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LE PRINTEMPS ARABE : UNE REVOLUTION CONTESTEE
Al-Jazeera, le QG militaire des traîtres et des collabos (11e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 05 - 2013


Par Ali El Hadj Tahar
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Toutes les défections observées à Al-Jazeera pour des raisons professionnelles attestent que la chaîne qatarie est non seulement devenue une chaîne de propagande de la pire espèce, mais un QG qui ne se suffit pas de soutenir des criminels et d'encourager le crime mais de le commanditer, le planifier et l'ordonner.
C'est pour cela qu'elle a été désignée pour donner le la s'agissant des «révolutions arabes», suivies de toutes les chaînes, aboyant avec le Qatar qui a été désigné par le maître américain pour guider la meute médiatique. Cela donnera bonne conscience à certains journalistes occidentaux de n'avoir fait que répéter les mensonges d'Al-Jazeera ou d'Al Arabia. Aksam Suleyman démissionnera en décembre 2012 car «à présent, c'est une chaîne, dont les émissions sont orientées, et ce sont les politiciens qataris, qui lui dictent ses lignes éditoriales (...). En Syrie, son travail est partial ! La chaîne plaide la cause d'un groupe au détriment d'un autre ; un est présenté comme le bien, l'autre comme le mal absolu (...) Et pire, c'est que la chaîne joue le rôle de relais de renseignement américano-sioniste. C'est notre chaîne qui a remis la cassette vidéo du commandant des brigades d'Al-Qods, Ahmad Al-Jaabari, aux Américains, lesquels l'ont remise aux Israéliens, et puis, est survenu son assassinat». En outre, Ghassan Ben Jeddou, actuel directeur de la chaîne Al-Mayadeen, accuse aussi Al-Jazeera de ce grief, car c'est lui-même qui a pu accéder à la base secrète de la brigade Al-Qassam de Hamas et qui a rencontré son chef, Al-Jaabari : après avoir démissionné d'Al-Jazeera, il accusera la chaîne qatarie d'avoir donné à Tel-Aviv un rapport détaillé du voyage qu'il a effectué à Ghaza en 2008. Il a ajouté que la chaîne a procédé pareillement auparavant lorsque son collègue Yusri Fuda a rencontré Bin Ashiba, un membre d'Al-Qaïda au Pakistan qui fut arrêté par la CIA, une semaine plus tard, ce qui a contraint Fuda à la démission. Même le directeur de la Wadah Khanfar a été contraint à démissionner pour laisser l'émir en personne diriger la chaîne, entièrement livrée au Mossad et à la CIA, comme le dit Ben Jeddou qui affirme que les Occidents recrutés par la chaîne étaient des agents du renseignement et non pas des journalistes. Au sujet de l'assassinat d'Ahmad Al-Jaabari par Israël, un diplomate libanais a dit que, lors de sa visite à Ghaza, une semaine auparavant, l'émir qatari Hamad avait offert à Hamas douze voitures et que c'est dans l'une d'elles que le chef des brigades Al-Qassam a été tué par un missile israélien. Rappelons que Hamad avait obtenu de Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas en exil, de quitter Damas où le mouvement avait pourtant été créé pour Doha en contrepartie d'une subvention équivalant au double de ce que lui donnaient les Iraniens, probablement un milliard de dollars. S'agissant de la Syrie, Al-Jazeera a créé un véritable studio au Qatar, tandis qu'Al-Arabia a créé le sien en Arabie Saoudite, et ce, pour faire des images préenregistrées dans le but d'accabler Damas, tandis que le procédé du trucage sur tous supports (vidéos, photos, documents) sera développé par les deux chaînes qui distribueront leurs faux documents aux autres chaînes internationales. Par ailleurs, des terroristes feront office d'envoyés spéciaux, parfois sans même être sur place. L'un de ces terroristes a été arrêté par l'armée syrienne et avoué sur la chaîne Syria qu'il avait également fait de faux reportages depuis Tripoli (Liban) pour Al-Jazeera (et avec sa complicité) en faisant croire aux téléspectateurs qu'il se trouvait à Homs ou à Alep et en attribuant les «bombardements» qu'il commentait à l'armée syrienne, alors qu'il s'agissait de bombes que les terroristes faisaient exploser et filmer de loin, comme ce fut le cas de l'attentat contre le gazoduc de Homs !
