Les anticancéreux sont disponibles avec la garantie de l'accès au traitement pour chaque patient    France: Lettre ouverte de chercheurs, intellectuels et militants contre les propos racistes de Noëlle Lenoir    Guelma : tomber de rideau sur le 13ème Festival culturel national de musique actuelle    Plus de 14 800 patients à Ghaza ont besoin de soins médicaux urgents    Foot/ CHAN 2024 : avant-dernière séance pour la sélection nationale avant d'affronter la Guinée    Timimoun : Derbal insiste sur le raccordement des ksour au réseau d'assainissement    Utilisation de l'IA dans l'orientation religieuse et la fatwa Belmehdi insiste sur la régulation    Ooredoo booste son offre Dima+ avec 20 Go supplémentaires sans surcoût    Grogne des partis politiques et des représentants de la société civile    L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    Le Conseil de l'Europe met en garde contre les ventes d'armes à l'entité sioniste    Journalistes assassinés par l'entité sioniste à Ghaza : Amnesty réclame une enquête «indépendante et impartiale»    L'héritage sanglant du colonialisme britannique    Trois suspects placés en détention préventive    CHAN-2024 Le Soudan fait dans l'excellence face au Niger    Victoire de l'Algérie devant la Guinée    Championnat arabe de basket : victoire de l'Algérie devant la Tunisie    Le corps d'une quinquagénaire repêché sans vie au large de la plage de Kef Lasfar    De graves atteintes à l'environnement    Le scanner du CAC en panne depuis plus de trois mois    Quels impacts sur la détérioration de la balance commerciale de l'Algérie durant le premier trimestre 2025 sur les équilibres macro-financiers et macro-économiques ?    L'artisanat de Djanet à l'honneur à Alger    Signature à Istanbul d'un mémorandum d'entente    Ouverture des candidatures pour représenter l'Algérie    Boumerdes: clôture de la 13e université d'été des cadres du Front Polisario    10e Conférence mondiale de Dar Al-Ifta d'Egypte: Zaid El Kheir préside un panel scientifique au Caire    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Turkménistan    ANP: 4 terroristes abattus au niveau des frontières sud-est et reddition d'un autre à Bordj Badji Mokhtar    Rentrée universitaire: report de la date du début des cours au 22 septembre prochain    Clôture des travaux de l'AG de l'Union des scouts parlementaires arabes au Sultanat d'Oman    Foot/ CHAN-2024 (décalé à 2025) Gr.C : le point avant la 4e journée    Foot/ CHAN-2024 (décalé à 2025) (Gr.C/ 4e journée) Guinée-Algérie : victoire impérative pour les "Verts"    ANP: inauguration du nouveau siège de la Direction centrale des carburants    Timimoun: un financement de 200 millions DA pour la réhabilitation des foggaras    Signature à Istanbul d'un mémorandum d'entente entre le SNEL et l'Association internationale des éditeurs de livres arabes    Accidents de la circulation: 50 morts et 2180 blessés en une semaine    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



CIN�MA ALG�RIEN
Chronique d�une mort annonc�e
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 10 - 2012

Cin�phile depuis la fin des ann�es cinquante, je me trouve mal dans ma peau en assistant, impuissant, au d�clin de notre cin�ma qui brillait de mille feux. Dans les ann�es soixante-dix, le cin�ma alg�rien �tait le plus d�velopp� des cin�mas maghr�bins.
