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KIOSQUE ARABE
Attention au maillot d�Abidal !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 10 - 2011


Par Ahmed Halli
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Je ne comprends comment apr�s un demi-si�cle d'ind�pendance, et quarante-neuf ans d'un enseignement religieux archa�que et anesth�siant, on s'�tonne encore de la mainmise fondamentaliste sur l'exercice du culte et sur la soci�t� en g�n�ral. Le fondamentalisme, ou le salafisme pour faire plus vrai, on y travaille depuis pr�s de cinquante ans. Certains en ont m�me jet� les bases en s'enr�lant massivement dans le futur parti unique du FLN.
On savait, bien avant Belkhadem, qu'�tre musulman, c'�tait pour la vie, et on s'y �tait r�sign� m�me lorsqu'on nous promettait la mort en son nom. Toutefois, les tenants de l'orthodoxie actuelle, sous-traitants du wahhabisme, ont chang� les r�gles du jeu, sans m�me nous consulter. Non contents de rythmer notre vie quotidienne � grand renfort de d�cibels, ils nous imposent le silence jusque dans nos fun�railles et nos cimeti�res. D'abord, nous ont-ils dit, porter le d�funt vers sa derni�re demeure au pas de course ne suffit plus. Il faut se h�ter de mettre vos parents en terre, sit�t qu'ils ont rendu l'�me, surtout ne jamais les laisser passer la nuit. Celle-ci porte conseil, et peut �tre propice � la bid'aa, l'innovation, et vous connaissez le prix de l'innovation. Toujours en veillant � nous faire garder le rythme, nos salafistes form�s dans nos �coles et instituts, il faut le rappeler, nous ont invit�s � la pause-sermon, afin de nous rappeler le but de notre existence. Quant � nos chers disparus, d�c�d�s � l'�tranger et rapatri�s en cercueils plomb�s, la chance leur �tait enfin donn�e de retrouver la terre sans attendre le d�p�rissement du sarcophage. Au d�but, on agissait en catimini, de peur de tomber sous le coup des lois (humaines): le d�funt �tait extrait de son cercueil, prot�g� des regards ext�rieurs par une haie compacte de �fr�res�. Puis les �fr�res� d'en haut se sont enthousiasm�s pour cette pratique innovante, mais non �bid'ante�. C'est ainsi que la pratique s'est propag�e de bas en haut, et de haut en bas, pour unifier les Alg�riens autour du dogme des briseurs de sceaux. Il n'est plus question de ramener les dirigeants d'un parti dissous, qui r�gne mais ne gouverne pas, mais de s'approprier son programme. Il s'agit d'asseoir durablement une id�ologie qui a pris possession de nos centres du pouvoir et de nos institutions �ducatives, et de laisser la �trahison� des clercs faire le reste. Pour conforter l'�difice, il faut cependant des pr�pos�s � l'entretien de la flamme, des th�ologiens qui interviennent du samedi au vendredi pour nous dire ce qu'il faut faire, ou ne pas faire. Tr�s souvent, ces imams qui font du wahhabisme sans le proclamer, tout comme le gouvernement fait la politique du FIS sans l'avouer, se disent mal�kites, mais c'est � voir. Gr�ce au cheikh Chems Eddine, �soleil de la religion� qui nous illumine de ses fatwas cosmiques, nous savons d�sormais sous quel maillot nous devons prier, � d�faut de jouer. Evoquant l'engouement des jeunes Alg�riens et des musulmans en g�n�ral, pour le Bar�a et le R�al, les deux grands clubs espagnols de football, le cheikh interdit de prier avec leurs maillots. Il explique, en effet, dans Ennahar Aldjadid du 28 septembre dernier, que ces maillots arborent une croix dans leurs �cussons, ce qui rend caduque la pri�re avec ces teeshirts tr�s pris�s. Eric Abidal, qui s'est fait musulman par amour pour une Alg�rienne, devra arborer un maillot diff�rent pour ses pri�res. Ceux des fans