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L�ENTRETIEN DE LA SEMAINE
LE DR LARBI OULD LARBI, PROFESSEUR EN GYN�COLOGIE OBST�TRIQUE � SOIRMAGAZINE �Il faut tirer la sonnette d�alarme : le cancer du sein est de plus en plus diagnostiqu�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 01 - 2012

A Oran, le nombre de femmes atteintes du cancer du sein est de 20 cas pour 100 000 femmes. Une moyenne de 160 op�rations d�ablation du sein sur des femmes �g�es de 25 � 60 ans est pratiqu�e annuellement au Centre hospitalier universitaire d�Oran. Tous les sp�cialistes sont convaincus que le diagnostic pr�coce demeure le meilleur moyen de r�duire le taux de mortalit� car il permet de traiter la maladie � son premier stade. Le Dr Larbi Ould Larbi, ancien professeur de gyn�cologie obst�trique, dans un entretien qu�il nous a accord�, exprime son inqui�tude et surtout d�signe les causes qui sont � la base d�une telle progression � travers le territoire national.
Le Soir d�Alg�rie : Vous qui pratiquez la gyn�cologie obst�trique depuis les ann�es 60, pouvez-vous nous dire si le cancer du sein �tait trait� en grand nombre comme c�est le cas aujourd�hui?
Dr Larbi Ould Larbi : Je peux vous dire que le cancer du sein �tait inconnu en Alg�rie et m�me en Afrique avant l�ind�pendance du pays. Et savez-vous pourquoi ? Par ce que nos m�res, grands-m�res et a�eules allaitaient leurs b�b�s car c��tait le seul moyen de survie du nourrisson, pour des raisons �conomiques et surtout par ce que c�est �crit en grosses lettres dans le saint Coran qui a prescrit deux ann�es d�allaitement. Ce simple geste naturel a sauv� des millions de femmes ainsi que leurs b�b�s pendant des si�cles.
� quelle p�riode le cancer du sein a-t-il �volu� en Alg�rie ?
Et quelles en sont les raisons ? Les premiers cancers du sein sont apparus au cours de la premi�re d�cennie de l�ind�pendance apr�s l�irruption des premiers traitements hormonaux et notamment le fameux distilb�ne et les premi�res pilules �stro-progestatives qui aggravaient les cancers d�butants. Le distilb�ne a �t� le premier perturbateur endocrinien et l�une des premi�res mol�cules canc�rig�nes d�une longue liste de produits cens�s �tre une r�volution industrielle au service du bien-�tre universel.
Quel constat faites-vous de l�explosion du cancer et tout particuli�rement celui du sein en Alg�rie ?
Je suis choqu� par ce drame immense que vivent actuellement un million six cent mille femmes dans le monde et des milliers de femmes dans notre pays, � la suite de l�augmentation du nombre des cancers g�nitaux chez l�homme (cancer de la prostate) et chez la femme (cancer de l�ut�rus et du sein). Je me suis alors lanc� depuis quelques ann�es dans un combat solitaire contre cette grande catastrophe qui touche la plan�te et qui est provoqu�e par �notre poison quotidien� (titre d�un livre �crit par une journaliste sp�cialis�e dans l�environnement : Marie-Monique Robin). Un film portant le m�me titre et qui est pass� sur une cha�ne de t�l�vision fran�aise il y a quelques mois m�a beaucoup aid� � compl�ter mes recherches dans ce domaine gr�ce � l�introduction de la notion des perturbateurs endocriniens. Ce film et surtout le livre m�ont permis de compl�ter ce puzzle afin de pouvoir proposer une pr�vention avant le d�but d�une canc�risation m�me si elle est pr�coce. Cette pr�vention que nous proposons permettra de r�duire de 80% l�impact du cancer du sein qui �tait de 100% il y a � peine 50 ans (nous en avons la preuve �vidente) et �vitera aussi les �normes frais des diff�rentes th�rapies, avec des r�sultats d�cevants que nous connaissons, ainsi que les drames et les deuils qui s�ensuivent.
Quelles sont les strat�gies de pr�vention contre le cancer du sein ?
L�allaitement est un �l�ment important � prendre en compte dans la strat�gie de base de la pr�vention puisque � lui seul, il a permis � nos m�res, grands-m�res et a�eules d��chapper � cette terrible affection. Sauf que l�allaitement seul ne suffit pas.
De plus en plus d�experts mettent en garde contre des produits environnementaux et alimentaires qui sont l�une des causes de la maladie. Qu�en pensez-vous ?
