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LETTRE DE PROVINCE
�D�fections� � la CNCD et �d�sertion� du pr�sident
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 02 - 2011


Par Boubakeur Hamidechi
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A peine a-t-elle appris � marcher qu�elle est d�j� atteinte du syndrome de la division. Les d�fections annonc�es ici et l� annonceraient- elles la suspension de fait de ces rendez-vous de la contestation dans lesquels une partie de l�opinion s�y reconnaissait pourtant ?
La Coordination pour le changement et la d�mocratie (CNCD) ne serait-elle alors qu�un conglom�rat de r�seaux �litaires sans capillarit� dans la soci�t� comme l�ont pr�tendu les ministres de l�Int�rieur et des AE ? A l�inverse est-elle devenue, au bout de deux samedis d�occupation de la rue, un catalyseur en rodage au point d�inqui�ter le pouvoir et l�amener � user de l�intimidation au sein de sa composante ? Lorsqu�on sait que le r�gime ne renonce pas facilement � recourir � certains proc�d�s �dissuasifs� l�on n�est d�j� pas loin de la bonne explication concernant certaines �d�sertions�. C�est que le pouvoir alg�rien a seulement chang� de m�thode sans que lui-m�me mute. A la fruste brutalit� des arrestations, il a substitu� le raffinement oblique de la �r�primande� et le chantage. Cette r�pression molle qui atteint et fragilise ceux qu�elle vise a souvent donn� des r�sultats et lui a permis, en plusieurs occasions, de briser des dynamiques contestataires. Modul�e selon les objectifs, elle inocule simplement la division � partir des maillons faibles ou h�sitants. Rarement ce genre de traitement �choue notamment lorsqu�il lui est loisible d�instrumenter l�opposition institutionnelle et en faire des tirailleurs de premi�re ligne pour ouvrir le feu politique sur la dissidence citoyenne. Tout en se gardant d�agir directement sur une rivalit� factice (PT et FNA contre soci�t� civile), le chef de l�Etat, lui-m�me, parie sur l�usure en choisissant justement de ne pas s�exprimer. Loin d��tre �nigmatique, son silence a du sens quelque part lorsqu�il est mis en parall�le avec l�inflation de paroles des Ben Ali et Moubarak. En effet, pour s��tre mis au-devant de la sc�ne, ceux-l� ne connurent-ils pas la peine capitale ? Or, Bouteflika, diablement rus�, s��conomise autant que la situation le lui permet afin de ne pas donner l�impression que l��tat de la nation le d�stabilise dans son autorit�. Certes, son pouvoir s�en sort provisoirement mieux que d�autres dans la r�gion mais pour combien de temps encore pourra-t-il r�sister dans une posture de sphinx m�me si la rue alg�rienne est mat�e ? Autrement dit, comment un chef de l�Etat peut-il s�abuser d�un tel d�calage entre son propre timing et l�horloge du pays ? A un moment ou � un autre, l�heure �H� de sa parole risque de ne pas co�ncider avec le �minuit� de ses administr�s. Il sera alors bien tard pour s�adresser � ces derniers. Trop tard m�me pour rattraper douze ann�es de capricieuses foucades qui auront fini par susciter un rejet unanime. Les sp�cialistes de la communication appellent cela �l�effet boomerang� d�une annonce mal calibr�e par rapport aux contextes. Depuis le temps qu�il se fait attendre sur une explication fondamentale, il risque bien de ne plus �tre �cout� attentivement ni m�me cru quand il se d�cidera. Les p�rip�ties du pass� ponctu�es de d�robades quand il lui fallait parler ont vaccin� le pays. Trop tard assur�ment pour qu�il parvienne par la seule magie d�un discours � lever la montagne d�hypoth�ques qu�il a accumul�es vis-�-vis du pays. De surcro�t, il semble qu�il arrive trop tard �galement pour draguer l�adh�sion d�une bonne partie des apparatchiks d��us pour un tel g�chis et de moins en moins convaincus, d�sormais, qu�il soit encore en mesure de sortir le pays d�une crise morale sans pr�c�dent. A ce scepticisme discret, il y aurait au moins deux raisons. D�abord celle qui admet que l�exacerbation des param�tres de la fracture sociale est � imputer � l��quipe dirigeante qui a fait preuve de son incomp�tence � prendre chaque fois la bonne mesure des probl�mes. Ensuite, la propension du pr�sident en personne � s�inventer en toutes circonstances de fausses adversit�s pour justifier les anath�mes, quitte � se r�tracter par la suite. Unique coupable de l��rosion de la confiance dans le pouvoir, peut-il valablement plaider son attachement aux valeurs universelles de la d�mocratie sans qu�il soit lamentablement soup�onn� de mystification aupr�s de ses concitoyens ? La lente d�t�rioration de son image est le signe que, tout au long de son magist�re, il est personnellement pass� � c�t� des v�ritables d�fis de ce pays. Ce d�phasage qui est all� en s�aggravant � mesure que s�additionnaient les fautes de jugement et les connivences claniques n�a-t-il pas abouti � l�infernale impasse, source de toutes les col�res ? Le chaos institutionnel qui s�installe, alors que le chef de l�Etat se bunk�rise chaque jour un peu plus, n�a m�me plus besoin de discours. Il exige le grand m�nage au nom de la salubrit� politique. Attendre si longtemps pour parler devient d�sormais inutile alors que les opportunit�s de le faire existaient auparavant. Il y a de cela quelques mois � peine. Il est d�j� minuit pass� � l�horloge du pays, o� l�on scrute d�j� un autre lendemain diff�rent de ce pass� d�sesp�rant.


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