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PLUME QUI D�LIREDE SA�D HILMI On n�ach�ve jamais les artistes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 06 - 2011

�J�ai perdu ma m�re tr�s jeune. Donc orphelin. Une m�re dont je n�ai aucune trace de son visage�, �crit Sa�d Hilmi dans son ouvrage autobiographique Plume qui d�lire. Celui qui est n� Brahimi Sa�d, un certain 15 mai 1939 � Azeffoun, inscrit d�embl�e son r�cit dans la poursuite d�un r�ve.
Dans le r�ve d�un r�ve. Et c�est l� tout le tragique de la condition humaine c�l�br�e par une lyrique de la souffrance voulue comme une th�rapie. On comprend d�j� mieux pourquoi, alors, Zorba le grec �danse quand il est triste�. Et pourquoi Sa�d Hilmi aime tant contempler les �toiles, cherchant une main dans la nuit. Eternelle qu�te de Nedjma. Dans son voyage initiatique, auquel il nous invite gentiment, il s�ing�nie toutefois � brouiller les pistes et � nous prendre parfois � contre-pied. Sa technique d��criture � plusieurs voix (et mains) semble celle d�un auteur fac�tieux, d�un Djeha pour qui l�humour va au-del� du tragique. Car il y a toujours cette blessure originelle qui incite � se transcender� Son destin, sa vie d�artiste, Sa�d Hilmi nous les livre � la fa�on d�un conteur, d�un monologuiste ou encore par le truchement d�autres personnages �voluant dans une pi�ce qu�il met soigneusement en sc�ne. Tous ces acteurs qu�il dirige ou avec qui il participe � la repr�sentation, il les reconna�t tous � chaque fois, m�me s�il revient d�un long exil. Pr�cis�ment, c�est ce monde-l�, celui des artistes, qui permet de r�ver � demain. Un printemps renouvel� pour ne jamais mourir � l��ge des fleurs. Famille nombreuse mais solidaire et aimante, p�re remari�, d�s le d�part �priv� du paradis de l�enfance �, le petit Sa�d commence par fr�quenter l�unique classe de la seule �cole du village perch� sur une haute colline. Au loin, on voit la mer� Le d�cor est plant�, la �fac des bergers� � Azeffoun ne peut alors que faire des �mules de Si Mohand ou M�hand. �Que de po�tes dans ces r�gions !� nous rappelle Sa�d Hilmi. Il ne pouvait donc �chapper � la po�sie. Plume qui d�lire c�est aussi les couplets du barde, la m�moire du po�te qui chante. Tout comme Si Mohand, l�homme qui chemine ressuscite dans la puissance cr�ative du verbe les souvenirs heureux ou tristes. Le destin du petit orphelin change compl�tement lorsque la famille d�cide de l�envoyer vivre � Alger. Sans lui demander son avis ! Le voyageur malgr� lui d�barque au 20, rue Kleber, en plein c�ur de la Casbah. Autre �cole de la vie, autres d�couvertes, de nouvelles amiti�s pour celui qui grandit trop vite. Et puis, un jour son fr�re a�n� Mohamed l�entra�ne dans l�univers fabuleux des artistes. Parce que tout simplement �le th��tre avait besoin d�un gosse�. C��tait au d�but des ann�es cinquante. Et c�est encore ce fr�re (� qu�il rend un vibrant hommage) qui l�autorise � utiliser le m�me pseudonyme que lui : Hilmi (mon r�ve). En quelque sorte, il fait son double bapt�me du feu dans ce m�tier qui le passionne de plus en plus. Le berger po�te est devenu artiste. D�s lors, la carri�re de Sa�d Hilmi sera riche de productions et de participations (th��tre, pi�ces radiophoniques, t�l�vision, cin�ma�), et surtout de rencontres avec des monuments de l�art et de la culture. Tous ces noms prestigieux, Sa�d Hilmi les �voque avec �motion et tendresse tout en leur rendant un hommage particulier, qu�ils soient disparus ou encore de ce monde. Un v�ritable cri d�amour pour tous ceux et celles qu�il a eu le bonheur de c�toyer ou de bien conna�tre en toute amiti�. Parmi eux Habib R�dha, Mohamed Boudia, Mustapha Kateb, Slimane Azem, Keltoum, Rouiched, El-Anka, Djamila, Krik�che, Larbi Zekkal, Guerrouabi et tant d�autres. Il les raconte, les salue, parfois en �maillant son r�cit d�anecdotes savoureuses qui donnent plus de relief encore � tous ces esprits brillants. A l�exemple de cette merveilleuse m�taphore que seul un El-Hadj El-Anka peut inventer : �Ne fais pas la t�te Sa�d... m�me un chat peut glisser. � Oui, le livre de Sa�d Hilmi est un hymne � l��cole de la vie, la vraie, celle de Mustapha Kateb, de Slimane Azem, de Keltoum, d�El-Anka... La seule �cole qui fasse que �l�encre ne s�efface pas comme notre pass�. Ah, Keltoum ! gr�ce � elle, l�orphelin avait enfin d�couvert la douceur du mot �m�re�. Et la musique de Slimane Azem, ses complaintes qui ��taient un tapis volant pour l�esprit�. Celui qui est rest� malgr� tout Sa�d Vouthkourdach (le fac�tieux) a beaucoup appris de ses ma�tres, notamment l'humilit�, la sagesse et ce langage d�une finesse et d�une truculence sans pareilles qu�il brode tout au long du r�cit. Quoi de mieux, en effet, que l�autod�rision et l�humour intelligent pour brocarder l�inculture et tous les bureaucrates (les limaces) ? L�histoire de Ma�youf (le r�pugnant) alias M�khebta (petit fou) confirme, par ailleurs, les talents de dialoguiste de Sa�d Hilmi. Ce t�moignage sur une page d�histoire de l�Alg�rie (l�OAS et sa politique de la terre br�l�e) m�rite � lui seul de faire l�objet d�un sc�nario de film. Tous ces propos de rien (en apparence) pour dire que �les feuilles qui tombent en automne annoncent bien un futur printemps�. Merci encore, Sa�d Hilmi, pour toutes ces photos l�gend�es qui permettent au lecteur de profiter de haltes fort instructives tout au long de ce merveilleux voyage � travers cette Plume qui d�lire. Cela aidera, c�est s�r, les jeunes futurs harraga � suivre la bonne �toile qui les (ra) m�nera � bon port. Au revoir l�artiste !
Hocine T.
Sa�d Hilmi, Plume qui d�lire, �ditions Dalimen 2011, 180 pages (pr�face de Slim).


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