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Le MNLA au c�ur de la crise malienne
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 08 - 2012


Bref historique
Dans le sillage de la chute du r�gime de Mouammar Kadhafi, le Mali a connu des �v�nements qui ont mis au grand jour une r�alit� d��tat failli (failed state). Au nord, les structures de l��tat malien se sont effondr�es sous la pouss�e du Mouvement national pour la lib�ration de l�Azawad (MNLA), dont les Touareg sont la composante essentielle. � la diff�rence des pr�c�dentes r�bellions, d�but des ann�es 1960, de 1990 et de 2006, celle conduite par le MNLA proc�de � la proclamation d�un �tat de l�Azawad.(1)
Au-del� de cette proclamation, le MNLA peine � �tablir un contr�le effectif et sans partage sur les territoires du Nord. Il subit dans les villes de l�Azawad une concurrence acerbe de la part d�un autre mouvement � composante targuie : An�ar Eddine. Viennent s�accoler � celui-ci des groupes terroristes � GSPC et Mujao � qui �cumaient, depuis des ann�es, l�espace sah�lien. Le chef des An�ar, Iyad Ag Ghali, ancien leader des r�voltes touareg, reconverti dans des activit�s de trafic, a d�couvert l�exceptionnelle compatibilit� de l�id�ologie islamiste avec ce genre d�activit�. Il trouve l� une couverture et une l�gitimation exceptionnelles � son mercantilisme. �L�islamisme�, lui, est le pr�texte � l�extension de ses activit�s � tout le territoire malien, d�o� son rejet de la d�marche autonomiste/ind�pendantiste qu�il a promue par le pass�. Au sud, l�arm�e malienne a connu les contrecoups de sa d�faite au nord. Des officiers subalternes, ligu�s avec la troupe, se sont mutin�s contre leur hi�rarchie, et rebell�s contre l�ordre constitutionnel du Mali. Le 22 mars 2011, le capitaine Sanogo et ses acolytes s�emparent du pouvoir et institue un Comit� national de redressement de la d�mocratie et de la restauration de l'�tat (CNDRE). L�Union africaine (UA) suspend le Mali. La d�nonciation du coup d��tat est unanime. La Communaut� �conomique des �tats de l'Afrique de l'Ouest (C�d�ao) monte au cr�neau. Elle r�ussit � peser sur l�apparence des choses. Elle am�ne le pr�sident Amadou Toumani Tour� (ATT) � remettre sa d�mission, en contrepartie le CNDRE signe, le 6 avril 2012, un protocole d�accord avec cette organisation, non sans avoir obtenu la garantie de l�impunit� la plus totale pour ses membres. Dioncounda Traor�, pr�sident de l'Assembl�e nationale, h�rite, pour une ann�e, de l�int�rim de la pr�sidence. Il nomme Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de transition charg� de la mise en place d�un gouvernement d�union nationale. Agress� physiquement dans son bureau par des manifestants hostiles � son maintien, Diacounda Traor� ne rentre de France que le 27 juillet pass�. La C�d�ao peine � faire la preuve dans le r�tablissement de l�ordre constitutionnelle � Bamako. Les conjur�s du CNDRE, malgr� la dissolution de leur comit� par l�Assembl�e nationale(2), continuent de s�vir � l�encontre de leurs d�tracteurs, op�rant enl�vements, �arrestations� et ex�cutions. Ils restent la force la plus influente � Bamako. Cet effondrement de l��tat malien n�est que l��tape finale d�une situation qui perdure depuis des lustres. Le Mali situ� au c�ur du Sahel subit de plein fouet les effets de la crise s�curitaire qui y s�vit. Cette r�gion irrigu�e par de s�culiers itin�raires caravaniers qui se sont vu investis par des caravanes d�un genre nouveau. Des groupes terroristes y ont fix� leurs bases. Les r�seaux de coca�ne (de provenance sud-am�ricaine) et d�h�ro�ne (de provenance asiatique) l�ont �lue comme plaque tournante de leurs activit�s � destination de l�Europe. Toutes ces activit�s ill�gales sont une source d�enrichissement pour des hommes politiques v�reux, des fonctionnaires peu regardants, ou des chefs de tribu ou de clan s�duits par un enrichissement rapide. Il faut �tre particuli�rement ignorant de cette r�alit� de l��tat malien pour parler aujourd�hui d�int�grit� de son territoire !