J�estime qu�il est urgent de prendre des dispositions afin de diminuer l�impact de ces produits et de pr�munir la population, en premier lieu la femme, plus particuli�rement pendant la grossesse, de ces produits chimiques et certains traitements hormonaux, notamment la pilule contenant des �strog�nes, car ces deniers acc�l�rent le processus de canc�risation une fois qu�il a �t� d�clench� par les perturbateurs endocriniens. Chez nous, le �tsunami� a atteint son paroxysme du fait qu�un tr�s grand nombre de femmes (plus de 65%) sont oblig�s de prendre la pilule, et souvent mal. Nous citerons par la suite d�autres produits qui ont pris la rel�ve du distilb�ne et que nous trouvons autour de nous dans des utilisations presque quotidiennes. La pilule que des femmes prennent trois semaines sur quatre, souvent pendant des ann�es, s�est impos�e chez nous depuis l�ind�pendance sous l�appellation de contraception moderne en intervenant sur l�organisme par une action contre nature qui bloque l�ovulation et d�r�gle le cycle menstruel.
Au d�but de l�entretien, vous nous avez conseill� un livre, pouvez-vous nous en parler ?
Il s�agit d�un livre intitul� Notre poison quotidien de Marie-Monique Robin o� entre autres, je me suis int�ress� au chapitre sur l�effet cocktail et notamment le paragraphe consacr� � �l�explosion des cancers du sein (qui) est due aux cocktails des hormones de synth�se�. L�auteur du livre a fait appel au professeur Andr�as Kortenkamp, d�origine allemande, qui dirige le Centre de toxicologie de l�universit� de Londres et qui a �crit un livre intitule Soci�t� du risque et un rapport sur le cancer du sein qu�il a pr�sent� aux d�put�s europ�ens le 2 avril 2008. Cela a eu une influence positive puisque plusieurs produits nocifs ont �t� interdits en Europe dont le fameux bisph�nol A qui est encore fortement pr�sent chez nous, particuli�rement dans les biberons en plastique dur, qui sont en vente libre dans les pharmacies. Pour le professeur Kortenkamp, l�augmentation permanente du taux d�incidence de ce cancer, qui frappe aujourd�hui une femme sur 8 dans les pays industrialis�s et repr�sente la premi�re cause de mort par cancer des femmes de 34-54 ans, est due principalement � la pollution chimique. Il ajoute que �la progression fulgurante du cancer du sein est due � un faisceau de facteurs concordants qui concerne surtout le r�le de l��strog�ne dans le corps des femmes�. Il cite aussi les �l�ments de risque d�avoir un cancer du sein dont nous avions connaissance et que nous suspections d�j�, comme la maternit� tardive, l�absence d�allaitement maternel, la contraception orale �stro-progestative, malheureusement le risque a �t� ni� � plusieurs reprises par les fameux �conseillers� venus d�outre-mer et qui vont jusqu�� le mettre par �crit dans les livres subventionn�s par l�Etat pour �r�pondre� � un petit livret que j�ai �crit � mes frais et distribu� gratuitement, et dans lequel je mettais les choses au point car je pr�sageais la grande catastrophe.
Peut-on faire un parall�le entre la consommation des pilules contraceptives et l�augmentation du cancer du sein ?
Tout comme pour le cancer du poumon, ce qui a orient� les chercheurs vers la responsabilit� du tabac par la co�ncidence des courbes de consommation du tabac et des cancers du poumon, notion que j�ai not�e dans ma th�se de doctorat en Allemagne sur les causes du cancer du poumon, on peut faire la m�me constatation entre la consommation des pilules contraceptives et l�augmentation parall�le du cancer du sein dans la r�gion d�Oran, notion que les canc�rologues, sur ma demande, sont en train de confirmer. Chez une femme de 29 ans, pr�sentant un cancer du sein, qui ne prenait pas la pilule, il a �t� relev� que celle-ci travaillait comme femme de m�nage depuis des ann�es dans des locaux proches des usines d�Arzew, en contact avec des produits p�troliers contenant entre autres du bisph�nol A et du benz�ne. On sait d�autre part que le bisph�nol A est utilis� dans les produits plastiques d�emballage et pourrait servir aux plaquettes des pilules contraceptives qui se retrouvent dans les sacs � main des utilisatrices en contact avec des objets durs (cl�s, peignes�) et parfois plac�s dans le giron pour ne pas les oublier (chaleur, moiteur), favorisant ainsi le brassage de ce perturbateur endocrinien avec des �strog�nes de la pilule, agissant comme transporteur vers l�organe cible qu�est le sein et multipliant ses capacit�s d�l�t�res.
Quels sont les agents chimiques capables d�imiter les hormones f�minines et qui sont mis en cause dans la gen�se du cancer du sein ?