Il arrivait en t�te du continent par sa qualit� et sa ma�trise. Le vent en poupe, le cin�ma alg�rien raflait le plus gros des distinctions d�cern�es aux productions africaines dans des festivals internationaux. En abandonnant progressivement un cin�ma emprunt� peut-�tre � des cin�mas �trangers, le cin�ma alg�rien �tait sur le point de se constituer en une v�ritable �cole nationale. Consid�r� comme une �uvre d'un esprit f�cond, le film alg�rien �tait sur la bonne voie pour se frayer un chemin dans le circuit international ; jusqu'au jour o� le destin en d�cida autrement, ce cin�ma qui soulevait tant de passion, amor�a son d�clin pour diverses raisons. Sans chercher � reproduire quelques pr�jug�s, notre cin�ma depuis quelques ann�es d�j� va mal, voire tr�s mal. Du moins les diverses informations rapport�es par la presse quotidienne nationale et les innombrables interventions de personnalit�s connues dans le giron du cin�ma local l'affirment. Dans ce texte succinct, il convient de faire une place de choix � ce constat alarmant. La production cin�matographique alg�rienne est en crise ! Le qualificatif est appropri� � plus d'un titre. Dans les milieux professionnels, le temps est au pessimisme. Enfin, la production cin�matographique sombre dans une profonde l�thargie que, nous, cin�philes, on est en droit de se demander si l'on n'est pas en pr�sence d'un ph�nom�ne structurel en constante �volution. Les raisons de ce marasme sont multiples :
- Finalement, l'�tat m�c�ne ne s'engage que pour quelques rares productions historiques, susceptibles de rev�tir l'importance d'un enjeu culturel.
- Disparition des salles de projection. Si les unes tombent en d�su�tude, les autres �galement en piteux �tat sont ferm�es dans l'attente probablement d'une transformation destin�e � une autre activit�, comme ce fut le cas de l'entr�e d'un grand cin�ma d'Alger. Il va sans dire que cette situation qui perdure a entra�n� une perte et un d�sint�ressement du public et l'arr�t brusque des recettes provenant des entr�es.
- La saign�e ne s'arr�te pas l�, puisque beaucoup de nos cin�astes, interpr�tes d�sabus�s, ont pr�f�r� s'expatrier.
- Le coup de gr�ce est assen� par la t�l�vision et surtout l'usage des nouvelles technologies (vid�o, DVD, etc.) Quoique non exhaustives, voil� quelques bonnes raisons de se pr�occuper de l'avenir de notre cin�ma. Si l'industrie du film � travers le monde a subi des transformations d�cisives, il n'est pas exclu qu'elle en conna�tra d'autres aussi radicales dans les prochaines ann�es. Qu'adviendra-t-il d�s lors de notre cin�ma s'il continue inlassablement de p�ricliter ? Il dispara�tra purement et simplement dans la mesure qu'il ne pourra jamais combler le retard accumul� ! Mais il n'est pas trop tard pour relancer cette industrie du divertissement, ins�parable de l'utilisation des loisirs, longtemps inscrit dans la culture de masse. Notre cin�ma peut toujours rena�tre de ses cendres et rattraper son retard si l'�tat consent � le subventionner comme par le pass�. Si pour l'instant l'Etat agit avec parcimonie, implicitement il ouvre une porte � l'investissement priv�. Il est �vident que la production d'une �uvre cin�matographique n�cessite un financement. L'on peut consid�rer qu'il devient de plus en plus difficile de r�aliser un film sans se soumettre � des imp�ratifs financiers, y compris au niveau de la distribution. Comme l'avait sugg�r� par ses diff�rents �crits dans la presse il y a plus de trois d�cennies, une �minente personnalit� tr�s connue dans le monde de la presse et de la critique de cin�ma avec laquelle j'avais �chang� par courrier �lectronique des propos amicaux sur l'�tat actuel de notre cin�ma, sugg�ra, pour all�ger le fardeau de l'Etat, �la cr�ation de coop�ratives de producteurs o� se r�uniraient cin�astes, techniciens et autres interpr�tes par affinit�s et pour r�g�n�rer une dynamique de production et lib�rer ainsi de l'enfermement bureaucratique ce beau monde du cin�ma assimil�s alors � un corps de fonctionnaires�. Tr�s belle initiative si elle avait �t� adopt�e � l'�poque, sauf que l'Etat resterait toujours le bailleur de fonds. Aujourd'hui, et alors que les organismes �tatiques brillent par leur absence dans la relance de cette industrie du spectacle, le cin�ma s'achemine inexorablement vers une mort certaine m�me si on affiche toutes les bonnes volont�s d'inviter le priv� � prendre le relais. En conclusion, la solution salvatrice ne peut provenir que de l'Etat producteur, pour les besoins d'une infrastructure �conomique solide et saine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.