La communaut� internationale
La communaut� internationale par la voix de l�actuel pr�sident du Conseil de s�curit�, M. G�rard Araud (3) (France), montre bien qu�elle a la mesure du s�rieux de la situation au Mali. Ses d�clarations traduisent l�int�r�t que la communaut� internationale accorde � la crise du Sahel, mais trahissent aussi les limites et les pesanteurs qui gr�vent l�action de cette communaut�. En t�te des souhaits exprim�s viennent �la d�signation rapide d�un gouvernement d�union nationale inclusif, la poursuite des efforts en cours en vue d�assurer la consolidation des institutions de la R�publique du Mali et la tenue d��lections dans les plus brefs d�lais�. Les membres du Conseil de s�curit� des Nations unies (CSNU) soulignent que le �r�tablissement int�gral et la pr�servation de l�ordre constitutionnel� passent par le �contr�le effectif du pouvoir civil sur les forces arm�es et de s�curit�, d�o� l�exigence formul�e que les membres du CNDRE �cessent leur ing�rence persistante dans le processus politique�. La junte, selon le rappel du CSNU, devait �tre dissoute, et tous les membres des forces arm�es maliennes appel�s � retourner dans leurs casernes. Ins�curit�, d�t�rioration de la situation humanitaire au Mali et dans la r�gion du Sahel, menace terroriste accrue, atteintes aux droits de l�homme et violations du droit international humanitaire �dans le nord du Mali�, graves atteintes aux droits de l�homme �dans l�ensemble du pays�, notamment contre des soldats, leurs familles, et des journalistes, le recrutement d�enfants soldats sont autant de sources de �profonde pr�occupation� pour les membres du CSNU. Une condamnation ferme frappe �la destruction en cours des sites maliens inscrits au patrimoine mondial�. �L�appel � toutes les parties � prendre imm�diatement les mesures appropri�es pour assurer leur protection� est pressant. D�ailleurs, le seizi�me point de la r�solution 2056 (2012), adopt�e par le Conseil de s�curit� le 5 juillet 2012, souligne que �diriger intentionnellement des attaques contre des b�timents � caract�re religieux ou des monuments historiques, en dehors d�un conflit international arm�, peut constituer une violation du droit international au regard du Statut de Rome de la Cour p�nale internationale, du Protocole additionnel II des Conventions de Gen�ve de 1949 et de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit arm� et exhorte toutes les parties au Mali � prendre imm�diatement les mesures voulues pour assurer la protection des sites maliens inscrits au patrimoine mondial�. De tous les attendus rappels et recommandations exprim�s par le CSNU, ce point qui fait r�f�rence au Statut de Rome et aux conventions de Gen�ve risque de se r�v�ler le plus significatif. Il pose une base � une possible internationalisation de la crise malienne, une internationalisation qui marginalise la C�d�ao, l�UA et les pays de la r�gion, les tienne en dehors de son traitement, et le r�serve comme le pr�-carr� des puissants. Pour le moment, le CSNU souligne que �les efforts de planification strat�gique en cours [pour] le d�ploiement d�une force de stabilisation de la C�d�ao en vue de soutenir le processus politique au Mali, de restructurer et de r�organiser les forces de d�fense et de s�curit� maliennes, et d�appuyer le maintien de l�int�grit� territoriale du Mali et la lutte contre le terrorisme� doivent �tre r�alis�s dans le cadre d�une �coop�ration accrue de la C�d�ao avec les autorit�s maliennes de transition, la Commission de l�Union africaine, et les pays de la r�gion, avec le soutien du secr�taire g�n�ral, afin de pr�parer des options d�taill�es concernant les objectifs, les moyens et les modalit�s du d�ploiement envisag� et sur d�autres mesures possibles �. Les membres du Conseil de s�curit� devraient �tre inform�s, d�ici au 15 septembre 2012, �des progr�s accomplis par le secr�taire g�n�ral dans l��laboration et la mise en �uvre, en consultation avec les organisations r�gionales, d�une strat�gie int�gr�e des Nations unies pour la r�gion du Sahel englobant les questions de s�curit�, de gouvernance, de d�veloppement, des droits de l�homme et les questions humanitaires, notamment gr�ce � la participation du bureau des Nations unies pour l�Afrique de l�Ouest�.
