Pass� au peigne fin, le syst�me de sant� pr�sente selon les sp�cialistes plusieurs incoh�rences. En d�pit des milliards inject�s dans le syst�me, des insuffisances ont �t� relev�es par les participants � la journ�e parlementaire d�di�e � une radioscopie de l�ensemble du dispositif mis en place depuis l�ind�pendance. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le constat de la pr�sidente de la commission de la sant� des affaires sociales, du travail et de la solidarit� nationale au Conseil de la nation est sans appel. Le Professeur Chachoua consid�re que les milliards de dinars inject�s dans le syst�me de sant� ne l�ont pas mis � l�abri des incoh�rences. Apr�s avoir gagn� la bataille de la quantit�, c�est celle de la qualit� qui reste � remporter. Le Pr Chachoua a fait savoir que les maladies transmissibles ayant �t� en majorit� �radiqu�es ou ma�tris�es, le plus gros d�fi est aujourd�hui pos� par les maladies non transmissibles. Le diab�te, les tumeurs malignes, les affections respiratoires et les maladies cardiovasculaires constituent le d�fi majeur pour le syst�me de sant�. Le Pr Chachoua a �voqu� la pr�valence des cancers. En 2009, les cas recens�s �taient de 39 713 avec une pr�dominance des cas touchant la gent f�minine. 35 % des cas sont malheureusement diagnostiqu�s � un stade tardif, ce qui complique souvent leur prise en charge. En ce qui concerne la greffe, les r�sultats sont loin des esp�rances des professionnels. Les 1 420 greffes de corn�e effectu�es l�ann�e derni�re ont �t� faites gr�ce � des greffons import�s des Etats-Unis. Les transferts � l��tranger ont, quant � eux, baiss�, passant de 1 282 cas en 2005 � 578 en 2008. La couverture sanitaire, m�me si elle s�est g�n�ralis�e, souffre encore de l�absence de ressources humaines. Le manque de param�dicaux et de sp�cialistes dans les Hauts-Plateaux et au niveau du sud du pays est toujours d�actualit�. En conclusion, le Pr Chachoua pointe du doigt les in�galit�s et les insuffisances en d�pit des sommes colossales allou�es ann�e apr�s ann�e au secteur. Elle pr�conise la r�vision de la loi sanitaire, la mise en place rapide de l�agence du m�dicament et le d�veloppement du plan cancer. Pour sa part, le Pr Mesbah a �voqu� le volet pr�vention, arguant qu�il �tait pr�f�rable de d�penser davantage d�argent dans les campagnes de pr�vention.