du Bar�a qui portent le teeshirts de ce joueur devront aussi choisir et laisser Abidal � l'entr�e des mosqu�es. Est aussi d�clar�e non valide et interdite toute pri�re sous le maillot d'une �quipe europ�enne qui a les m�mes symboles. Toutefois, le distingu� th�ologien autorise la pri�re sous toute autre tenue ne contenant pas des r�f�rences au christianisme. Quant au juda�sme� Il arrive pourtant que le salafisme dit mal�kite se heurte au wahhabisme, mais sans trop le bousculer. Cheikh Chems Eddine s'oppose ainsi aux �dits du cheikh saoudien Saad Al- Souha�mi qui reproche aux footballeurs saoudiens de ne pas assez remercier Dieu, apr�s la victoire ou de laisser ce soin � leurs entra�neurs. Le th�ologien saoudien faisait r�f�rence � la diminution remarqu�e du nombre de prosternations enregistr�es lorsqu'une �quipe marque un but � l'adversaire. Selon Chems Eddine, cette pratique est insignifiante, et il y a des fa�ons moins ostentatoires de remercier Dieu. Il y a quelques ann�es, un coll�ge de boycott arabo-musulman, prenant le relais de la Ligue du Caire, avait interdit la pri�re en jean, estampill� L�vis Strauss. Il ne s'agissait pas �videmment d'une initiative raciste anti-juive, mais d'un acte religieux s'inscrivant dans la ligne du combat contre le sionisme et pour la lib�ration de la Palestine. Personne n'ignore, au demeurant, que les th�ologiens musulmans d�bordent d'amour, et d'affection pour les Gens du Livre, conform�ment aux recommandations du Saint Coran. C'est pour cela que les minorit�s chr�tiennes du monde arabe devraient cesser de s'inqui�ter de leur avenir, comme elles l'expriment actuellement. Quel cr�dit fautil accorder alors aux assurances, prodigu�es dans le cas de la Syrie, par les tenants du courant islamiste ? A en croire Loua Al-Zoghbi, animateur du courant fondamentaliste Al-Mou'minoune youcharikoune (Les Croyants participent), un avenir radieux est promis aux chr�tiens du pays. Dans une interview � un hebdomadaire am�ricain, cit�e par Elaph, le dirigeant salafiste affirme que la minorit� chr�tienne ne devrait pas avoir peur pour son devenir en Syrie. Al-Zoghbi se veut rassurant non seulement pour la s�curit� des chr�tiens de Syrie, mais aussi pour le r�le politique qu'ils joueront apr�s la chute du r�gime de Bachar Al-Assad. Le dirigeant islamiste qui a notamment combattu en Afghanistan affirme que c'est le gouvernement syrien qui s'efforce de donner une mauvaise image de son mouvement. Il rappelle qu'en d�pit des convergences id�ologiques avec Al-Qa�da, il a condamn� les attentats du 11 septembre. De m�me qu'il se dit pr�t � partager �ventuellement le pouvoir avec toutes les composantes syriennes, aussi bien chr�tiennes que kurdes et alaouites. Belles promesses, mais qui n'att�nueront en rien les inqui�tudes des coptes d'Egypte, notamment avec la collusion qui se dessine entre le mouvement des Fr�res musulmans et le vieux parti lib�ral Wafd. L� aussi, on promet tout ce qu'il est possible de promettre aux minorit�s confessionnelles, juste pour rassurer Hillary Clinton. Mais le vrai probl�me reste, � mon sens, l'avenir des minorit�s musulmanes qui ne se sentent pas concern�es par le r�tablissement du califat et l'instauration de l'Etat islamique. Ces minorit�s non engag�es, la�ques et donc m�cr�antes aux yeux des salafistes, sont le vrai probl�me. C'est � ces minorit�s qui ne veulent pas faire semblant de croire qu'il faut d'abord donner des gages de bonne volont�. Ce sont ces musulmans, beaucoup plus musulmans par identit� culturelle que par prosternation, dont il faut calmer les angoisses. Et pas de mani�re radicale !


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