Ils sont nombreux et on peut citer entre entres les additifs alimentaires tels les conservateurs, les produits anti UV des cr�mes solaires, les parab�nes et les phtal�tes trouv�s dans les produits cosm�tiques (shampoing, parfums, d�odorants) ; les alkylph�nols pr�sents dans les d�tergents, peintures ou plastiques, les PCB qui polluent la cha�ne alimentaire ; les pesticides (DDT fongicides, herbicides, insecticides) qui se trouvent comme r�sidus dans les aliments et les nappes phr�atiques. On pourra ajouter le bisph�nol A ou BPA qu�on trouve dans les r�cipients en plastique dur, bobonnes d�eau ou biberons, pr�parations pour micro-ondes, dans les rev�tements de bo�tes de conserves et des canettes de boisson, ainsi que dans les ciments dentaires. Ce produit a la capacit� de migrer du plastique ou de la r�sine pour p�n�trer dans les aliments avec lesquels il est en contact surtout sous l�action de la chaleur. Il vient d��tre interdit en France malgr� la puissance des lobbies.
Que peut-on proposer comme r�gles de contraception ?
Cela doit se faire selon les situations : chez des m�res de famille, vivant dans des cit�s loin de sites industriels :
- allaitement maternel durant un an et demi � deux ans ;
- plus tard contraception m�canique (st�rilet au cuivre, pr�servatif) ;
- apr�s 36 ans st�rilet au cuivre de 10 ans puis st�rilet de 5 ans jusqu'� la m�nopause. L�environnement alimentaire doit �tre assur� (gare aux effets des pesticides) ;
- femmes en activit� g�nitale : �viter l�environnement industriel (habitat et activit� professionnelle) surtout pendant la grossesse, �viter l�alimentation souill�e par les pesticides, des pr�parations (lire des perturbateurs endocriniens), opter pour une contraception m�canique ou une contraception orale apr�s un bilan complet classique (sanguin, mammographie, �chographie, examen clinique) et une contraception apr�s grossesse pour �viter au moins un an et contraception m�canique apr�s 6 mois. Pour les femmes de plus de 40 ans, il est recommand� une mammographie et un frottis tous les deux ans. Pas de traitement hormonal. Une contraception m�canique jusqu�� la m�nopause (st�rilet au cuivre).
Quelles conclusions pouvez-vous nous exposer face � cette inqui�tante croissance du taux de cancer du sein ? Nous savons � pr�sent que 80% � 90% des cancers sont li�s � l�environnement et au mode de vie alimentaire. Nous savons aussi que les facteurs environnementaux, d�finis comme des agents physiques, chimiques ou biologiques sont pr�sents dans l�atmosph�re, l�eau, les sols ou l�alimentation dont l�exposition est �subie� et non g�n�r�e par des comportement individuels. Le plus important et le plus urgent est d�encourager la pr�vention du cancer par une r�duction � l�exposition professionnelle et environnementale � des produits canc�rig�nes. Bien entendu, il faut continuer les campagnes de d�pistage aussi pour les femmes des cit�s en raison des sites industriels et leurs produits nocifs mais aussi dans les campagnes en raison de l�utilisation des produits dangereux pour tout le monde, comme les pesticides, herbicides, insecticides qui polluent les agrumes et les fruits, mais aussi les nappes phr�atiques, les puits, les rivi�res et notre mer qui est d�j� moiti� pollu�e. A notre avis, la pr�vention doit �tre engag�e, car nous connaissons les principaux responsables et nous voyons ce qui ce passe ailleurs afin de profiter de l�exp�rience tr�s riche des autres.
A. B.
Quelques aliments conseill�s pour pr�venir la maladie
*On peut pr�venir le cancer par l�alimentation, laquelle va emp�cher les cellules canc�reuses de tenter lentement de s�implanter, en cr�ant un environnement hostile afin de freiner le d�veloppement de ces cellules initiales qui donneront des cancers chez des enfants dans 20 � 40 ans. Le professeur Belliveau, apr�s de nombreuses recherches, a trouv� certaines familles capables de contenir ces mol�cules.
*La famille des crucif�res (brassica) concerne les choux (chou pomm�, chou-fleur, chou de Bruxelles ou le meilleur d�entre eux, le brocoli, dont les glucosinolates favorisent l�apoptose).
*La famille allium concerne l�ail, l�oignon, les poireaux ou les �chalotes qui contiennent des composants sulfureux constituant une excellente protection contre le cancer, notamment celui de la prostate.
*La famille des petits fruits rouges qui contiennent de l�acide ellagique qui bloque l�angiog�n�se : les m�res, les cassis, les fraises et surtout les framboises.
*Le th� vert dont les polyph�nols et les cat�chines bloquent l�initiation de l�angiog�n�se en ralentissant la croissance des cellules de la leuc�mie, du cancer du sein, de la prostate, du rein, de la peau et de la bouche.
*Le chocolat noir et certains agrumes (non pollu�s bien s�r) sont encore cit�s. La curcumine qui est le principal constituant du curcuma est un puissant anti-inflammatoire qui agit sur toutes les �tapes du cancer.


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