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Que ceux qui d�cident assument
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 02 - 2011

Le pr�sident de la R�publique, apr�s un mutisme politique et diplomatique de pr�s de deux ans, et r�agissant � l��vidence pour se pr�munir des dommages collat�raux des ondes de choc des r�voltes en Tunisie et en �gypte, vient de proposer aux Alg�riens un programme qui prolonge l��tat d�urgence sous d�autres formes.
Celui de 1992, essentiellement s�curitaire � l�origine sans fondement l�gal et dont tr�s peu d�Alg�riens mesurent la r�elle utilit�, a surtout servi d�alibi �tout comme ce semblant de vie politique et le courage de quelques titres de la presse � pour bloquer toute vell�it� de r�forme et de libert� chez les Alg�riens. L�histoire nous enseigne pourtant que seule la mobilisation sociale contre le terrorisme est de nature � ramener la paix et � en garantir la p�rennit�. Chez nous, le pr�sident, sans m�me se repentir d�avoir d�sert� en temps de crise, pr�tend avoir ramen� la stabilit� faisant abstraction des sacrifices du peuple et de ses services de s�curit�. En donnant le sentiment aux Alg�riens qu�on leur a confisqu� encore une fois leur victoire, il a immanquablement provoqu� la d�mobilisation de la soci�t�. C�est pourquoi nous sommes revenus � la situation du d�but des ann�es 1990, une sorte de t�te-�-t�te entre les services de s�curit� et les terroristes. La question de l��tat d�urgence devient alors superf�tatoire, technique et sa subite �l�vation au rang de priorit� vitale pour les Alg�riens r�pond � des calculs politiques sans effet ni sur la lutte antiterroriste, ni sur le quotidien des Alg�riens. Le communiqu� du Conseil des ministres, mode archa�que de communication avec les Alg�riens, confirme le sentiment d�une rupture de la cha�ne de commandement en d�mentant les pr�c�dentes d�clarations de quelques membres du gouvernement sur la nature de la crise et sur les bilans sectoriels tripatouill�s continuellement � la commande et au gr� des crises. Il l�galise l�informel dans l��conomie pour soutenir son pendant dans la politique, ce qui aggrave le haut grade de d�liquescence d�un Etat bien plus coh�rent dans les pires moments des crises des ann�es 90 car port� par des patriotes et des institutions, certes transitoires, mais cr�dibles de l�aveu m�me des institutions internationales et de la communaut� des nations. En second lieu, il a la forme d�une reconnaissance de l��chec en mati�re de garantie des libert�s publiques et priv�es qui sont la base de tout syst�me politique moderne. Apr�s avoir ferm� l�Alg�rie aux hommes et aux id�es et �touff� l��mergence de nouvelles �lites politiques, le pr�sident de la R�publique autorise une r�cr�ation dont le rythme et l�envergure ne sont pas d�termin�s ni par lui ni par les besoins du peuple alg�rien mais par l��tat de l��volution de la crise �gyptienne. Faut-il esp�rer alors que la d�mocratie s�installe en �gypte et que ce pays emploie l�gitimement son impressionnant potentiel intellectuel et sa massive production audiovisuelle pour diffuser les promesses de son nouveau projet de soci�t� dans une Alg�rie herm�tique mais ouverte � toutes les influences ext�rieures. En confiant, selon le cas, par incomp�tence ou �go�sme le destin de son peuple aux soubresauts de l�histoire des r�voltes populaires, le pouvoir politique trahit le serment souverainiste de Novembre dont beaucoup se pr�valent � sati�t�. Notre pays a �t� le premier � se doter en 1996 d�une Constitution dans laquelle Zeroual avait personnellement milit� pour la limitation � deux mandats pr�sidentiels de cinq ans. Il visait � pr�munir l�Alg�rie des nouveaux messies que l�histoire recrute souvent dans les situations postcoloniales, � bannir la pr�sidence � vie qui repr�sente le foyer le plus propice au pouvoir personnel, � l�autoritarisme, � la corruption et enfin � favoriser une pacifique alternance. Le pr�sident actuel a choisi en novembre 2008 de dupliquer notre loi fondamentale sur ses mod�les tunisien et �gyptien. Alors qu�il en assume seul ou avec ceux qui l�ont inspir� ou appuy� toutes les cons�quences. Le peuple, � force de ruptures violentes et de r�voltes confisqu�es, a atteint un niveau de conscience historique sur la convergence des valeurs de libert� et de dignit� et marque ainsi son avance sur des d�cideurs politiques psychorigides, anim�s de tentations totalitaires d�un autre �ge.
A. R.
* Ancien ministre de la Communication et de la Culture.


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