Nous avons pass� une mauvaise nuit et nous en avons ras le bol que dans la presse, on nous traite de casseurs irresponsables. Nous sommes pour la plupart des ch�meurs et certains m�me illettr�s. Nous n�avons pas d�autres moyens d�exprimer notre d�sarroi autrement que par la col�re. Personnellement, je me vois mal tenir une pancarte et manifester, comme ils disent, �pacifiquement. � C�est justement cet esprit pacifique qui nous a amen�s � subir le diktat et la hogra toute notre vie. � Un autre jeune, � peine 16 ans, dira :�Partez, ne revenez qu�apr�s le coucher du soleil. Nous ne sommes pas dupes pour manifester en plein jour. En plus, nous devons pr�parer nos munitions �. Ces mots l�ch�s, le jeune est vite bouscul� par ses amis qui le traiteront d�idiot de nous avoir parl� de munitions. Nous avons pr�f�r� les laisser � leur col�re qui commen�ait � resurgir. A Ras-El-A�n, m�me m�fiance, mais nous r�ussissons tout de m�me � entamer une discussion avec deux jeunes rencontr�s dans une �picerie. Ils nous montrent l�une des derni�res trouvailles qui leur sert pour riposter contre les forces de l�ordre : un pistolet � eau qu�ils remplissent d�essence ; ils transforment donc l�objet, en apparence anodin, en une arme redoutable. Nous nous garderons de d�crire cette technique dans le d�tail, pour ne pas contribuer � en informer ceux qui auront l�id�e de l�appliquer. Autres armes utilis�es : des couteaux, des sabres, des barres de fer, mais aussi des sortes de crochets en fer, qui leur servent � soulever les rideaux des magasins sans grande difficult�. Pour sa part, l��picier chez qui nous avons rencontr� ces jeunes dira, au sujet de la casse : �Je suis pour ! Car ces jeunes n'ont pas � porter de pancartes, ils ont d�j� du mal � porter leur mal-vie et leur mis�re. C'est � vous les intellos et autres partis politiques de faire �a � la mani�re pacifique comme vous dites ! �. Parmi les points sensibles qu��voquent ces jeunes en col�re, bien audel� de l�augmentation des prix, la hogra notamment � travers l�exclusion sociale, le ch�mage, la mal-vie et la mis�re galopante. Ils ne comprennent pas pourquoi l�Etat s�acharne sur les pauvres ? Par acharnement, ils d�signent : l��radication des bidonvilles, la r�sorption de l�habitat pr�caire, la lutte contre le commerce illicite, les poursuites judiciaires contre les harragas� Pour ces jeunes, il s�agit de moyens qui leur permettent de se d�brouiller quelques mis�rables moyens pour survivre. Il ne voient en les autorit�s que les bulldozers ou matraques rasant tout sur leur passage les r�duisant � n�ant, sans leur laisser une chance de s�en sortir. C�est pour toutes ces raisons que l��meute est consid�r�e par ces jeunes comme un moyen d�exprimer leur m�contentement contre plus hautes autorit�s de l�Etat. En d�but d�apr�s-midi, la vie semblait reprendre son cours normal, m�me si la m�fiance �tait toujours de mise. Chacun avait la certitude que l��meute �tait loin d��tre finie et tous appr�hendaient les heures � venir. Vers 15h, une centaine de jeunes, visiblement des �tudiants, ont investi la place d�Armes o� ils se sont r�unis sur les marches du th��tre r�gional d�Oran, brandissant le drapeau alg�rien et une pancarte o� �tait inscrit : �Djaza�rouna� (Notre Alg�rie). Sans plus tarder, la police les encadrent, leur retirant la pancarte en question et les dispersant dans le calme. Apparemment, il s�agissait d�un appel � manifester pacifiquement lanc� sur Internet par des r�seaux sociaux auquel ces jeunes ont voulu r�pondre.
Amel B.
L��meute reprend
Vers 15h50, un mouvement de panique indescriptible s�est empar� du boulevard Mata, de la rue Mostaganem, puis du centre-ville. Des automobilistes roulaient en sens inverse prenant m�me le risque de renverser des pi�tons qui, eux, courraient, affol�s, dans tous les sens. Des femmes hurlaient de peur d��tre coinc�es parmi les manifestants, notamment celles accompagn�es de leurs enfants. Les policiers pr�sents se sont vite mis en position de d�fense, relay�s par les sir�nes des voitures de police qui raisonnaient de partout, ce qui n�a pas du tout rassur� les passants, d�j� paniqu�s par la rumeur. Tous les commerces ont vite baiss� rideau et les rues furent en quelques minutes d�sert�es. L�on saura que des �meutes ont �clat� � la ville-nouvelle et que les manifestants, apparemment tr�s en col�re, tentaient de regagner le centre-ville, ce qui explique le mouvement de panique des citoyens. Une fois parvenus � la ville-nouvelle, on saura que ce sont de fausses rumeurs d��meutes qui ont cr�� la panique, relay�es par des voleurs. Ces derniers profitent de ces �v�nements pour voler v�tements et portables. Les bijoutiers, nous dit-on, ont pour la plupart ferm� leurs magasins car �tant les premi�res cibles. Vers 17 heures, l��meute, la vraie cette fois-ci, a repris dans diff�rents quartiers de la ville d�Oran.


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