Apr�s analyse des r�sultats ayant sanctionn� la derni�re tripartite tenue en date du 29/09/2011, je sollicite l'hospitalit� de vos colonnes pour exposer ci-apr�s un point de vue qui s'est impos� de lui-m�me compte tenu du sort � combien lamentable, et n'honorant en rien cette frange de soci�t�, r�serv� aux retrait�s. En effet, aucune d�cision concr�te n'est venue r�conforter le moral de cette cat�gorie de citoyens dont le seul tort peut-�tre est d'avoir �t� atteints par l'�ge de d�part � la retraite ou d'avoir �t� contraints � partir compte tenu des situations �conomiques qui pr�valaient au sein des entreprises et institutions qui les employaient. Par cette action, ces retrait�s pensaient joindre l'utile � l'agr�able en savourant le fruit de leur labeur, d'une part, et en lib�rant des postes de travail � la jeunesse montante, d'autre part, afin d'att�nuer quelque peu le taux de ch�mage fort inqui�tant et qui ne cessait de grimper et de se r�percuter n�gativement sur la situation sociale des Alg�riens. Peine perdue, car dix ans, voire quinze ans apr�s, la pens�e formul�e � l'�poque s'est transform�e en un cauchemar, voire une exp�dition punitive se justifiant principalement par ce qui suit : la situation pr�caire d'une grande partie de la jeunesse alg�rienne qui n'est constitu�e en r�alit� que d�enfants de retrait�s, marqu�e par un taux d'inactivit� fort pr�occupant, poussant m�me cette derni�re au d�sespoir ayant abouti � des ph�nom�nes nouveaux mais tr�s n�fastes pour la soci�t� alg�rienne (harga, immolation et suicide, en passant par la recrudescence de la d�bauche et d'autres voies illicites) ; la mendicit� ! Et c'est bien le terme � employer de la quasi-totalit� de ces retrait�s se justifiant essentiellement par les expressions entendues dans la sph�re des d�cideurs, � savoir : solidarit� !, aide exceptionnelle !, renvoi aux calendes grecques de toute augmentation et/ou revalorisation de toute pension par la constitution de commissions !... A entendre ces d�clarations, l'on suppose que les retrait�s ne sont devenus que des mendiants qui qu�mandent en permanence. Alors qu'ils ne font que demander leurs droits l�gitimes dict�s par les exigences de l'heure et � venir, � l'instar des autres cat�gories socioprofessionnelles du monde de travail, du moment que leurs devoirs ont �t� bien accomplis bien avant (cotisations, sacrifices, relev� de d�fis, etc.). �Messieurs les d�cideurs, rendez aux retrait�s ce qui leur appartient !� Non, non et non, messieurs les d�cideurs ! si le syst�me des retraites n'a pas �t� bien pens�, ce n'est nullement la faute aux retrait�s, de m�me si le Fonds national de r�serve des retraites est insuffisant ou n'est pas bien aliment� et que la Caisse nationale des retraites se trouve en situation d�licate, ce n'est certainement pas la faute � ces pauvres retrait�s, et si l'inflation n'a pu �tre ma�tris�e, ce n'est �galement pas la faute aux retrait�s, aussi si l��chelle des valeurs n'a pu �tre respect�e ce n'est pas du tout la faute aux pensionn�s, donc, de gr�ce, rendez aux retrait�s ce qui leur appartient et surtout leur dignit�, car ils ne demandent pas l�aum�ne, au risque de les voir basculer dans des situations qui terniraient davantage l'image de notre cher pays qu'est l'Alg�rie. Pour �tre plus illustratif et surtout convaincant pour ce dernier constat, je cite un exemple r�el et frappant d'un retrait�, ex-cadre sup�rieur, sorti avec le rang de cadre dirigeant en 2005 et qui se retrouve aujourd'hui, c'est-�-dire en 2011, au rang �d'agent de ma�trise � au vu de la maigre pension dont il b�n�ficie et tenant compte des r�centes augmentations salariales enregistr�es � tous les niveaux et dans tous les secteurs, ainsi que du faible cumul de revalorisation des pensions de retraites depuis 2005. Paradoxal, non ? Ce m�me cadre sorti avec une pension qui valait 4 fois celle d'un agent de ma�trise qui exer�ait avec lui se retrouve avec une pension en 2011 qui ne fait qu'un peu plus le double de celle de l'agent de ma�trise, � cause du non-respect de la hi�rarchie des valeurs et des derniers avantages fiscaux accord�s depuis aux cat�gories � bas revenus. En cons�quence, messieurs les d�cideurs, avec ce syst�me de gestion actuel des pensions de retraite, ils risqueront fort d'endurer les m�mes difficult�s et de conna�tre les m�mes injustices que leurs pr�d�cesseurs, lesquels sont les retrait�s actuels. Il est urgent de r�pondre positivement aux revendications des retrait�s Pour �tre constructif, il s'av�re urgent de r�pondre positivement et sans d�lai aux revendications formul�es par les retrait�s (revalorisation des pensions d'un minimum de 40%, avec effet r�troactif � compter de janvier 2010 ; r�duction, voire suppression de l'IRG pour l'ensemble des retrait�s ; r�vision de la l�gislation relative � la comptabilisation des ann�es du service national dans le cadre de la retraite proportionnelle : ainsi que l'augmentation de la majoration pour conjoint � charge, etc.), ceci d'une part, et pour mieux g�rer le volet li� � la prise en charge efficiente de la gestion des retrait�s � l'avenir, il est vivement sugg�r� de travailler sans tarder sur les trois principaux axes ci- apr�s : la refonte totale du syst�me de retraite actuel (abrogation des retraites sans conditions d'�ge, proportionnelle et anticip�e ; allongement de l'�ge l�gal de d�part � la retraite compte tenu de l'am�lioration notable de l'esp�rance de vie ; r�vision du syst�me de cotisations ; alignement du taux de revalorisation annuelle sur celui de l'inflation...) : la relance de l'investissement productif pour favoriser surtout la cr�ation d'emplois et par l� m�me, de la richesse garantissant le d�veloppement des entreprises dans un environnement saint et surtout comp�titif et rassurant ; et la ma�trise � dans l'optique d'une r�duction optimale � des d�penses non cr�atrices de valeur ajout�e et du taux d'inflation, d'autre part. Ce faisant, on �vitera de revivre en permanence les m�mes situations au grand b�n�fice de nous tous, de nos enfants et des g�n�rations futures. Toutes mes sinc�res salutations � l'�quipe du Soir d'Alg�rie et notamment celle du �Soir Retraite�.
