C�est l�histoire de Nasri Abdelkader, un c�l�bre nationaliste de Guelma qui a d�velopp� ses capacit�s cr�atrices en r�alisant des �uvres d�art avec des allumettes dans les ge�les de l�occupant fran�ais, durant la guerre de Lib�ration nationale. Nasri Abdelkader, dit Kadour Tataouette, �tait connu comme �tant l�un des plus grands leaders du nationalisme dans la ville du 8 Mai 1945. Il est n� le 7 juillet 1916 � Guelma ; toutes les �tapes de sa vie ont �t� des exemples de courage et de d�termination pour d�fendre les principes des droits et des libert�s des peuples. Il a grandi dans une famille traditionnelle et conservatrice (dar m�ha�ne), profond�ment attach�e � son patrimoine culturel et culinaire, dont le p�re, Si Allaoua, est d�origine constantinoise. Le grand m�rite des Nasri de Guelma est d�avoir excell� dans le registre de la gastronomie traditionnelle, notamment dans la pr�paration des g�teaux. Ils �taient surtout r�put�s pour leur �tr�s bonne baklaoua�, mais �galement pour les p�tes traditionnelles, merveilleusement confectionn�es � la maison. Kadour fait partie d�une g�n�ration pour qui le savoir-vivre et l��l�gance physique et morale font partie des accessoires de leurs berceaux, ma�tre A�bi Mohamed Salah dit �El-Oulem�, Mustapha Bencheikha, Saci Benhamla� �Il a assum� toutes ses responsabilit�s en tant que p�re de famille. Il a �t� exemplaire en voulant inculquer � ses enfants les bons principes et les meilleures valeurs�, nous d�clare son ancien voisin de la cit� Bel-Air. Tataouette s'est assur� une place privil�gi�e dans le milieu des citadins et nationalistes guelmis gr�ce � sa finesse et sa force de caract�re. Il ne restera d�ailleurs pas longtemps insensible � l�appel des divers mouvements nationalistes, alg�riens pour la lutte contre le colonialisme. D�s son jeune �ge, il commence une vie errante qui devait le maintenir longtemps loin des siens. �El hadj a commenc� � concevoir une mosqu�e, pour ensuite se consacrer � la r�alisation d�objets divers fascinants, des cadres, des bibelots, des lampes de chevet... Ce qui lui a valu une grande consid�ration aupr�s de son entourage.� Apr�s quelques mois pass�s en Tunisie, il part en France. Il s�installe � Berre-l�Etang. Dans cette petite localit�, il trouve une bonne place de coiffeur, son m�tier d�origine, aupr�s de ses compatriotes venus travailler dans cette ville. Il fr�quente les milieux les plus actifs de la F�d�ration de France du FLN et entreprend des relations tr�s �troites avec des noyaux activistes. Ammi Kaddour a �t� arr�t� et incarc�r� le 27 ao�t 1957 dans les prisons fran�aises, jusqu�au 26 mars 1962. �Son mental d'acier lui a permis de redresser les situations les plus d�licates. Il �tait imperturbable ; cette longue et p�nible vie carc�rale lui a permis de s�investir dans la r�alisation d��uvres d�art qu�il concevait avec des allumettes. Il poss�dait un excellent savoir-faire dans la confection des mosqu�es, des coffrets et surtout les cadres pour photos�, nous dira sa veuve el-hadja Bariza, qui d�plore le manque d�int�r�t � ce genre d�art. �Si Kaddour avait une grande passion pour �a. Il a r�alis� beaucoup d�objets, comme vous pouvez le constater vous-m�me�, en nous montrant ses cr�ations, nous d�clare cette vieille dame fid�le � sa tradition d�hospitalit�. �En effet, el hadj a commenc� par construire une mosqu�e, pour ensuite se consacrer � la r�alisation d�objets divers fascinants, des cadres, des bibelots, des lampes de chevet... Ce qui lui a valu une grande consid�ration aupr�s de son entourage. Il a d�velopp� cette technique � petite �chelle. Il a finalement gagn� le pari de l�am�liorer tout en gardant son origine ; en plus des allumettes, il a introduit du tissu, il a choisi le velours et d�autres �toffes � effet brillant pour raffiner de plus en plus la structure de ses �uvres�, nous r�v�le son fils Omar qui admire le perfectionnisme de son p�re. �Sa vie �tait minutieusement organis�e; il a toujours ce souci de soigner son apparence. Pour cela, il veut toujours �tre pr�sentable et bien habill�, c�est un fin connaisseur et amoureux de la cuisine du terroir�, disait-il. Pour exprimer son attachement fort et sinc�re � sa patrie pendant la guerre, ammi Kadour s�est fait tatouer sur son bras droit le drapeau alg�rien et les initiales du Front de lib�ration nationale. artiste nationaliste d�une g�n�ration r�solument ancr�e dans son �poque s�est �teint le 13 novembre 1997. Il eut droit � un enterrement solennel, il fut enterr� � Baghdoucha, cimeti�re embl�matique de la ville de Guelma. A nos lecteurs Cette page est la v�tre. Si vous avez �t� t�moin de faits qui vous ont parus hors du commun, de situations heureuses ou malheureuses, si vous connaissez des personnes qui m�nent une vie peu ordinaire, profitez de cet espace que nous vous offrons pour vous exprimer. Partagez-les avec nos lecteurs. Cette richesse d�exp�riences que vous allez leur conter les rendra, sans nul doute, un peu plus forts pour affronter avec courage la vie. Alors, � vos plumes !