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A FONDS PERDUS
Le p�trole toujours plus cher
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 01 - 2012


Par Ammar Belhimer
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Le front �nerg�tique s�affole. Les pr�visions de consommation p�troli�re mondiales pour 2012 restent en hausse : 90,3 millions de barils par jour, selon l'Agence internationale de l'�nergie, soit une progression de 1,4% par rapport � 2011. Or, les capacit�s de production disponibles sont limit�es. Ce qui augure d�une reprise certaine des prix. Dans un pays o� le front social est directement connect� sur les cours du brut, o� col�re rime avec paup�risation et paix sociale avec distribution de rentes � m�me si celle-ci souffre de flagrantes in�galit�s pour des raisons client�listes et de proximit� avec les centres du pouvoir et de pr�dation �, rien de fortement et de s�rieusement convulsif ne se profile � l�horizon.
A br�ve �ch�ance, les observateurs gouvernementaux de l�Union europ�enne, de la Ligue arabe et de l�Organisation de la conf�rence islamique se bousculeront aux portes du pays pour adouber les r�sultats des l�gislatives et prendre chacun sa part du g�teau. Il faut dire que nous avons appris � acheter la paix aussi bien � l�int�rieur qu�� l�ext�rieur o� les sentiments et autres param�tres psychologiques ont moins de place. Les gens ne sollicitant le changement que dans la n�cessit�, le ciel d�Alg�rie ne risque donc pas de s�assombrir de sit�t. Et tant mieux. Les d�cideurs peuvent m�me escompter � au pire pour les r�serves de change ( !) � une flamb�e des prix de 25 � 50 dollars par baril, selon certains experts. La sp�culation �tant mode de nos jours, d�autres sp�cialistes vont jusqu�� parier sur un cours � 250 dollars le baril (contre 100 aujourd'hui) si la crise du d�troit d�Ormuz � par lequel transitent le tiers du commerce international et le cinqui�me de la consommation mondiale de p�trole � perdure. Au-del� de ces sp�culations, plus s�rieusement, une �tude du tr�s s�rieux cabinet Energy Funds Advisors, pr�voit qu�un embargo de l�Union europ�enne et d�autres pays de l�OCDE, comme le Japon et la Cor�e du Sud, pourrait provoquer une hausse des prix de 20 � 25 dollars. Le cabinet estime que les exportations de p�trole iraniennes baisseraient de l�ordre de 0,5 � 1 million de barils par jour. Soci�t� G�n�rale pronostique une hausse m�diane, estimant qu�un embargo sur le p�trole iranien pourrait pousser les prix du Brent vers les 125 � 150 dollars. Au-del� des cons�quences des man�uvres militaires maritimes autour du d�troit d�Ormuz, la perspective imm�diate d�une surchauffe des cours est, par ailleurs, associ�e aux sanctions occidentales contre le programme nucl�aire iranien, avec la r�cente signature par Barack Obama d�une loi interdisant � toute institution financi�re op�rant aux Etats-Unis d'effectuer la moindre transaction avec la banque centrale d'Iran. Par ailleurs, l�Europe et les Etats-Unis envisagent de limiter la capacit� de T�h�ran � se fournir en �quipements de production et de forages, ainsi qu�en ing�nierie. Enfin, l�Union europ�enne �uvre � couper l�Iran de ses d�bouch�s : Bruxelles �tudie la mise en place d�un embargo sur le p�trole iranien portant sur un volume de pr�s de 600 000 barils de brut par jour. Ce volume pourrait s��lever � 1,3 million de barils par jour si d�autres pays de l�OCDE, comme le Japon ou la Cor�e, se joignent au mouvement. Pourtant, �la route de l�embargo comme moyen de pression sur l�Iran pr�sente un risque fort de d�t�rioration des fondamentaux macro�conomiques des pays importateurs, en particulier europ�ens�, avertit le cabinet Energy Funds Advisors. L�ensemble de ces contraintes pourraient r�duire la capacit� de production iranienne � 890 000 barils par jour d�ici 2016. Avant la crise, la R�publique islamique d'Iran �tait le deuxi�me producteur de p�trole de l'Opep, derri�re l'Arabie saoudite (9,75 millions de barils/jour) et devant l'Irak (2,72 millions de barils/jour). Sa production �tait de 3,55 millions de barils par jour au mois de novembre. �Nous ne redoutons pas des sanctions ou un embargo sur le p�trole iranien�, a soulign� hier Rostam Ghassemi, � l�issue de la r�union de l�Organisation des pays exportateurs de p�trole � Vienne. �Je ne pense vraiment pas que l�Union europ�enne va d�cider de sanctions ou d�un embargo sur le brut iranien. L�Iran est un acteur tr�s important sur le march� du p�trole, nous sommes le deuxi�me producteur de l�Opep�, a-t-il comment�, confiant. Le premier vice-pr�sident iranien, Mohammad Reza Rahimi, a r�agi � l��ventualit� d�un embargo par des propos qui n�ont pas tard� � produire leurs effets sur les cours : �Aucune goutte de p�trole ne transitera par le d�troit d'Ormuz.� Le propos suffit � �nerver les march�s car il n�y a pas d�alternative au d�troit d�Ormuz. Outre les tensions g�opolitiques avec l'Iran, le �printemps arabe� et la demande des pays �mergents participent, �galement, � doper les cours du baril, et ce, malgr� les risques de r�cession en Europe et aux Etats- Unis. Au titre des effets du �printemps arabe� : une baisse de la production libyenne et la forte augmentation des d�penses budg�taires en Arabie saoudite, un royaume effray� par le r�veil de la communaut� chiite de Bahre�n. La monarchie wahhabite a annonc� un plan quinquennal d'investissements de 130 milliards de dollars portant sur la construction de 500 000 habitations et une augmentation de 15% du salaire des fonctionnaires. Cette muraille sociale est cens�e contenir un �ventuel d�bordement du bouillonnant �croissant chiite� � une expression attribu�e au roi Abdallah II de Jordanie en d�cembre 2004, peu avant les premi�res �lections l�gislatives irakiennes. La formule rend compte de la mani�re dont l'Iran exerce son influence dans le monde arabe et des dangers qu�elle fait peser sur la stabilit� du Moyen-Orient. Elle a donc un co�t. Ainsi, un prix minimal du baril de 74 dollars sera n�cessaire pour �quilibrer le budget wahhabite. Du c�t� des pays �mergents, leur soif de p�trole compense la baisse de la demande dans les pays de l'OCDE en r�cession. Autre facteur aggravant : les co�ts marginaux de production du secteur sont en augmentation parce que le d�veloppement des gisements offshore ultra-profonds ou du p�trole de schiste imposent des prix du p�trole bien plus �lev�s que les gisements terrestres classiques. Les raisins de la col�re ne sont pas abondants. Loin de l�.


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