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TIPASA
Chegrane d�voile la sp�cificit� de �l�Action Painting�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 08 - 2011

Lors de la r�cente exposition de ses �uvres au niveau de la galerie d�art Kebilene de Cherchell, Nouredine Chegrane, un artiste peintre contemporain de Issiakhem, a surpris son public en affirmant : �Mes r�centes �uvres s�inscrivent dans un montage et un mixage de calligraphies arabo-berb�res qui se d�marquent des normes calligraphiques usuelles.�
�J�estime qu�il n�y a pas eu un v�ritable d�veloppement de notre calligraphie. Cet art qui fait notre fiert� et notre authenticit� berb�re et araboislamique ne s�est, malheureusement, pas hiss� au niveau d�une calligraphie moderne souhait�e et attendue. Cet art est rest� fig� aux m�mes personnages, � la poire, au lion et � des expressions d�pass�es, qui ne traduisent pas notre soif de savoir et de modernit�.� Nouredine Chegrane, interpell� � propos de la mise en �uvre de �Action Painting �, une forme de peinture gestuelle et autre style de l'expressionnisme abstrait en Alg�rie, se d�voile et r�v�le �s�inscrire dans la lign�e du mouvement initi� par H. Rosenberg, Hamilton et Matta, artistes de l'expressionnisme abstrait qui pr�nent la peinture d�action et la peinture gestuelle, en caract�risant l�importance de la gestualit� et de l�expressionnisme abstrait dont Jackson Pollock, De Kooning et Franz Kline sont les figures embl�matiques marquantes de ce mouvement. Nouredine Chegrane r�v�lera � ce propos que �l�art tergui, berb�re et des Ma�tkas disposent de richesses culturelles et artistiques in�gal�es qui n�ont rien � envier aux autres cultures picturales � travers le monde�. Face � un public abasourdi par de telles r�v�lations, Nouredine Chegrane pr�cisera : �Je m�int�resse aux signes accompagn�s de symboles. Le signe dispose d�une symbolique qui lui est propre et sp�cifique symbolis� lui-m�me par une gestuelle. A travers cette d�marche artistique et picturale, on arrivera � une expression lib�rale pour enfin parvenir au ph�nom�ne recherch� qui est une abstraction, � l�origine de l�art abstrait.� Nouredine Chegrane d�voilera sa technique picturale et ajoutant en substance : �Actuellement, je travaille sur une technique qui permet d�effectuer un montage de fond abstrait, une gestuelle de t�ches et de symboles qui permet de produire une v�ritable peinture des signes.� Selon des observateurs pr�sents � l�exposition de ce plasticien, �la d�marche de cet artiste d�note incontestablement d�un haut niveau de perception de l�expressionnisme, du symbolisme et d�abstraction de l�art pictural alg�rien. De ce fait, il ambitionne de se positionner et de se d�marquer hors du contexte national actuel qui semble �tre en plein balbutiement empreint d�un v�ritable d�bat d�une recherche qui ne dit pas son nom et qui reste inexorablement en situation d�investigation et de prospection pour un souhaitable d�clic�. Pour Chegrane, la solution est toute trouv�e : �L�artiste alg�rien gagnerait � mieux s�investir dans la recherche picturale.� Pour d�autres d�observateurs avertis du monde pictural, �l�artiste alg�rien devrait se d�marquer de certaines traditionnelles �uvres picturales classiques, qui foisonnent dans les galeries d�art�. �Aujourd�hui, je r�inventerai les signes�, mart�lera Chegrane en pr�cisant sa d�marche : �J�estime qu�il faut passer � une vitesse sup�rieure, car tous les ingr�dients sont l�. L�art pictural touareg est immens�ment riche, l�art berb�re, le tergui et le tifinagh, l�art chaoui, l�art mozabite et des Ma�tkas sont des espaces de ressourcement prodigieux en mati�re de signes et de symboles.� Il dira � propos de la femme : �J�ai �t� marqu� par l�omnipr�sence de la femme dans l��cole d�Issiakhem, mon ma�tre, et surtout les messages que v�hiculent les tatouages et les signes retrouv�s chez la femme alg�rienne, notamment chaouie, berb�re, targuie et mozabite, dans sa vie quotidienne, sa culture, sa beaut�, les travaux de tapisserie, particuli�rement les belles �uvres des tisserandes de Beni Izguen, dans le M�zab.