L�Alg�rie
L�Alg�rie est concern�e au plus haut point par ce qui se passe sur le territoire du Mali. La crise se d�roule � notre fronti�re. Son th��tre est une profondeur strat�gique naturelle de l�Alg�rie. Les r�percussions peuvent �tre nombreuses pour nous. Elles se graduent d�acceptables � dangereuses. L�ordre de l�acceptable est celui de l�afflux de r�fugi�s dont, il faut le souligner, une partie cons�quente est porteuse de la nationalit� alg�rienne. Des concitoyens envers lesquels notre �tat est tenu par des obligations l�gales indiscutables. Celui du dangereux peut-�tre l�extension de la crise � notre territoire, doubl�e ou pas d�une internationalisation absolument pas souhaitable. La place et l�importance qu�occupe cette crise dans les affaires de notre cit�e sont drastiquement minor�es au regard de son potentiel de nuisance. L�attention de l�opinion nationale est accapar�e par les �volutions de la situation en Syrie. Elle est m�me encourag�e � se braquer sur cette crise-l� comme si elle pouvait d�teindre sur l�Alg�rie. Cela d�coule et participe de la surd�termination id�ologique arabo-islamique de l�identit� alg�rienne. La part africaine de notre identit� est bien peu valoris�e, pour ne pas dire d�daigneusement occult�e. L�arabo-islamisme, distill� depuis le milieu des ann�es 1930, nous a totalement d�centr�s par rapport � notre environnement imm�diat et strat�gique. L�opinion publique alg�rienne vit avec plus de proximit� la crise syrienne que celles qui se d�roulent, chez nous, dans l�Azawad et le Mali.(4) Et pourtant, les enjeux pour l�Alg�rie sont sans commune mesure. � son stade actuel, la crise dans le Nord Mali remet en cause l�int�grit� du Mali, mais un traitement inappropri�, autoritaire et r�pressif de la revendication nationale Azawad fera ressurgir la revendication targuie � un niveau qu�elle n�a jamais atteint par le pass�. Le risque de fragmentation ne va plus �tre confin� au seul Mali, mais va s��tendre au Niger et � l�Alg�rie. Un tel risque n�est pas une simple vue de l�esprit, il ne faut pas exclure qu�il soit l�un des objectifs que des puissances, qui ne sont pas �trang�res de l�option interventionniste militaire, poursuivent. Les louvoiements du pouvoir alg�rien ne peuvent s�expliquer par une quelconque incapacit� � d�ployer des forces, l��vitement d�une dispersion des effectifs des forces arm�es ou, encore, par la crainte d�une campagne de repr�sailles sur son territoire. La faiblesse de la position alg�rienne tient � la nature de son pouvoir. Elle vient du fait que le pouvoir en place s�est consolid� par un processus de patrimonialisation des institutions nationales et non pas par l��largissement d�une base sociale qui traduirait une partie, plus ou moins large, de nos int�r�ts nationaux. C�est aussi un pouvoir qui, � l�ext�rieur, est inscrit dans des rapports de connivence, de complicit� et de soumissions avec les milieux de d�cision de l�ar�ne internationale. Un pouvoir comprador, dont les int�r�ts ne recoupent pas forc�ment ceux de l�Alg�rie. Ce qui explique que les positions qu�il adopte doivent en permanence �tre camoufl�es, brouill�es, ce qui est la fonction de l�ambivalence de son discours. Surench�re �nationaliste� � l�int�rieur, vassalit� � peine dissimul�e � l�ext�rieur. L�activisme f�brile de la C�d�ao tombe � pic pour le pouvoir alg�rien. Il s�en saisit pour se d�caler et venir se placer � la p�riph�rie du traitement de la crise. Une transformation de son r�le r�gional qui constitue une v�ritable prouesse. L��tat alg�rien a �t� l�artisan de la r�solution des crises de 1991 et 2006. La personnalit� qui avait pilot� les n�gociations et qui, de ce fait, en ma�trise les donn�es est aujourd�hui � la t�te du gouvernement. Tout, les risques probables encourus, la connaissance du dossier, le potentiel op�rationnel, milite pour que l�Alg�rie soit l�acteur central de la prise en charge de cette crise. Mais en aucun cas ce pouvoir ne peut accepter de se trouver en position de confrontation frontale avec des puissances tut�laires. C�est cela qui explique que le pouvoir alg�rien insuffle un syndrome de pers�cution � nos institutions. Gr�ce � cette pathologie, �tal�e au grand jour lors de la campagne des l�gislatives (5) de mai 2012, il parasite le d�bat national et t�tanise jusqu�aux institutions les plus n�vralgiques. La diplomatie alg�rienne p�tit, donc, de deux contraintes majeures : � l��clatement du front int�rieur ; � la pr�dominance au sein de l�Etat d�int�r�ts �troits. Cette faiblesse se traduit par des �v�nements dramatiques y compris pour ses propres membres. Tel est le cas de nos diplomates qui ont fait les frais du manque d�anticipation caract�ris� qui a conduit � l�enl�vement du personnel de la repr�sentation consulaire alg�rienne � Gao.