Ingérence permanente par médias interposés
WikiLeaks a fuité des documents sur les «relations troubles» de la chaîne avec l'administration américaine, mais il y a le mystère du privilège de l'exclusivité accordé à la chaîne par Al-Qaïda dont les cassettes sont soumises au préalable au visionnage de l'ambassade des Etats-Unis au Qatar avant d'être diffusées, comme le révèle Claire Talon, chercheuse à Sciences politiques de Paris et auteure d'un livre sur la chaîne. D'ailleurs, cela semble évident car jamais le vassal qatari n'oserait déplaire à son maître. Par une retransmission en direct presque 24h sur 24 des images des manifestants qui campaient à la place Tahrir, Al-Jazeera a pu détrôner Moubarak. Puis, dans la crise libyenne, une Irakienne accuse en direct la chaîne qatarie de diffuser des images préfabriquées depuis Bassora en Irak en prétendant qu'il s'agit de la ville libyenne de Misrata. La chaîne persiste à dire qu'il s'agit de Misrata pendant que la femme la met vainement au défi de poursuivre la diffusion des images afin d'expliquer ce qui lui a permis de reconnaître sa ville irakienne. La chaîne qui met en valeur le terrorisme le plus abject et qui organise un sondage d'opinion sur l'attentat d'Alger en 2007 fait partie de ces mainstream media qui se sont transformés en outils de guerre médiatique ou de guerre tout court, au mépris des règles déontologiques minima de la presse et de l'information et au mépris des conventions de Genève qui n'autorisent pas d'utiliser les journalistes dans les conflits armés. Thierry Meyssan a parlé d'éléments de forces spéciales au sein des journalistes couvrant la rébellion en Libye où il était présent : il ne se basait pas uniquement sur leurs muscles, mais sur les critères de professionnalisme. D'ailleurs, le soldat-journaliste Pierre Servent fait partie de ces journalistes soldats dont Nicolas Boderault dévoile le CV militaire dans un article publié par Acrimed le 4 avril 2011. Les mainstream media (CNN, Al-Jazeera, BBC World, Euronews, Al-Arabia, France 24 et consorts) finiront par verrouiller l'information et l'actualité internationale dans toutes les langues, arabe inclus. Désormais, nous ne sommes plus dans la guerre froide où l'Oncle Sam se contentait de Radio Free Europe et de Voice of America pour sa propagande guerrière car les médias étatsuniens (dont Newsweek, Timeet les chaînes de télévision) n'étaient pas assujettis à la Maison-Blanche comme ils le sont aujourd'hui, ni ceux des pays européens aussi ligotés qu'aujourd'hui par la politique étrangère de leurs Etats respectifs. Par l'entremise des médias, notamment ceux d'Internet, la Maison-Blanche se permet une ingérence permanente dans les affaires des pays indépendants par le biais des ONG et de la société civile internationale, la cyber-contestation et la cyberdissidence – en vérité, la trahison – étant considérées comme faisant partie des droits de l'homme. L'usage systématique de WikiLeaks pour la propagation d'informations sur l'économie, le pouvoir et la corruption dans plusieurs pays du monde arabe laisse pantois : soudainement devenues bananières et incapables de contrôler leurs fonctionnaires, plusieurs ambassades américaines font l'objet de fuites de câbles diplomatiques classés secret ! Par quel miracle des ambassadeurs américains se mettent-ils à donner des infos secrètes au public ? Si tant est que ce ne sont que des employés, pourquoi ne les a-t-on pas arrêtés pour divulgation de documents secrets ? De toute évidence, la Maison-Blanche a ouvert le robinet de la «fuite» qui tape fort sur Zine El Abidine Ben Ali, mettant en évidence l'extrême fragilité de son pouvoir et laissant clairement entendre qu'en cas de conflit entre lui et l'armée, les Etats-Unis ne le soutiendraient pas nécessairement. Pourquoi Ben Ali aurait-il un conflit avec l'armée si l'on n'avait pas pris soin d'y créer un opposant au préalable ? Qui sont ces éléments de l'armée auxquels il serait opposé ? Les télégrammes diplomatiques décrivent le régime de Ben Ali comme une «quasi-mafia», reprenant à la lettre les épithètes de l'opposition islamiste et gauchiste. Comme par hasard, les câbles sur la Tunisie sont diffusés sur le site Nawaat de Sami Ben Gharbia, un cyber-dissident qui a fait des TechCamps notamment aux USA et dont le site est financé à 80% par Open Society de George Soros. Pourquoi Julian Assange a-t-il confié à Nawaat «l'exclusivité des documents concernant la Tunisie»? se demande le journal on line Tunisie Secret. A la suite de ces infos, la rue tunisienne a commencé à gronder, puis Bouazizi s'est suicidé et Sidi Bou Saïd s'est enflammée... Le clan de Ben Ali est dans le collimateur pour ses «excès» et le style de vie «somptueux». La petite bourgeoisie tunisienne est chauffée à blanc : «Yes we can !» crient-ils déjà, comme des Yankees, reprenant le slogan d'Obama.
