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POINT DE VUE
Pouvoir, caisses sociales et repr�sentants insensibles
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 07 - 2011

Pourquoi voulez-vous qu�apr�s tant de sacrifices honorables, un retrait� accepte n�importe quel travail le renvoyant � l��poque de l�esclavage si ce n�est que pour sauver sa dignit� en s��loignant des diff�rents maux sociaux ? En v�rit�, Il faut avoir piti� des retrait�s mal repr�sent�s, surtout des plus �g�s souffrant de maladies et autres maux sociaux. Malgr� eux, ils paient r�guli�rement leur zakat (cot�e officiellement au prix du gramme d�or) � chaque �ch�ance car la mort les salue constamment ! Chaque ann�e, le prix du kilogramme de sardines, de la patate ou du navet passe presque du simple au double.
Comme il est difficile aujourd�hui de se pr�parer le repas du pauvre d�antan, beaucoup n�ont de choix que de se procurer le casse-cro�te � la karantita. Face � l�inflation galopante, tr�s vite, le nouveau retrait� se rend compte de l�illusion qu�il ne peut finalement m�me pas se permettre un bain � hammam Meskhoutine, encore moins d�aller visiter Gharda�a � la place d�un s�jour � Marrakech avec une bonne r�duction sur le billet de la compagnie Air Alg�rie. Il faut admettre qu�en Alg�rie une pension de retraite ne peut pas �tre qualifi�e de salaire, encore moins de revenu, c�est � peine une tromperie, utile � la survie, ayant pour cons�quences l�aggravation de la mal-vie jusqu�� l�ext�nuation. Cette situation qui ne lui permet pas de vivre d�cemment est inextricable pour le retrait� qui n�admet pas le sort s�abattant sur lui apr�s 32 ans, voire plus, de cotisations pour son bien-�tre. Cette mal�diction pouvait �tre �vit�e, si seulement la vieillesse pouvait. Alors, il n�est permis � personne de juger ces jeunes, en perte d�espoir, s�entassant dans des embarcations de fortune, en courant des risques inimaginables, pour aller toucher du bois ailleurs. Promulgu�s par un arr�t� du ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, les faibles taux annuels de revalorisation des pensions de retraite variant entre 5% et 7% demeurent toujours en de�� de l�augmentation des prix des produits alimentaires, des soins et des autres charges. Ces restrictions d�gradent progressivement le cadre de vie du retrait� jusqu�� tomber sous le seuil de pauvret�.
Mutisme et passivit� de l�Etat
La �majoration de la retraite pour conjoint � charge� est revaloris�e pour certains � 1732 DA par mois, somme insignifiante ne couvrant m�me pas une visite m�dicale. En ces temps de chert�, elle n�est d�aucune compensation. C�est une mani�re d�utiliser de beaux termes pour masquer le ridicule. L�imbroglio de la m�thode actuelle de revalorisation des pensions de retraite ne finit pas de produire constamment des aberrations, � titre d�exemple, il se trouve qu�apr�s une d�cennie, un chef d�entreprise, avec ses 32 ans de service, per�oit une pension inf�rieure au salaire d�une femme de m�nage encore employ�e dans l��tablissement. Chaque fois la hantise l�envahit, en se faisant encore tout petit au passage de son voisin, simple ouvrier et retrait� de la CRAM, qui le surpasse de loin avec seulement une quarantaine de semestres de travail. Cette m�thode est abusive, arbitraire puisqu�elle s�applique seulement aux retrait�s de la CNR, les autres caisses appliquent d�autres plus au moins adapt�es, voire m�me index�es aux grilles des salaires actualis�s. En ce moment, les retrait�s ne peuvent qu�exprimer leur d�ception et leur col�re devant le mutisme et la passivit� de l�Etat quant � leur revendication d'augmentation du montant de leur pension de retraite, qu'ils demandent d'ailleurs de revaloriser � hauteur de 100%. Arriv� au stade de pourrissement, cette situation alarmante a r�veill� la centrale syndicale, une aubaine, pour faire de la politique dans l�espoir de reconqu�rir sa repr�sentativit�. Cette augmentation de 10% prononc�e � la h�te par le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, � la veille du 1er mai, une �hogra� de plus, est d�cr�t�e pour