Les messages d�apaisement de l�affr�teur jordanien ne semblent plus rassurer les familles des 17 marins alg�riens otages depuis le 1er janvier 2011 au large de la Somalie. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La correspondance de l�affr�teur jordanien adress�e hier aux familles des 17 marins alg�riens otages au large de la Somalie, n�a pas dissuad� ces derni�res de tenir leur quatri�me rassemblement depuis le d�but du mois sacr�, organis� dans la matin�e � la place Emir-Abdelkader, � Alger. Comme � chaque action de protestation, ces familles, qui se sont d�plac�es de Tizi Ouzou, de la p�riph�rie d�Alger, Tiaret, Blida et Tipasa, ont brandi leurs banderoles pour d�noncer le silence permanent de l�Etat et les fausses promesses de l�affr�teur jordanien. Dans la correspondance en question l�affr�teur jordanien souligne : �Nous avons � maintes reprises fait comprendre aux pirates que nous sommes dispos�s � mettre fin � cette affaire tr�s rapidement. Nous allons continuer � essayer de prendre contact avec les pirates et � r�pondre � leurs appels afin de r�soudre cette affaire le plus rapidement possible et lib�rer l��quipage et le navire�. Ce passage n�a, en effet, fait qu�augmenter l�angoisse des familles qui pensaient que l�affr�teur �tait en contact permanent avec les pirates et que les n�gociations �taient � un stade avanc�. �Il dit dans sa lettre que nous allons continuer � essayer de prendre contact avec les pirates, qu�est-ce que cela veut dire ? Si ce n�est que les n�gociations sont pour le moment rompues�, dira la femme d�un otage. Par ailleurs, l�affr�teur jordanien a averti les familles sur les tentatives de manipulation des pirates : �Il faut prendre aussi en consid�ration la m�thode des pirates qui consiste � faire des menaces contre les membres de l��quipage en leur donnant la possibilit� d�appeler leurs familles afin de faire passer des messages qui ne sont pas vrais.� Fait-il allusion � la derni�re information d�mentie par le minist�re des Affaires �trang�res faisant �tat de la mort d�un des otages ? Mais les familles ne veulent rien entendre et disent que ces propos �taient recevables au d�part. �Maintenant, huit mois sont d�j� pass�s depuis la prise en otages de nos proches. Ce sont plus que des mots d�apaisement qu�il nous faut. Nous avons eu promesse sur promesse sans voir aucune action concr�te venir. Ne serait-ce une preuve du bon d�roulement de l�op�ration�, ont-elles conclu.