En guise de r�sum�
La crise qui secoue le territoire malien est �clat�e en plusieurs probl�mes qui s�embo�tent � la mani�re des poup�es russes, et comme pour les matriochkas il n'y a qu'une fa�on de rembo�ter. La priorit� de tous devrait �tre de d�loger et d�annihiler les groupes terroristes islamistes. La r�sorption de la crise institutionnelle au sud et la prise en compte de la revendication �tatiste du nord pourront ensuite �tre men�es de front. Les islamistes du GSPC et du Mujao ne sont pas une partie au conflit. Ils sont une tumeur qui s�est fix�e au c�ur de la crise malienne. Si les An�ar ne peuvent �tre analys�s comme un mouvement islamiste et qu�il y a lieu, en permanence, d�op�rer une distinction entre le noyau narco-islamiste, agglom�r� autour d�Iyad Ag Ghali, et le nombre des combattants pour qui les p�trodollars qataris viennent se substituer � ceux de feu Kadhafi, il faut imp�rativement en r�duire l�audience et l�influence. C�est l�absence de soutiens et d�appuis au MNLA qui font la supr�matie des An�ar. La focalisation des m�dias sur le Nord- Mali agit comme un prisme d�formant. Elle restitue une image partielle d'une situation extr�mement complexe. Les m�dias forcent la r�alit� lorsqu�ils disent que les groupes islamistes occupent le territoire de l�Azawad.(6) Les islamistes se retranchent dans les trois centres urbains(7) qu�ils ont transform�s en positions d�fensives. Les populations y sont le principal rempart d�fensif. Les islamistes modulent leur action de terreur � un niveau qui frappe les esprits et �tablit leur emprise sur les populations sans arriver � un niveau qui provoquerait un exode, �rosion de leur bouclier humain.(8) Discuter dans ces conditions avec les groupes djihadistes est criminels; travailler � l�isolement du MNLA l�est plus encore. Aucune donn�e ne peut justifier l�amalgame entre le MNLA et les groupes djihadistes. Le MNLA affiche clairement son adh�sion aux principes et valeurs de la charte des Nations unies. Il appuie son action sur le principe universellement reconnu aux peuples de disposer de leurs destin�es. Aucune r�gle de droit ne saurait �tre opposable � ce droit inali�nable ; et aucune institution, serait-ce celle � laquelle �choit la responsabilit� principale du maintien de la paix et de la s�curit� internationales, ne peut le lui d�nier. La reconnaissance du MNLA comme interlocuteur privil�gi� dans le Mali ouvre sur la liquidation du narco-terrorisme et la reconstruction du Mali sur des bases saines. Tel est le bout par lequel se d�m�le l��cheveau malien.
B. K.
1) R�gion du Nord-Mali form� de trois provinces Tambouctou, Gao et Kidal.
2) Le CNDRE est cens� �tre absorb� par le Comit� militaire de suivi de la r�forme des forces de d�fense et de s�curit� (CMSRFDS) institu� par un vote en date du 29 juin 2012.
3)http://www.un.org/News/frpress/ docs/2012/SC10741.doc.htm
4) D�un c�t� la profondeur strat�gique de l�Alg�rie est africaine, d�un autre l�arabisme, l�islamisme ou les diff�rentes b�tardisations des deux ne sont corrobor�s par aucune tangibilit� territoriale ou politique.
5) Men� sur le th�me de la �Menace �trang�re �.
6) 822 000 km2, avec une population qui avoisine 1 300 000 habitants.
7) Gao (87 000 hab), Kidal (26 000 hab) et Tombouctou (55 000 hab)
8) Un communiqu� envoy� d�but juillet par l�Agence de presse mauritanienne ANI, Mokhtar Belmokhtar, �mir du GSPC, trahit bien cette tactique. Il y appelle � �viter la confrontation avec le MNLA et pr�ne �une gradualit� dans l'�islamisation � des populations. �Sachez que c'est une erreur d'imposer toutes les r�gles de l'islam d'un seul coup�, y dit-il en substance.


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