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DROIT DE R�PONSE
O� l�on confond la victime et le criminel
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 10 - 2012

La meilleure mani�re de justifier les crimes a toujours �t� de chercher chez la victime l�origine et la cause de l�agression.
Si l�on en croit l�auteur de cette �brillante� analyse parue sous le titre, Vox populi : Les harcel�es physiquement et les harcel�s psychologiquement, si des femmes sont harcel�es, avec tous les d�g�ts que cela occasionne � leur dignit�, leur sant� physique et psychologique, sans parler des cons�quences sur leur vie familiale, c�est parce qu�elles agressent ces pauvres hommes par leur tenue vestimentaire. On imagine des shorts, des minijupes, des d�collet�s ravageurs !! C�est bizarre mais on n�en voit pas dans la rue alg�rienne ou dans le milieu professionnel !!! Alors ! ne seraient-ils pas plut�t dans ses fantasmes ? Mais m�me si c��tait le cas, est-ce que cela justifierait une agression ? La r�alit� est beaucoup plus triviale car au R�seau Wassila o� nous recevons des appels de victimes de toutes sortes de violences, les femmes harcel�es sont de tout �ge, de toute tenue vestimentaire, quels que soient leur statut et leur place dans la soci�t�. Nous avons vu des jeunes, des moins jeunes, des femmes mari�es, divorc�es, veuves, des m�res de famille ou des c�libataires, des femmes de m�nage et des cadres, des m�decins et des avocates, des femmes en hidjab et en nikab. Si l�on compare aux autres situations d�agression, pourrait-on accuser celui qui a �t� victime de cambriolage d��tre responsable du crime ? Est-ce que les enfants victimes de violences sexuelles, viol�s, sodomis�s, filles ou gar�ons, ont aguich� leur violeur ? Il est inacceptable et scandaleux de poser le probl�me en ces termes. Le harceleur agresse toute femme parce qu�il est dans le sentiment de son droit absolu de disposer des autres comme il veut, et surtout d�impunit� totale. Les femmes sont des objets sexuels accessibles et � sa disposition. Au-del� de l�aspect sexuel, le harceleur est dans un rapport de pouvoir, que la soci�t� lui accorde encore malheureusement, du fait m�me de l�in�galit� de droit entre femmes et hommes et des discriminations qu�elles subissent. Recherchons plut�t les moyens de pr�vention du harc�lement par la d�nonciation de ces actes et leur sanction, et dans l�instauration de rapports �galitaires entre femmes et hommes et le respect des droits humains de chacun. Note : voir l�article de fond de Kamel Rahmaoui dans Libert�du 16 octobre 2012. R�seau Wassila/Avife

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