� Toujours � propos de la femme, il dira : �Il faudrait voir la femme autrement que dans la vision picturale classique et des arch�types de l�inconscient collectif. Dans mes �uvres, la femme existe, mais elle est � l��tat de symbolique. C�est � ce titre que j�ai l�ambition d�int�grer la gestuelle et la symbolique des signes qu�elle est en mesure de traduire, d�exprimer et de repr�senter.� Concernant le mouvement Aouchem, Nouredine Chegrane se d�fend d��tre le pr�curseur ou le ma�tre � penser de ce mouvement pictural. �J�ai �t� invit� par Mesli, et je n�ai particip� � la conf�rence qu�� la 2e exposition, mais j�adh�re fonci�rement � ce mouvement.� Chegrane, ce plasticien, designer et musicien de talent �g� de pr�s de 70 ans, dira � propos du mouvement Aouchem : �Toujours est-il que ce mouvement naissant m�avait galvanis� et le d�clic eut lieu, du fait que je venais de d�couvrir la r�elle symbolique du terroir et partant l��criture et la calligraphie araboberb�re, du graphisme et du tatouage. Je venais de r�aliser et de comprendre la signification profonde d�une v�ritable symbiose entre l�art tergui, berb�re et le tifinagh. Je suis rest� subjugu� par ces signes, cette symbolique et cette abstraction de la gestuelle de ces formes et de ces peintures, car je venais de subir l�attirance et le myst�re de cette culture s�culaire et mill�naire�, r�v�lera Chegrane avec passion et grande �motion devant une assistance venue d�couvrir � la galerie d�art Kebil�ne de Cherchell les �uvres d�un pr�curseur de l�art moderne alg�rien v�ritablement r�volutionnaire, voire un positionnement � la limite de l�anticonformisme pictural, sachant que le �dripping� pr�n� par Pollock est une technique o� la couleur est projet�e de fa�on contr�l�e sur la toile pos�e � m�me le sol. C�est avec �motion que Chegrane affirmera � l�assistance que c�est par la gr�ce de cette symbolique et ces messages v�hicul�s par l�artisanat alg�rien, notamment des Ma�tkas, des tapis des Aur�s et du M�zab, et du myst�rieux symbolisme qu�elle rec�le que nous restons interpel�s pour ne pas ignorer la gestuelle de l��cole am�ricaine picturale des ann�es 1940 et 1950. Chegrane affirme � propos du symbolisme pictural : �Je m�inscris r�solument dans l�abstrait, dans les t�ches et actions spontan�es o� prolif�rent des symboles et, partant, des messages symboliques. Voil� pourquoi je reste admiratif devant �Action Painting� de Pollock et de De Kooning.� Ainsi, selon des visiteurs pr�sents � la galerie Kebil�ne, �ce style artistique et pictural appara�t comme �tant une v�ritable r�volution picturale qui tranche avec l��cole traditionnelle et classique alg�rienne�. Dans ce contexte, rappelons que dans un pass� r�cent et dans cette m�me galerie d�art, de jeunes talents � l�image du jeune artiste peintre, M. Larachiche, universitaire de Khemis-Miliana, avaient d�clar� lors de la 11e �dition des arts plastiques de Tipasa : �S�inscrire r�solument dans la lign�e de l�artiste am�ricain Jackson Pollock. Mes �uvres se retrouvent dans la technique du dripping, tout en me d�marquant de l��cole de Picasso�, avait alors d�clar�, M. Larachiche. Plus loin, ce jeune artiste ajoutera : �Mes �uvres signifient le mouvement de la col�re et de l�agressivit� en vue de m�ext�rioriser, tout en mettant en avant mon �nergie et ma personnalit�.� Il ne manquera pas d��voquer � ce sujet �la philosophie du silence�, style qui d�note son ambition de se d�marquer de l��cole picturale alg�rienne actuelle classique. M. R. Mohammed, pr�sent � cette expo, dira � ce propos : �Ainsi, les adeptes de la r�volution pr�n�e par Chegrane sont l�gion et foisonnent dans une Alg�rie qui poss�de d�immenses ressources artistiques qui permettront certainement de hisser l�art pictural alg�rien au niveau pr�n� par le groupe des Aouchem, � l�instar de Martinez et de Mesli.�

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