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On a cass� l'industrie alg�rienne pour favoriser l'import/import
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 10 - 2012

Comme disait un vieil ami � moi que j'avais connu � �SNS, ex- Brossette, Hussein-dey� devenu par la suite directeur central au niveau du si�ge SNS, Sidi Yahia : �On veut casser l'industrie alg�rienne, et ils le feront.�
Cette phrase me poursuivait quand je me rendais au holding sid�rurgie/m�tallurgie. J��tais employ� dans la m�tallurgie et ce sera mon dernier emploi. A 55 ans, je tire ma r�v�rence. Je ne savais pas que cet ami avait fait du chemin depuis lors. C'est en me rendant � une r�union du holding pour tenter de sauver mon entreprise de la dissolution qu'il m'interpella par la fen�tre entrouverte de son bureau. Je ne l'avais pas reconnu au d�but c'est apr�s m'avoir appel� par mon sobriquet que j'ai compris que c'�tait une personne que j'avais connue. Je frappe � sa porte et j'entre. Assis sur son fauteuil de bureau ministre, �riyah, Bob�, un ex-coll�gue perdu de vue depuis 25 ans.
- Qu'est-ce tu viens faire chez nous ?
- J'ai r�union avec le holding Sidmet.
- Et quel est l'ordre du jour ?
- On veut fermer l'entreprise et nous essayons de la maintenir, on nous a demand� de pr�senter un plan de redressement.
- Et tu penses vraiment qu�ils vont en tenir compte, m�me si ce plan de redressement est bon et susceptible de sauver votre entreprise ?
- J'esp�re que oui, sinon pourquoi nous demander de concocter un plan de redressement ?
- Une fa�on pour vous faire admettre qu'ils �tudient toutes les possibilit�s, alors que la d�cision est d�j� prise. On fermera votre entreprise puis arrivera le tour de SNS et les autres. �La d�cision de casser l'industrie alg�rienne est irr�versible !�
- Mais moi j'ai un atout dans la manche.
- Quel atout, en nous a demand� aussi de remettre deux bilans s�par�s : le premier sans un projet du c�t� de Khenchela qui nous a co�t� les yeux de la t�te et qui est � l�arr�t depuis des ann�es, alors que tout est en place : infrastructure, �quipements, etc. Il ne manque que les essais et le d�marrage par la soci�t� �trang�re � qui le march� avait �t� confi�, sauf qu'on ne veut pas les appeler pour un litige non encore lev�. Le second est un bilan avec ce projet. Si ce bilan sans le projet (le premier) fait appara�tre en �vidence une situation positive, l'�ventuelle dissolution sera reconsid�r�e, le cas contraire, il n'y aura plus aucune alternative. Et le fameux atout que j'avais, c'�tait une d�cision sign�e par le Premier minist�re stipulant que si le bilan de cette entreprise �sans y inclure le projet�, est positif ! D�s lors, la �dissolution� n'aura �t� qu'une frayeur. Un rire sardonique de mon ami me fit tressaillir : �Et tu penses que �a va marcher ? On trouvera toujours un stratag�me pour liquider votre entreprise !� Lors de la r�union, on pr�sente le plan de redressement, M. le pr�sident le feuillette, �on l'�tudiera dans le d�tail�. Puis, on pr�sente les bilans : voil� M. le pr�sident, le bilan, sans ce projet qui nous a grev� depuis une dizaine d�ann�es tous nos sous. Sans lui, c'est un bilan positif et on d�gage m�me des b�n�fices. �Oui, oui, on verra !�, c'est l� que je mets mon atout sur la table. M. le pr�sident, voici une copie du Premier minist�re qui pr�voit, si mes souvenirs sont bons, de reconsid�rer les d�cisions � prendre �ventuellement, si le bilan sans le projet est positif. Abasourdi, M. le pr�sident s'�tire tout en renversant son fauteuil � l'arri�re ; je me suis aper�u qu'il ne s'attendait pas � cette r�plique. G�n� et mal � l'aise, il leva la s�ance en nous promettant qu'il �tudiera les documents remis dans un d�lai relativement court et nous tenir inform�s. Quelques mois plus tard, la d�cision tombe comme un couperet. Ils prennent la d�cision de dissoudre l'entreprise en tenant m�me compte des documents remis. Ils invoquent l'article 518 ou 28, du code du commerce qui pr�voit une dissolution par anticipation, comme c'�taient les propri�taires, ils avaient toute la latitude de d�cider. Le dernier recours, c'�tait l'UGTA : nous sommes re�us dans le bureau m�me du secr�taire g�n�ral, comme par hasard, ce jour-l� la t�l�vision fran�aise France 3 pr�voyait un num�ro sp�cial de sa fameuse �mission �La marche du si�cle� dans l'enceinte m�me de l'UGTA et du bureau du SG. On remet le fameux document � M. le SG tout en le mettant au courant de la d�cision prise par le holding. Sa seule r�ponse :
- Pourquoi ne pas m'avoir remis ce document au moment opportun ?
- Justement, c'est maintenant qu'on doit vous le donner pour intervenir au plus haut niveau, une fois que ce holding a rejet� m�me un bilan positif.
Apr�s quoi, il nous assura qu'il fera le n�cessaire pour �viter la dissolution. Il a fait quand m�me une chose de bien : r�troc�der une de nos unit�s industrielles, personnel y compris, � une autre entreprise nationale. Le plus gros du personnel mis � la porte. A la sortie de cette r�union, un de ses assistants me retient par la main : �a ne t'int�resse pas de venir travailler chez nous ?
- Merci mon ami pour cette offre, mais tu vois nous avons tout essay� pour sauver 2 000 emplois et nous n'avons pas pu malgr� des atouts en b�ton. Tu penses que je pourrais sauver les 500 000 ou 10 000 00 qui suivront ! Encore merci pour la confiance. Mon ami avait raison. On a cass� l'industrie alg�rienne pour favoriser l'import/import.


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