Le mot n�est pas sorti de la bouche d�une quelconque femme mais de celle d�une grande moudjahida, la militante de l�Organisation sp�ciale, Salima Sahraoui Bouaziz, qui a �t� emp�ch�e d�aller jusqu�au bout de sa pens�e hier au Forum du quotidien El Moudjahid . Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La force du temps n�a rien �t� � cette grande femme au verbe tranchant et au regard per�ant. Invit�, hier samedi, au forum du quotidien El Moudjahid, qui organisait une rencontre d�bat en hommage aux femmes de l��migration et aux militantes de la F�d�ration de France du FLN, Salima Sahraoui Bouaziz, qui avait rejoint l�Organisation secr�te du FLN en 1957, alors �tudiante � Paris, a commenc� son allocution en citant Abane Ramdane : �Il avait des id�es, voire un projet pour les femmes alg�riennes, mais malheureusement, il a �t� tu� par ses fr�res.� En lan�ant cette phrase, Salima Sahraoui Bouaziz fut aussit�t rappel�e � l�ordre par la mod�ratrice du d�bat qui l�a invit�e � ne pas sortir du cadre de la rencontre, la priant de parler de son propre parcours seulement. Mais peine perdue, puisque la moudjahida et militante de l�OS change de cap mais pour aborder une autre rive �Je vous citerai la Constitution de 1989 o� il est �crit que la Constitution garantit la justice sociale et l��galit� des chances � tous les citoyens ind�pendamment de leur sexe, de leur religion ou de leurs opinions politiques ou autres� Mais malheureusement, au jour d�aujourd�hui, nous sommes encore loin de ces principes�� Encore une fois, la mod�ratrice coupe la parole � Salima Sahraoui Bouaziz et lui rappelle qu�il ne faut pas sortir du th�me de la rencontre. �C�est dans le cadre de la Journ�e internationale de la femme que nous avons �t� invit�es et c�est ce que je fais� Je m�exprime sur et � propos de la femme�, r�pond celle qui a quitt� l�Institut d��ducation physique et sportive de Paris pour devenir l�assistante puis l��pouse du responsable de l�Organisation secr�te, Rabah Bouaziz. Celle qui a transport� des documents et des armes dans des valises � Paris, d�jouant la vigilance des services de s�curit� et de renseignement, allant m�me jusqu�� les introduire chez les s�urs de l��glise, les dimanche � la messe sous les bancs des fid�les� n�a pas pu aller jusqu�au bout de sa pens�e un 9 mars 2013. Cinquante ans apr�s !