Fuites WilkiLeaks : la république bananière des Etats-Unis
WikiLeaks publie plusieurs câbles de l'ambassade des Etats-Unis au Caire dont celui daté : 30-12-2008 à 09:09-CAIRO 002572. Les câbles en question parlent des Egyptiens du Mouvement du 6 avril de retour de leur stage aux Etats-Unis et qui ont pris contact avec les autorités américaines pour préconiser un changement de gouvernement au Caire, changement auquel toutes les forces de l'opposition égyptiennes auraient donné leur accord ! WikiLeaks jouera donc un rôle essentiel dans le «Printemps arabe», participant ainsi aux grands média-mensonges, d'une manière plus sophistiquée que ceux qui ont précédé les guerres impérialistes en Asie, en Amérique latine, en Afrique. Les peuples musulmans semblent amnésiques et l'histoire se répète contre eux indéfiniment, c'est ce que l'Occident semble avoir compris. L'Occident avance. Ses technologies avancent. Ses sciences de manipulation des foules avancent. En stagnant sur les plans culturel, scientifique et technologique, les musulmans ne sont en vérité pas restés sur place. Ils ont reculé de manière vertigineuse. WikiLeaks veut faire croire que Ben Ali, Moubarak, Kadhafi ou El-Assad sont des Pinochet. La famille de Ben Ali est accusée de «quasi-mafia», à Kadhafi on attribue des atrocités dont ces faux massacres concoctés par Al-Jazeera. Des informations calomnieuses et des accusations sont portées et répétées ad nauseam au point où le réflexe pavlovien a fait des foules de suivistes des hordes criant vengeance. La haine qui se dégageait des yeux des insurgés lorsqu'ils ont arrêté Kadhafi montre l'horreur à laquelle ils ont été portés, une haine identique à celle des tueurs d'An-Nousra qui massacrent au nom du diable croyant le faire au nom d'Allah. Les «révolutions» printanières se disaient pacifiques, mais le sang y a été un moteur essentiel. C'est la mort qui a stimulé la colère des Tunisiens qui ont organisé les manifestations de Sidi Bou Saïd, et c'est le sang des autres victimes qui sont tombées dans les rangs des manifestants qui ont engendré plus de colère. A aucun moment les manifestants ne se sont dit que les victimes de l'autre camp étaient aussi des Tunisiens. L'aveuglement consiste à ne compter que ses propres victimes, et c'est cette logique absurde qui nourrit une guerre civile. Ce qui se passe actuellement en Syrie a commencé de la même manière qu'en Tunisie : aujourd'hui, l'aveuglement de l'opposition syrienne – soutenue par les Etats-Unis et le Qatar – est devenu un «djihad», un terrorisme crapuleux. Pour faire tomber Kadhafi, la «révolution» a eu recours aux djihadistes du GICL et aux mercenaires de l'OTAN et n'a pas hésité à assassiner le raïs. L'opposition syrienne détruit son pays comme s'il s'agissait de quelque chose de normal et de banal. Le discours et la propagande impérialistes ont réussi à intérioriser aux Arabes la trahison comme une normalité politique et le crime comme action légitime, voire sacrée.
A. E. T.


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