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R�ACTIONS DES AVOCATS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 08 - 2011

Dans ce genre de proc�s, peut-on s�parer le politique de l�application stricte de la loi ? Les opinions des avocats alg�riens divergent � ce propos.
MA�TRE KHALED BOURAYOU :
�Le proc�s sera transparent�
Ma�tre Khaled Bourayou n�en doute pas : le proc�s de l�ex-pr�sident d�chu se d�roulera dans une grande transparence. Selon l�avocat, c�est un proc�s o� le droit sera appliqu� et l�ancien pr�sident risque une lourde condamnation. Me Bourayou argumente ses propos par le nombre de morts (840 selon un bilan officiel) survenus lors des av�nements en �gypte et dont la justice ne peut faire fi. La justice, dit-il, n�a d�autre alternative que de respecter la loi. Ainsi, �c�est une fin l�gitime pour un dictateur qui va payer pour ses actes�.
MA�TRE BOUCHACHI :
�Les magistrats sont tenus d�appliquer la loi dans l�int�r�t de la d�mocratie�
�Le fait que le proc�s s�est d�roul� publiquement et retransmis � la t�l�vision est quelque chose de positif�, dira Me Mostefa Bouchachi. Ce dernier estime que les nations arabes n�ont jamais jug� un dictateur sur les chefs d�inculpation de corruption ou de crimes de vol commis par un r�gime. L�avocat estime donc que le droit sera appliqu� dans ce proc�s. Ses arguments ? Le proc�s se d�roule en �gypte, dit-il, est suivi par le monde entier, les magistrats sont aussi tenus d�appliquer la loi dans toute sa rigueur. �C�est dans l�int�r�t de la r�volution et de la d�mocratie en �gypte que la loi soit appliqu�e. Ils ne peuvent pas se comporter comme l�ancien r�gime�, conclut-il.
MA�TRE SELLINI :
�C�est un proc�s � caract�re politique�
Comme dans tous les grands proc�s, celui de Hosni Moubarek, estime Me Sellini, aura un caract�re politique. On ne peut, dira l�avocat, d�partager le judiciaire du politique qu�on le veuille ou non. M�me si, dit-il, des condamnations seront prononc�es, �c�est beaucoup plus pour marquer une �tape et calmer la col�re du peuple que pour appliquer la loi�. Du moment que, souligne-t-il, c�est la m�me �quipe qui �tait au pouvoir qui tient le proc�s. Cependant, pour l�avocat, le point positif de ce proc�s est le fait que �a soit la premi�re fois dans le monde arabe o� un pr�sident compara�t devant une juridiction dans son propre pays.
Propos recueillis par Salima Akkouche
Me FAROUK KSENTINI, PR�SIDENT DE LA COMMISSION NATIONALE CONSULTATIVE DE PROMOTION ET DE PROTECTION DES DROITS DE L�HOMME :
�On ne peut pas juger un homme politique par ses adversaires�
�Le proc�s du pr�sident Hosni Moubarek va �tre politique. Je suis contre les proc�s politiques car un homme politique ne peut pas �tre jug� par ses adversaires. Ce proc�s va �tre des plus injustes et des plus st�riles. Outre le respect de l�institution (pr�sidence) qu�il a incarn�e durant des ann�es, il est pr�f�rable de destituer Moubarek de ses droits et de laisser en paix. Son cas ne rel�ve plus de la justice des hommes mais d�une autre justice. L��gypte doit faire l��conomie de ce proc�s et passer aux r�formes tant attendues par le peuple �gyptien. Je souhaite �galement que le monde arabe revienne � la raison.�
Me MILOUD BRAHIMI :
�Juger Moubarak sur une civi�re est un spectacle extr�mement insoutenable�
�Dans ce type de proc�s, le politique ne peut �tre s�par� du juridique. Certes, lorsqu�il s�agit de meurtre ou de corruption, il n�y a pas d�infraction sp�cifiquement politique, mais les motifs et les motivations peuvent �tre politiques. Un chef d�Etat peut profiter de sa place et de son pouvoir pour se livrer � ce genre de d�lits. On ne juge pas de la m�me mani�re un responsable qui profite de son poste pour d�tourner de l�argent et un simple corrompu. Toutefois, j��prouve une �norme g�ne et un grand malaise quant au jugement de Moubarek sur une civi�re. C�est un spectacle extr�mement insoutenable. Sans aucune sympathie pour Moubarek ou pour ses enfants, c�est inadmissible sur le plan juridique g�nant sur le plan moral et contreproductif sur le plan politique. Pour des gens qui veulent instaurer la d�mocratie, les Egyptiens ne donnent pas une bonne image !�
Me NOUREDINE BENISSAD, MEMBRE DU BARREAU D�ALGER :
�Les �gyptiens reproduisent les pratiques du syst�me Moubarak�
�La politique n�est pas s�par�e du juridique dans le proc�s du pr�sident Moubarek. Les �gyptiens sont en train de reproduire les pratiques de l�ancien syst�me exerc�es par Moubarek lui-m�me durant son r�gne. C�est toujours la mainmise de l�ex�cutif qui subit des pressions locales et ext�rieures : d�opinion et de politiques. Pour un proc�s �quitable selon les normes internationales, il faut r�unir les conditions objectives et non pas pratiquer les anciens syst�mes dictatoriaux.�
Me ABDEREZAK CHAOUI :
�Sa qualit� d�homme politique donne cette coloration au proc�s�
�Dans ce proc�s, les faits qui sont trait�s et r�prim�s par la loi �gyptienne n�ont aucune coloration politique. Juridiquement, Moubarek est poursuivi pour assassinat, extermination, corruption et d�tournement. Des faits classiques r�prim�s par le code p�nal �gyptien qui ne constituent pas un d�lit politique. Quand un pr�sident de la R�publique est jug�, c�est tout un syst�me qui l�est. En lui reprochant sa vision du pouvoir et sa gestion, cela d�borde in�vitablement vers l�aspect politique. C�est sa qualit� d�homme politique qui donne cette coloration au proc�s. Cependant, c�est inhumain de juger un homme sur une civi�re. Un homme ne peut pas �tre jug� s�il n�a pas les capacit�s physiques et morales pour entendre, comprendre et r�pondre sereinement aux questions. Du point de vue de la loi, il faut qu�il soit capable de se d�fendre et d�organiser sa d�fense dans les meilleures conditions.�


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