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C�EST MA VIE
Au nom de l�amour, la rue, seul refuge pour Nada et ses parents
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 03 - 2012

C�est une trag�die que vit la petite Nada, une enfant d�� peine 12 mois, et ses parents La�d et Salima en plein centre-ville de B�ja�a, durant la derni�re vague de froid polaire, o� le thermom�tre est descendu jusqu�� -5 degr�s la nuit. Les mots ne peuvent exprimer l�ampleur du drame de cette famille qui ne sait plus � quel saint se vouer. Leur passion de s�aimer et l�amour de leur ch�rubin d�passent leur �effroyable� �preuve. Ils ont �lu domicile dans la rue.
Le couple, originaire de Kendira, � 60 km est du chef-lieu de B�ja�a, et leur petite fille occupent tous les soirs un trottoir faisant face au tribunal de la ville. Sans tente ni sac de couchage, la famille se r�fugie sous les arcades du passage commercial. Comme moyens de survie, un vieux matelas sur lequel se relayent la m�re et le p�re, des cartons, quelques couvertures et des bouteilles d�eau, que les passants solidaires de leur d�tresse leur apportent. Nada, cette jolie petite fille au regard perdu et les l�vres bleuies par le froid, esquive tristement les yeux des autres. Elle semble bien comprendre la souffrance et le chagrin de sa maman laquelle elle s�accroche inlassablement, devant cette offensive particuli�rement brutale de la nature et face � l�insouciance de l�administration. Nous les avons rencontr�s en cette impitoyable journ�e du dimanche 5 f�vrier, co�ncidant avec le Mawlid Ennabaoui, o� le froid sib�rien a fait grelotter plus d�un, y compris les familles dont les maisons sont chauff�es, afin de comprendre les causes de cette tragique situation. Cette f�te religieuse n�a rien apport� de nouveau pour La�d Talbi, aujourd�hui �g� de 50 ans, et sa petite famille. L�homme qu�on a abord� �tait serein et responsable de sa situation, il ne semble gu�re affect� par la triste r�alit� dans laquelle il se bat. �Nous sommes dans la rue depuis cinq ans. Ma femme je l�ai connue ici, ma fille Nada est n�e elle aussi dans la rue, ces trottoirs ne nous font plus peur. J�ai mal au c�ur pour ce b�b� innocent qui n�arrive plus � dormir la nuit par ce froid. Elle souffre le martyre, croyez-moi, regardez les t�tons de sa maman, ils sont tous ensanglant�s sous l�effet de la faim et du froid glacial�, nous dira-t-il d�sesp�r�.
�Nous sommes dans la rue depuis cinq ans. Ma femme je l�ai connue ici, ma fille Nada est n�e elle aussi dans la rue, ces trottoirs ne nous font plus peur.�
Il a refus� de rejoindre l�auberge sociale, une maison situ�e sur les hauteurs de la ville de B�ja�a, o� sont �vacu�es des personnes dans son cas. Interrog� sur le pourquoi de son refus de souper au chaud et de mettre sa petite fille � l�abri, celui-ci avoue tristement : �Nous avons d�j� �t� �vacu�s par les services sociaux de la municipalit�. Dans ces lieux, nous avions cru �tre � l�abri, ma fille avait retrouv� le sommeil et la chaleur d�un ��foyer��. J��tais tr�s content de cette hospitalit� qui m�a redonn� espoir. H�las, ce bonheur n�a pas dur�. Il suffit que je m�absente dans la journ�e pour faire la manche dans les rues de la ville, afin de subvenir aux besoins de ma famille, qu�un �trange individu, de surcro�t salari� de ce lieu de g�n�rosit�, avait tent� de violer impitoyablement ma compagne, alors qu�elle dormait, la fille dans ses bras. Elle a cri� de toutes ses forces, heureusement des personnes sont venues lui porter secours. Le soir � mon retour, Salima, encore sous le choc, tremblait de frayeur en me racontant son cauchemar. Fou de rage, et ne pouvant contenir ma col�re, je voulais commettre l�irr�parable, avant que je ne me ravise en pensant � ma petite Nada. Alors, nous avons quitt� illico presto cet affreux centre pour habiter dans la rue. Les responsables de ce service, au lieu de nous soutenir, se sont acharn�s sur nous.� Au cours de notre enqu�te, nous avions appris que le couple de SDF en question n�avait pas �t� pris en charge dans sa commune natale de Kendira et n�avait pas droit de postuler au logement social, et ce, par rapport � sa situation familiale. Sa compagne depuis cinq ans �tait d�j� mari�e � un �marginal� de la r�gion de S�tif qui la battait violemment tous les jours sous l�effet de la drogue. Elle s�est enfuie avec l�aide de sa famille pauvre, qui habitait une localit� d�sh�rit�e des montagnes des Hauts-Plateaux, pour ensuite se r�fugier dans les rues du c�t� de Kherrata. La�d l�avait connue justement dans ces circonstances, avant de l�assister dans ses d�boires et de �l�aimer jusqu�au ciel�, comme il ne cesse de le r�p�ter. �Nous avons frapp� � toutes les portes de la justice afin que je puisse obtenir un jugement de divorce de mon premier mari, pour qu�on puisse se marier dans la l�galit�. H�las, personne ne veut nous entendre, du moins pour nous orienter, c�est un combat de plus de cinq ans que nous menons, je souffre, je souffre�, nous confiera Salima, avant d��clater en sanglots, devant Nada, qu�on a vainement tent�e de consoler.
A nos lecteurs
Cette page est la v�tre. Si vous avez �t� t�moin de faits qui vous ont parus hors du commun, de situations heureuses ou malheureuses, si vous connaissez des personnes qui m�nent une vie peu ordinaire, profitez de cet espace que nous vous offrons pour vous exprimer. Partagez-les avec nos lecteurs. Cette richesse d�exp�riences que vous allez leur conter les rendra, sans nul doute, un peu plus forts pour affronter avec courage la vie. Alors, � vos plumes !


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