couper l�herbe sous les pieds � toute revendication � un moment o� tous les espoirs sont permis au vu et au su des derni�res augmentations ; � titre d�exemple, les imams ont pu obtenir le double de leurs salaires. Quant aux retrait�s, la protestation demeure. Intervenir en pompier chaque ann�e par des solutions provisoires, juste pour �viter aux retrait�s de sombrer dans la pauvret� absolue, d�montre que la m�thode de revalorisation en place est inadapt�e, inconvenante, insuffisante et en contradiction avec la croissance �conomique, et n�cessite donc un changement dans l�imm�diat. Il faut rappeler que le retrait� a contribu� durant toute sa vie professionnelle aux d�penses de l�Etat, au d�triment de ses besoins les plus �l�mentaires, le comble, pour se retrouver � la fin de ses jours dans une situation sociale pr�caire parfois indescriptible, puis p�nalis� par un l�IRG progressif et sans fin retenu � la source sans aucun recours, comme si cette tranche de population pouvait bien compenser le paradis fiscal de l��conomie souterraine. Les g�nies de la fiscalit� ont eu souvent � am�nager le bar�me de l�IRG par le rel�vement du montant de l�abattement allant de 20 000 � 40 000 DA, injuste, applicable pour les uns mais pas pour les autres.
L�Etat doit rembourser les 400 milliards de dinars avanc�s par la CNR
Ce bar�me d�imposition ne convient vraiment pas aux pensions de retraite, puisque des retenues importantes sont op�r�es sur les autres seuils servant de compensateurs afin de venir au secours des pensions vite d�pass�es par le SNMG. Ce bar�me d�imposition est des plus ridicules et p�nalisants (nivellement par le bas), le pouvoir, les caisses, les repr�sentants nomm�s par �d�cret� sont insensibles � cette extorsion lamineuse qui exige de ces retrait�s le paiement de l�IRG (imp�t sur le revenu global) retenu � la source au m�me titre qu�un salari�. Au point o� le retrait� paie plus d�imp�ts qu�un patron d�une boucherie ou d�une sup�rette. Sans cr�ation d�emplois dans la l�galit�, le march� de l�informel prend des dimensions alarmantes au d�triment de l��conomie du pays, ce n�est pas ce qui inqui�te le plus les institutions, il est plus facile aux d�cideurs d�avoir � l�index les retrait�s et de les prendre pour les dindons de la farce. Parce que l�Etat n�a pas rembours� les 400 milliards de dinars avanc�s par la CNR pour financer les d�parts en retraite des travailleurs dans le cadre des licenciements massifs durant les ann�es de crise �conomique que les retrait�s doivent subir l�all�gement des d�penses de cette caisse au d�triment de leur cadre de vie, pourtant le Fonds de garantie des retraites institu� par l�ordonnance portant loi de finances compl�mentaire pour 2006 est en mesure de tout supporter. Barakat ! la multiplication des aides sociales ou de solidarit� qui compliquent � chaque fois l�application et l�existence. Il est temps de r�parer cette injustice de trop, d�arr�ter de faire du populisme sur le dos des retrait�s par des actions de solidarit�, qui n�a que trop dur� en adoptant des mesures simples, radicales et efficaces � m�me d�assurer une revalorisation �quitable, juste, capable d�att�nuer la d�gradation permanente du pouvoir d�achat de cette couche sociale en proie. Dans ce sens, ce qu�il faut volontairement entreprendre par tous, comme rem�de, pour l�am�lioration des conditions de vie des 2 millions de retrait�s, c�est :
1. L�indexation des pensions de retraite au SNMG en vigueur � la date de notification de la pension de retraite ;
2. La revalorisation des pensions de retraite suivant le taux d�augmentation du SNMG n�goci� lors de derni�re la tripartite ;
3. La suppression totale de l�application de l�IRG aux retrait�s ou toute autre forme d�imp�ts. Ces mesures resteraient, du moins, la seule solution, de mon point de vue, qu�il faut mettre en place en toute objectivit� pour un maintien acceptable du pouvoir d�achat des retrait�s. Quant � la date d�effet pour r�parer les mis�res subies, je vous laisse le soin de remonter le temps.
I. O.,


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