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FILM DOCUMENTAIRE CIEL-SOLEIL-TORTIONNAIRES
Un t�moignage �mouvant
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 09 - 2011

Apr�s un bref s�jour � A�n-Sefra, pour la finition de son film documentaire Ciel-Soleil-Tortionnaires, Abderrahmane Mostefa, cin�aste, qui a achev� d�enregistrer tous les t�moignages des tortur�s de la Dzira, revient sur la production de son nouveau film documentaire sur Cassaigne, le camp de la mort.
Nous l�avons rencontr� � l�ancien camp de torture de la Dzira � A�n-Sefra. Suivons- le � travers les quatre coins de l�Alg�rie o� les g�nocides ont �t� perp�tr�s : M�choun�che, Berrouaghia, Boghar, Les Cinq Palmiers, Paul Cazelles, Point Z�ro, Djeni�ne Bourezg, Bossuet� Des noms de lieux charg�s de drames et aujourd�hui oubli�s de tous. Massacres, extermination massive de tribus, d�portations, rapts de femmes et d�enfants utilis�s comme otages, vols des r�coltes et du b�tail, incendies, destructions des vergers. Le calvaire de l�Alg�rie colonis�e ne peut �tre pens� que sur le mode du g�nocide et de l�ethnocide ; pr�s de 10 millions d�Alg�riens tu�s en 132 ans� de civilisation coloniale, selon Mostefa Lacheraf. Et on parle aujourd�hui du r�le positif de la colonisation ! La guerre d�Alg�rie a fait d�placer environ trois millions de personnes en les regroupant dans des camps de concentration. Que dire des affres de ces camps de concentration et d�autres pratiques g�nocidaires ? L�amn�sie a �t� longue. Les souvenirs sont rest�s enfouis dans les m�moires de ceux qui ont v�cu les atrocit�s des bourreaux. Les Alg�riens r�sistaient � la peur, � la haine et la r�pression aveugle d�une machine de guerre redoutable. Les populations rurales �taient soumises au feu et au fer de l�infanterie, du napalm et de l�aviation. Des colonnes de fum�e des mechtas incendi�es entre 1955 et 1957, les Zones interdites vont s��tendre � toute l�Alg�rie ; apr�s les Aur�s, elles gagneront le nord constantinois, l�Edough, la Grande et la Petite Kabylie, le Dahra, l�Atlas saharien. Ighzer Amokrane, El- Bayadh, A�n-Sefra, Tamellahet, T�n�s, Moli�re. Cinquante ann�es apr�s l�ind�pendance de l�Alg�rie, que reste-t-il des camps de concentration implant�s un peu partout dans le pays durant la guerre de Lib�ration nationale qui a fait un million et demi de martyrs et d�plac� des millions de personnes. L�Alg�rie �tait un immense camp de concentration � ciel ouvert, encercl�e � l�est et � l�ouest par les lignes Challe et Morice, �lectrifi�es et min�es. Port Gueydon, la ferme Ameziane, la ferme de De Jeanson, Ouled Attalah, Saint-Leu, A�n-El- Amara, Guelt-Es-Stel, M�sila, Aflou, A�n-Sfa, la paysannerie alg�rienne des zones montagneuses du pays a pay� un prix exorbitant pour l�ind�pendance de l�Alg�rie. La moiti� des ruraux concentr�s dans 2 392 camps de concentration, soit 2 300 000 paysans (sur 8 500 000 d�habitants en 1954) qui furent brutalement recas�s dans ces camps durant la guerre de Lib�ration nationale. Plusieurs de ces camps � dont certains ont �t� des camps de bagnards � sont infest�s de scorpions, de vip�res et autres reptiles. Le jour, il y r�gne une chaleur torride et une poussi�re abondante. La nuit un froid intense. La nourriture y est mauvaise et insuffisante, un peu de caf�, de sucre, 100 g de pain et 18 dattes. En plus des camps officiels comme ceux de Djorf, Aflou, Bossuet et Saint-Leu, les camps noirs comme Cassaigne n�avaient aucune existence officielle. Des camps ont �t� �galement cr��s de type Palestro et Ma�tkas o� des crimes horribles ont �t� commis par des officiers de l�arm�e fran�aise sur plus d�une centaine d�intern�s, abattus � l�ext�rieur et leurs cadavres abandonn�s pendant plusieurs jours. Dou�ra, Bousma�l, Ksar El-Abtal, Cap d�Aokas, El-Ma Labiod, Zerdassa, Bordj Mena�el, Hassi-Mam�che, Blad Touahria, Bouzar�ah� Ils souffrent en silence� Ils �taient 700 intern�s dans le camp de Djorf, � 50 km de Bou-Sa�da. Il y avait des citadins et des montagnards, des vieux et des tr�s jeunes, des aveugles et des paralytiques, et m�me des fous. Ksar El-Bokhari, Cha�bet El-Ham, Haouch El- Klab, Sidi Chahmi, T�kout, Bouhamama. Comment �voquer le camp de la mort des �Carri�res� de Cassaigne aujourd�hui Sidi Ali ? C�est � l�issue de l�h�ro�que bataille sous le commandement de Si Mohamed Djebli en septembre 1956 � Sidi Zega� (douar Kchakcha), � 5 km � l�est de Sidi Ali, et au cours de laquelle les moudjahidine ont inflig� pendant 3 jours de combats f�roces de lourdes pertes en hommes et en mat�riel dont un h�licopt�re � l�arm�e fran�aise, l�administration coloniale a �difi� � Cassaigne un camp de concentration, le deuxi�me de son genre � cette �poque-l� apr�s celui de Ouagadougou au Burkina Faso, dans le but de terroriser les populations et donc d�isoler les combattants de l�ALN. Le choix du site n�a pas �t� fortuit puisque ce camp de la mort unique en son genre � l�ouest du pays en ce d�but de la R�volution a �t� �difi� sur les hauteurs sud-est de la ville, sur les vestiges d�une carri�re d�saffect�e. Cette position id�alement choisie permettait de surplomber et donc de surveiller toute l�agglom�ration et sa p�riph�rie, et les grottes en contrebas rendaient pratiquement impossible toute tentative d��vasion. En sus du quartier des hommes (plus de 9 cellules individuelles) o� �taient pratiqu�s entre autres le passage � tabac, la g�g�ne, la bassine de nuit, l�eau savonneuse, l�arrachage � vif des ongles et de la dentition, la br�lure au fer � repasser, la crucification, une aile �tait r�serv�e aux femmes qui subissaient toutes sortes d�humiliations, s�vices corporels, tortures et viols. Ne portait-on pas � l��poque � Mostaganem le deuil des d�port�s du camp des �Carri�res � � juste titre d�ailleurs surnomm� �Cayenne�, allusion faite au sinistre bagne fran�ais de la Guyane. La liste des martyrs de la R�volution est �videmment non exhaustive, ces h�ros n�ont �t� cit�s qu�� titre d�exemple, puisque � lui seul ce camp enregistre 3 300 martyrs dont 600 ont �t� jet�s, parfois m�me vivants, �puis�s par les tortures et agonisants, dans un puits limitrophe et sur lequel a �t� �difi� une st�le en 1984 � la m�moire des disparus. Les Salines, Beni-Messous, Bouira, Sour-El-Ghozlane, Ben- Aknoun, la ferme Perrin, Tigzirt, Bessombourg, Dzira��, fin de citation. Rappelons enfin que l�auteur a d�j� � son actif plusieurs films et documentaires, notamment les Enfumades, les Cuves de la mort�

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